« Si Charlie Hebdo est raciste, alors je le suis » : réponse de Zineb El Rhazoui à Olivier Cyran. Le Cercle des Volontaires publie la réponse de Zineb El Rhazoui, journaliste au Charlie Hebdo, sous forme de droit de réponse à la tribune d’Olivier Cyran, que nous avions diffusée sur notre site internet.
Nous tenons à préciser que nous sommes en désaccord avec plusieurs points précis de cette réponse, mais en publiant cette réponse, nous espérons favoriser l’amorce d’un dialogue, voir d’un débat. Le 5 décembre dernier, j’ai appris par voie de presse que je souffrais d’un terrible mal. Le diagnostic, fait par Olivier Cyran sur les colonnes du site article 11, est sans appel : je suis raciste. Étant de citoyenneté française, je me suis inquiétée d’identifier, et vite, avant que le mal ne me ronge davantage, quelles étaient les races susceptibles d’exciter mes anticorps de femme blanche. Mes soupçons se sont naturellement dirigés vers les descendants de ces hordes exotiques dont on dit qu’elles envahissent la Gaule pour manger notre pain, le mien. Musulmane tu demeureras… Le désarroi d'une prof qui parle de "Charlie" à ses élèves. A Saint-Denis, collégiens et lycéens ne sont pas tous « Charlie »
« Moi, la minute de silence, je ne voulais pas trop la faire (...) car ils ont insulté l'islam », raconte une élève. « Ils auraient pu ne tuer que lui », témoigne un autre, assimilant « Charlie » à un dessinateur.
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia et Benoit Floc'h « Je ne suis pas Charlie » : la phrase était inscrite sur le colis suspect trouvé, ce vendredi 9 janvier, dans la salle des professeurs du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis. « Il n'y avait pas de bombe, mais des câbles et un détonateur », soufflent Maryam et Marie-Hélène, deux élèves de 1re, à la sortie des cours, encore chamboulées par « cette semaine de fous ».
Tu suis Charlie? Je suis Charlot. Le terrorisme est une fiction destinée à faire imploser la perception du réel.
Ça faisait longtemps que Charlie Hebdo ne faisait plus rire, aujourd’hui il fait pleurer. Il est minuit moins le quart dans le siècle.
Nous sommes à un point de bascule historique sur l’islamophobie et le déchaînement du racisme en France et plus largement en Europe. La lecture simplifiée à l’extrême par les médias de cette journée du 7 janviers 2015 va se résumer et s’imprimer dans de nombreux cerveaux « par l’attaque meurtrière contre un journal « de Gauche » par des Musulmans. Cela va déstabiliser et retourner des positionnements politiques. La Peur, la colère, la tétanie, l’incompréhension, la panique morale vont chez certains laisser largement place à la Haine. Au-delà des paramètres d’opportunité militaire qui ont pu justifier le choix de ce journal par ce commando cette attaque correspond à une logique et à une vision politique des tak-taks : précipiter l’affrontement et la radicalisation de fractions importantes de la population. Je ne suis pas Charlie.
Alors, tu lis le nom Wolinksi dans une liste de victimes d’un assaut terroriste.
Wolinski, c’est ton adolescence. C’est des éclats de rire. C’est surtout un de tes profs de liberté, de subversion. Tu es au bord des larmes. Et tu te dis qu’il faut que tu écrives. Alors, tu écris. Dans les minutes qui ont suivi l’horreur, le Vlaams Belang (extrême droite belge) a qualifié les victimes de « héros de notre Europe ». Charlie Hebdo », pas raciste ? Si vous le dites… - Olivier Cyran.
Post-scriptum 11 janvier 2015 : à tous ceux qui estiment que cet article serait une validation a priori de l’attaque terroriste ignoble contre Charlie hebdo (ils l’auraient bien cherché), la rédaction d’Article11 adresse un vigoureux bras d’honneur.
Charognards ! Pour que les choses soient bien claires, il y a ce texte. Charlie : le bal des vautours. Barbarie C’est le principal terme retenu par la classe politique pour désigner l’attaque de Charlie Hebdo.
Siné licencié pour antisémitisme : une ignominie à analyser. A) Siné est mort ce 5 mai 2016 (son dernier texte dans Siné Hebdo)
Charlie Hebdo condamné dans l’affaire Siné : « Tout le monde en parle » Nous avons attendu quelques jours avant d’en parler.
C’est désormais une certitude : la nouvelle n’a pas fait grand bruit. En tout cas, nettement moins que « l’affaire Siné », lors du licenciement sans préavis de l’humoriste par Charlie Hebdo, en juillet 2008. Et pourtant, l’épilogue judiciaire de « l’affaire » est net et sans bavure : le licenciement était injustifié, Charlie Hebdo devra payer des indemnités à Siné. Souvenons-nous. Dans Charlie Hebdo du 2 juillet 2008, on peut lire, sous la plume de Siné, dans sa chronique hebdomadaire (« Siné sème sa zone »), les lignes suivantes : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter.