Violences postcoloniales: représentations littéraires et perceptions médiatiques. Cairn références. Cairn références. Cairn références. Cairn références. Jean Hatzfeld, retour au Rwanda. Aller au contenu principal Jean Hatzfeld, retour au Rwanda Jean hatzfeld consacre un nouveau livre au génocide rwandais : il raconte le retour des bourreaux dans leur village, où ils côtoient les rescapés.
Un récit rigoureux et sensible mais qui provoquera sans doute des débats. Retrouvant Jean Hatzfeld deux ans après leurs entretiens pour Dans le nu de la vie, Récits des marais rwandais éd. du Seuil, 2003, Claudine Kayitesi le tance affectueusement : « Encore des questions ? Toujours sur les tueries. L'auteur s'est imposé pour principe de donner la parole aux mêmes habitants - tueurs et survivants - de la mêm ... Pour lire l’intégralité de cet article Je m'abonne au site Déja abonné ? #RestezChezVous Pendant le confinement, nous venons à vous ! ► Le nouveau numéro chez moi dès qu'il paraît, papier ou digitalFrais de port offerts sur les numéros papier ► Le Nouveau Magazine littéraire sur mon écran pour 3 moisNuméros à paraître et accès illimité aux archives Entretien Nos livres.
Jean Hatzfeld. Jean Hatzfeld : "Je ne ferai jamais le journaliste au Rwanda" Selon l'ONU, le génocide des Tutsis et des Hutus modérés, au Rwanda, a fait 800 000 victimes.
Dans la seule région de Nyamata, où s'est rendu Jean Hatzfeld, entre le 11 avril et le 12 mai 1994, environ 50 000 Tutsis ont été massacrés à la machette par des milices hutues. Vous avez déjà donné la parole aux tueurs et aux rescapés dans Dans le nu de la vie, récit des marais rwandais (Seuil, 2000) et Une saison de machettes (Seuil, 2003). Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin d'écrire ce troisième livre, La Stratégie des antilopes ?
Après Une saison de machettes, j'avais déjà l'idée de revenir au Rwanda, mais sans bien savoir pourquoi. Et puis il y a eu, en mai 2003, cette libération des prisonniers du pénitencier de Rilima, à la surprise de tous, à commencer par des rescapés tutsis, des anciens tueurs rwandais parmi lesquels les huit que j'avais déjà interrogés. "Quelle dantesque destinée, écrivez-vous, que celle des rescapés condamnés à cohabiter avec les tueurs et leurs familles ! Jean HATZFELD. Quatre ans après les massacres. Au Rwanda,les orphelins du génocide. Rescapée des tueries qui ont coûté la vie à son père et à sa mère, Jeannette se retrouve chef de famille à 16 ans. Comme elle, des milliers d'enfants vivent ainsi, sans parents, dans tou. Nyamata, envoyé spécial.
Pour accéder à la maison de Jeannette, on emprunte une piste rouge et boueuse qui traverse, au niveau de la rivière Nyabarongo, une immensité de marais. C'est ici, immobile entre les roseaux infestés de moustiques, avec de la vase jusqu'au cou pendant quatre jours, que Jeannette a survécu au génocide. Puis la piste débouche sur la grande rue de Nyamata. De là, on disparaît sur des chemins dans une brousse sauvage parsemée de maisons délabrées.
A l'endroit d'un bosquet de palmiers que seule Sylvie, l'assistante sociale et notre guide, peut reconnaître, on continue à pied sur un sentier jusqu'à une palissade de feuilles de palmiers. Lopin de maïs. Jeannette Ayinkamiye habite une maison prêtée par un oncle, qui lui-même vit sur une parcelle de l'autre versant de la butte. Familles sans parents. Dans la brousse de Byumba, une famille de six enfants a retrouvé la maison de leurs parents. Gigantesque cortège du retour. Rwanda: l'incessante menace des raids de miliciens hutus. Repliés près des volcans, les «Interhamwe» descendent des hauteurs pour tuer et piller. Ruhengeri, envoyé spécial.
Mukamira se situe exactement à mi-route entre Ruhengeri et Gisenyi, deux villes du nord du Rwanda. Jean Hatzfeld : "Le Rwanda n’est pas une cause. Je ne suis pas dans le devoir de mémoire, je suis prisonnier d’une forme de fascination" Des collines de Haute-Loire où il a grandi jusqu’à celles du Rwanda dont la beauté le bouleverse toujours, en passant par celles de Sarajevo qu’il découvre dès 1984 à l’occasion d’un reportage pour Libération sur les Jeux Olympiques, Jean Hatzfeld évoque une sensibilité d’écrivain aux paysages toute particulière… En effet, je me suis aperçu récemment que différents pays où j’ai travaillé et que j’ai aimés partageaient une géographie commune.
Je ne suis pas capable d’écrire sur la mer, ni sur la haute montagne. Comme je suis un garçon modeste, j’écris sur les collines. La Bosnie est aussi un magnifique pays de collines, de la frontière croate à Goražde, à la Drina. Il ne s’agit sans doute pas de coïncidences. Des marais rwandais à Sarajevo, Jean Hatzfeld évoque son sentiment d’écrivain face à une réalité apparemment paradoxale : quand la tragédie se déroule dans un si bel endroit… Le Rwanda n’est pas une cause. >>> Pour aller plus loin, une sélection de Laura Michel-Chaumont>>>