Aux Origines du nature writing. The American Progress (1872) © John Gast Sébastien Baudoin, spécialiste de Chateaubriand et professeur en Khâgne et Hypokhâgne a publié son dernier essai chez Le mot et le reste le 8 octobre dernier.
Aux origines du nature writing plonge dans les origines de la littérature américaine, accompagné de William Bartram, François-René de Chateaubriand, Alexis de Tocqueville et Henry D. Thoreau. Ce genre particulier de littérature prend la nature – souvent reléguée au statut de simple décor dans un roman ou une fiction – comme son principal objet.Aux origines du nature writing de Sébastien Baudoin La wilderness, la frontier sont des termes fondateurs de ce mouvement littéraire du nature writing, tout en ayant la particularité de ne pas être traduisibles en français.
L’expérience américaine L’essai est divisé en chapitres analysant les motivations communes aux voyages des quatre écrivains : « Parcourir », « S’ensauvager » et « Rêver ». Narcisse et Goldmund. Hermann Hesse, Prix Nobel, Narcisse et Goldmund (Narziss und Goldmund), récit traduit de l'allemand par Fernand Delmas, Calmann-Lévy, 1948.
L'écrivain de langue allemande Hermann Hesse est né en 1877 dans le Wurtenberg, à Calw (Kolw). Fils de missionnaires qui le destinaient à devenir pasteur, il s'enfuit en 1892 du couvent de Maulbronn et se forme tout seul en exerçant divers métiers. En 1899, il s'établit en Suisse et publie ses premiers poèmes ainsi qu'un roman, Peter Camenzind (1904), vite remarqués. Philosophe presque autant que poète et romancier, Hermann Hesse aspire à une civilisation idéale où il y ait équilibre entre la chair et l'esprit. Ce désir de conciliation des contraires se retrouve dans toute son oeuvre : Gertrude (1910), Le Loup des steppes (1927), Narcisse et Goldmund, Le Jeu des perles de verre (1943), Le Voyage en Orient, L'Ornière.
Novice au couvent de Mariabronn, Narcisse se distingue par son intelligence et sa culture. . - Tu le sais, dit Narcisse. - En effet. Conte initiatique d’apprentissage. Le roman d’apprentissage, ou roman de formation, est un genre littéraire romanesque né en Allemagne au XVIIIème siècle (à ne pas confondre avec le roman de jeunesse).
Il s’oppose cependant à la fonction première du romanesque qui est de nous transporter dans un monde de rêve et d’évasion. On parle ainsi de « roman iniatique» ou de « conte initiatique ». En allemand, le roman de formation est nommé « Bildungsroman ». Ce terme est dû au philologue allemand Johann Carl Simon Morgenstern, qui voyait dans le Bildungsroman « l’essence du roman par opposition au récit épique ». Un roman d’apprentissage a pour thème le cheminement évolutif d’un héros, souvent jeune, jusqu’à ce qu’il atteigne l’idéal de l’homme accompli et cultivé. La « formation » n’est pas seulement au cœur du roman, elle est également destinée au lecteur. Il se structure en 3 parties : opposition héros – environnement : le héros du roman d’apprentissage est tout d’abord directement confronté à son environnement. Rimbaud - Vénus Anadyomène.
Arthur Rimbaud (1854-1891) compose à seize ans les vers du poème « Vénus Anadyomène ».
Génie précoce, virtuose poétique, Rimbaud, dont la production littéraire ne dure qu’environ trois ans (Une Saison en Enfer, Illuminations), incarne plus qu’un autre la révolte contre son temps. Révolte contre la guerre (« Le Dormeur du Val »), contre le pouvoir et les bourgeois (« Rages de César », « A la musique ») et contre le clergé (« Le châtiment de Tartufe »), Rimbaud est aussi le poète d’une autre révolution, une révolution esthétique. Dans le poème « Vénus Anadyomène » Rimbaud peint le portrait lubrique d’une prostituée sortant du bain. Réécriture du mythe d’Aphrodite –puisqu’il s’agit d’une Vénus « hideuse » : (« belle hideusement »v14) – on peut, en effet, se demander en quoi ce poème est représentatif de la modernité poétique.
Autres problématiques envisageables I. Le poème « Vénus Anadyomène » est un poème très visuel. Léautaud, l'ombre de Céline. Paul Léautaud est né en 1872, c’est-à-dire 22 ans avant Louis-Ferdinand Céline.
Abandonné par sa mère peu après sa naissance, son père préfère s’occuper de ses petites amies plutôt que de son fils, qui grandit entièrement laissé à lui-même. Cette enfance malheureuse l’a profondément marqué, son premier livre, «Le petit ami» raconte les retrouvailles de la mère et du fils où le souffle de l’inceste reste en suspens. À 30 ans, Léautaud est trop exigeant pour une mère qu’il n’a jamais vraiment connue et qui a refait sa vie en Suisse; les relations se terminent par un nouvel abandon, après une correspondance «Lettres à ma mère» qui s’échelonne sur quelques années et montre toute la sensibilité d’un homme à l’enfance bafouée, ne désirant que retrouver une mère idéale.
D’ailleurs, il n’a jamais décacheté la dernière lettre reçue d’elle, ne voulant pas être davantage meurtri par son contenu.