Brinker (Virginie) Poétique du témoignage dans l'uvre de Scholastique Mukasonga. Rwanda 1994-2014.
Alors que s'ouvre cette semaine un colloque à Paris sur Récits, constructions mémorielles et écriture de l'histoire autour de ce génocide des Tutsis du Rwanda, Viviane Azarian questionne dans cet article l'écriture de témoignage à travers les œuvres de Scholastique Mukasonga : Iyenzi ou les cafards, La femme aux pieds nus, L'iguifou. Nouvelles rwandaises, Notre-Dame du Nil et Ce que murmurent les collines. Nouvelles rwandaises. Une des questions lancinante qui est posée par l'écriture de témoignage de la violence extrême, "l'écriture de l'après" est, celle de la capacité du langage à "réagencer le monde après le désastre". Cette question est également liée à celle de la légitimité du dire, qui peut témoigner ?
En premier lieu, répond cette critique, celui qui a vécu, celui qui a vu, celui qui peut reconstituer les faits et en faire déposition : le survivant. Ecriture de la mémoire : une écriture qui fait retour Pour S. Un même projet d'écriture anime les textes de S. 008636ar.pdf. Thc3a8se-demmanuel-nahimana-violence-dans-le-roman-negro-africain. [Ethiopiques - Revue negro-africaine de littérature et de philosophie.] Ethiopiques n°88.
Littérature, philosophie et art 1er semestre 2012. Espaces publics africains, crises et mutations Auteur : Effoh Clément EHORA [1] La guerre et la conflictualité sociale ont de tout temps inspiré l’écriture romanesque, au point de servir de toile de fond diégétique à certains chefs-d’œuvres. En effet, interpellées par des conflits et crises récents, les littératures contemporaines n’hésitent pas à revisiter et à interroger fictionnellement les guerres puis à porter un regard critique et distancé, marqué par le souci du travail narratif sur les événements tragiques et les conflits qui ont marqué notre Histoire moderne ou plus récente.
La violence est une notion complexe. Les mots d’ordre du Hutu Power [3] ou la violence idéologique L’idéologie se caractérise généralement par l’absolutisation d’une doctrine qui se veut l’expression indiscutable d’une vérité à laquelle chacun doit se soumettre. La violence physique ou les massacres à l’ombre d’Imana. [Ethiopiques - Revue negro-africaine de littérature et de philosophie.] Éthiopiquesn n°90.
Littérature, philosophie et art Penser et représenter l’ethnie, la région, la nation 1er semestre 2013 Auteur : Issa NGOM [1] L’étude de l’historiographie de la littérature africaine écrite révèle d’importantes mutations aussi bien thématiques qu’esthétiques. Les écarts évolutifs s’approfondissent et le roman actuel s’inscrit dans une sorte de modernité littéraire qui s’incarne essentiellement dans une multiplicité générique renonçant manifestement aux canons de la représentation propres à la littérature classique. De fait, les relations entre roman et société se complexifient et les transformations de celle-ci continuent de bousculer les modèles de perception du monde. Les sociétés contemporaines, telles qu’elles apparaissent dans l’écriture actuelle, sont principalement des espaces de violences plus irrationnels que celles installées par les systèmes coloniaux, parce qu’elles se sont constitué, une logique particulière [2].
[Ethiopiques - Revue negro-africaine de littérature et de philosophie.] Les livres consacrés à la tragédie rwandaise s’inscrivent dans un contexte particulier : ce sont des textes de commande et de dénonciation.
A la demande de Nocky Djedanoum, organisateur du Fest’Africa de Lille, une dizaine d’écrivains africains est partie au Rwanda en 1998 pour écrire sur le génocide tutsi et raconter au reste du monde ce qui s’était passé quatre années auparavant. Quelques écrivains que nous évoquerons ici comme Boubacar Boris Diop, Véronique Tadjo, Tierno Monénembo, Addourahman Waberi ou Koulsy Lamko faisaient partie de cette initiative. Il y avait également deux auteurs rwandais Jean-Marie Rurangwa et Venuste Kayimahe, une écrivaine burkinabe Monique Ilboudo ainsi qu’un auteur kenyan Meja Mwangi. Pour la première fois, des écrivains africains ont été invités à réfléchir, ensemble, sur un sujet complexe et douloureux qui a fait couler beaucoup d’encre dans les journaux ! Protée v37 n2 2009, p. 21-32 Introduction Les oeuvres fictionnelles sur le génocide au Rwanda ont institutionnalisé les lieux d’intersection où habite l’objet testimonial, hors d’un genre exclusif.
Si les frontières entre la littérature engagée et la littérature du témoignage sont perceptibles en tant que moment historique dans les mouvements littéraires du xxe siècle, elles apparaissent plutôt fluides, mouvantes dans la littérature africaine francophone post-génocide. Des préfaciers français, comme Sartre et Breton, et des auteurs africains se sont empressés de qualifier de littérature engagée ou révolutionnaire la littérature africaine francophone anticoloniale et antiraciste. Quels sont les lieux de rencontre ou de rupture entre l’engagement et le témoignage ? Faut-il se tourner vers le style ou vers la thématique ? La littérature engagée suggère une prise de position d’un écrivain sur des situations sociopolitiques. 1. La liberté d’écrire implique la liberté du citoyen. Chaque parole a des retentissements. 3362411.