Slow Classes n°5. Education lente - Joie et enthousiasme - Crédit : Philippe.Put Apprendre avec joie et enthousiasme !
Pour nous tous, lorsque nous avons un intérêt certain pour quelque chose, nous nous informons, nous prenons le temps de chercher, de nous renseigner, de fouiller, de lire, de comprendre, de mettre en relation dans le simple but de nous « nourrir » ! Parfois un intérêt devient même passion, elle nous envahie et nous anime. Lecture, Education, Cuisine, Art, Botanique, Sciences, Météorologie, Sport, etc… sont autant de domaines de découvertes. Apprentissage « Slow – ou apprendre lentement. Traduction de l’article de Wendy Priesnitz « Slow Learning » Publié dans « Natural Life Magazine, September/October 2011 » Traduit de l’anglais par Claire Rakotonimaro Il y a une définition de l’intelligence qui implique la vitesse, les résultats, et la compétition – trouver rapidement la bonne réponse à une question et le faire plus vite que tous les autres.
C’est la définition utilisée par l’école, où dire d’un enfant qu’il est « lent » est un terme désobligeant qui au final veut dire « bête ». Pire encore, les enfants qui ne rentrent pas dans les plans de l’école, qui sont distraits ou qui s’ennuient reçoivent une étiquette comme « learning disabled » (handicapé de l’apprentissage), en français « dys… » Malheureusement, les bonnes performances dans ce genre d’environnement scolaire ne garantissent aucunement qu’une personne s’épanouira dans la vraie vie.
Il n’empêche que bon nombre des parents épousent cette définition dès la naissance de leur enfant. Eloge de l’éducation lente. Préface à l’édition française « Arrêter la course pour passer de l’homme qui s’agite en tous sens à l’homme qui agit pour le sens ».
Jean-Patrick Chauvin, Quand la maladie nous enseigne, Édition Josette Lyon, 2007]] « Je n’ai pas le temps… ». Cette ritournelle, que de fois l’avons-nous entendue, pensée ou prononcée ! Le temps nous égare, le temps nous étreint. Le temps nous égare, le temps nous étreint. . « Lors d’une réunion parents-professeurs, la professeure de dessin a glorifié mon fils, raconte Carl Honoré : “– C’est un jeune artiste très doué !”. Réfléchir à une éducation lente, c’est d’abord réfléchir au temps. L'éducation lente : Italie.
"Ce n'est pas en poussant sur les salades qu'elles vont pousser plus vite" - Célestin Freinet Sous l'étiquette d'"éducation lente", les pionners de ce mouvement soulèvent la réflexion autour du rythme scolaire et du temps d'apprentissage.
Ils entendent valoriser la "qualité" du temps et la recherche d'une vraie qualité de vie. L'éducation lente ne s'entend pas au sens premier du terme mais fait référence à la possibilité de prendre le temps pour trouver le temps juste, parfois lent, parfois rapide, juste le temps qu'il faut : "Le temps relatif et personnel à chacun pour chaque acte de sa vie". Revue S!lenceAccueil. L'éducation lente (de Jean-Pierre Lepri)L'enfance n'est pas une course (entretien avec Carl Honoré)Les couleurs du temps (de Jean-Pierre Lepri)Quinze principes (de Joan Domnènech Francesch)Pour une pédagogie de l'escargot (de Gianfranco Zavalloni)L'école lente (de Maurice Holt)Question à l'éducation lente (de Marie-Pierre Najman)Critique de l'éducation lente (de Jean-Pierre Lepri) Faites-le vous même !
Des ateliers d'écologie pratique à Paris (de Michel Scrive) Reportage dessiné Chez le Farinoman Fou (d'Ysope) Art, technique, politique. A quand des Slow Classes pour la rentrée ? On s'étonne qu'à l'heure d'internet - et de sa « toile » de connaissances disponibles partout et tout le temps -, on continue de farcir la tête de nos enfants de leçons indigestes à apprendre par cœur, voire « mot à mot » sans - le plus souvent - en comprendre le sens !
Dans l'air du temps, la Slow Class fera-t-elle bientôt débat en France ? A l'image de la Slow Food, qui prône la qualité sur la quantité, la Slow Education ou éducation « lente » propose un enseignement qui tient compte de la diversité des rythmes d'apprentissage pour chaque enfant. Certes. C'est un peu le rêve de tous parents que l'on s'intéresse à la curiosité naturelle de leur progéniture (forcément géniale et... incomprise) et qu'on la pousse dans ses matières préférées tout en lui accordant le temps nécessaire pour comprendre le charme des – disons... - mathématiques (je règle juste une affaire personnelle...) ! Mais l'enjeu est de taille : dispenser aux petits l'envie d'apprendre et des clés pour comprendre.
Faire une petite pause. Arrive-t-il encore que l’on entende l’expression de l’ennui chez nos enfants ?
Ou alors ne survient-elle pas le plus souvent en réaction à une sollicitation toujours plus importante ? Expression d’un sentiment de vide qui s’installe soudain quand, pour un temps, l’enfant est enfin laissé « livré » à lui-même et que son emploi du temps n’est plus contraint par un trop-plein d’activités qui lui interdisent l’oisiveté. Et pourtant, comme ils sont riches ces moments d’ennui, porteurs de créativité, d’inventions en tout genre, quand l’imaginaire peut enfin se libérer de cadres restrictifs et parfois assujettissants. Résolue à ne pas participer à la course effrénée aux loisirs de toutes sortes, je l’ai entendu bien des fois ce fameux refrain « je m’ennuie », tandis que les pas traînants portaient l’enfant jusque dans sa chambre où il s’adonnait alors à des occupations libres et ouvertes, répondant par la même occasion à un désir insatisfait, une (petite) frustration.