MYSTÈRES, théâtre médiéval. Pour le grand public cultivé, le théâtre du Moyen Âge, c'est avant tout le mystère.
Le mot lui-même n'évoque-t-il pas un genre rare et d'approche délicate, inventé par une société à tout jamais disparue ? Interrogation et fascination, telle est la double attitude du spectateur moderne devant ce genre dramatique fabuleux, le seul qui par son importance et sa splendeur puisse être comparé aux tétralogies antiques. Affirmons d'emblée que la lumière n'est pas faite sur le mystère médiéval, que les lois de sa composition, les cadres de sa représentation, la fonction sociale qu'il remplissait nous échappent encore.
Les historiens du théâtre se sont trop souvent laissés aller à bâtir sur des analyses fragmentaires des hypothèses fantaisistes. Le théâtre médiéval, le tragique et le comique : réflexions sur la définition des genres. Avant de regarder comment tragique et comique s’articulent, se « lient » dans le théâtre médiéval, il convient de définir les deux termes proposés par le titre du colloque.
En effet « tragédie » et « comédie » sont des mots étrangers au théâtre médiéval. On distingue depuis la fin du XIXe siècle un théâtre religieux et un théâtre profane [1]. Le théâtre médiéval. Le théâtre médiéval Il faudra aller au-delà de l’an mil et de son cortège d’angoisses de fin du monde, pour retrouver le théâtre, à nouveau suscité par la religion.
En latin d’abord, en langue ‘vulgaire’ (du pays, du peuple) ensuite, il renaît dans toute l’Europe et prendra respectivement la forme du drame liturgique aux XIe et XIIe siècles, du Jeu au XIIIe siècle, du Miracle au XIVe siècle et du Mystère aux XVe et dans la première moitié du XVIe siècles. Le drame liturgique Joué à l’intérieur de l’église, le drame liturgique a pour mission d’illustrer les Ecritures saintes en en ‘jouant’ des passages célèbres dans de courtes scènes se déroulant dans le chœur ou la nef de l’église.
Les mystères, le théâtre du Moyen Age - Histoires de Paris. Une origine dans les églises Mystère de la Nativité, Mystère de la Passion, Mystère de la Résurrection… Progressivement, l’Eglise, pour appuyer sa liturgie, fait jouer les grands moments de la vie du Christ sur scène : les mystères.
On représente également la vie des saints. Puis, sous le règne de Louis XI, saint Louis, au XIIIe siècle, il est décidé que le monopôle de l’Eglise pour l’organisation des mystères doit prendre fin : ils sortent alors des couvents et églises. Confréries, corporations mais aussi étudiants s’emparent alors de ce genre pour organiser tout d’abord des mystères religieux, qui deviennent progressivement laïcs, satiriques… Une représentation sur des scènes à plusieurs étages Contrairement à notre théâtre moderne, on ne changeait pas le décor sur la scène au cours de la représentation.
Aussi, l’estrade était souvent organisé avec plusieurs étages : en haut le paradis, en bas l’enfer dans lequel on entre par une gueule de dragon. Sources bibliographiques : Théâtre médiéval - Google-Images. Théâtre au Moyen Âge. Le théâtre médiéval. Ce texte est extrait du site www.theatrons.com Le drame religieux Une messe spectaculaire Alors que l’Église chrétienne a vivement combattu le théâtre au début du moyen-age, c'est elle, paradoxalement, qui le réanime en Europe sous la forme du "drame liturgique".
Afin d'étendre son influence, elle réhabilite des fêtes d’origine païenne et folklorique, dont beaucoup s’apparentent au théâtre. Au xe siècle, les offices religieux sont proches de représentations dramatiques. La procession du dimanche des Rameaux est désormais célébrée par des manifestations théâtrales. En 970, ce type de représentation comporte une gestuelle et des costumes, qui apparaissent comme une première ébauche de mise en scène. Le drame liturgique Les premières pièces connues sont la "Visite au sépulcre" (Visitatio Sepulcri) datant de 915 et attribuée au moine Tutilon et les œuvres hagiographiques de Hrotsvitha von Gandersheim.
Initialement, les églises et les habits sacerdotaux tiennent lieu de décors et de costumes. Le théâtre au Moyen Age. ORIGINES les pères de l’Église avaient condamné le théâtre, mais, comme en Grèce, celui-ci va être paradoxalement le fruit de l’esprit très religieux du Moyen Age : le besoin de toucher un public frustre fit évoluer certains aspects des rites catholiques vers la représentation d’épisodes de l’histoire sainte.
Quand ces spectacles vont avoir pris une grande importance, au milieu du XIIIe siècle, les représentations n’auront plus lieu dans l’église, mais sous le porche de celle-ci et en langue romane. LES GENRES - Les miracles : Pièces tirées de la vie des saints ou de la légende de la sainte Vierge. Mise en scène de situations humaines, intéressantes pour les détails sur la société et les moeurs de l’époque. Exemples : - Le Jeu de saint Nicolas de J. . - Les mystères : Ce genre va dominer au XIVe siècle. . - Le Mystère de la Passion d'Arnoul Gréban. L’abus des confusions entre le sacré et le profane conduira à l’interdiction de ces spectacles en 1548. - Le jeu de la Feuillée d'Adam de la Halle.