Libra, la crypto-monnaie Facebook. Mais avant de crier victoire, assiste-t-on réellement à la naissance d’une nouvelle cryptomonnaie ?
Pour le moment, c’est l’agitation sur la toile. Du côté des médias traditionnels, c’est même la bousculade de petits articles pour détailler la nouvelle : pour les uns, Facebook veut bousculer les monnaies, pour d’autres, l’arrivée d’un tel géant doit même faire peur aux États. Bref, on en parle un peu partout, les médias trépignent et c’est pour eux l’occasion de revenir à la fois sur le concept des monnaies et de s’interroger sur la place de cette technologie si vieille et pourtant si indispensable dans notre économie. La vulgarisation aidant, le lecteur le plus chanceux comprendra que la proposition de Facebook est essentiellement une nouvelle forme de coupons adossés à un groupe d’entreprises partenaires, à l’instar des « miles » aériennes ou d’autres jetons proposés par des chaînes ou des alliances commerciales. « Que Facebook créé un instrument de transaction, pourquoi pas.
Gestionnaires de fonds géants. Les plus grands gestionnaires de fonds américains sont en train d’essayer de persuader Washington qu’ils ne nuisent pas à la concurrence entre entreprises, alors que le débat sur leur influence a attiré l’attention des régulateurs.
BlackRock et Vanguard Group sont allés au-devant des responsables d’agences gouvernementales, tout en diffusant les résultats de leurs propres études afin d’apaiser les craintes que les investissements menés par de grands fonds dans plusieurs entreprises d’un même secteur n’entravent la concurrence. Ce faisant, ils s’engagent dans un débat controversé sur ce que l’on appelle la « common ownership » (propriété commune). La question porte sur le fait que des sociétés d’investissement comme BlackRock et Vanguard, qui gèrent ensemble près de 13 000 milliards de dollars de liquidités d’investisseurs, sont de manière étendue propriétaires d’entreprises présentes dans les mêmes secteurs.
Selon certains économistes, cela pourrait finir par nuire aux consommateurs. Blockchain / chaine de blocs / registre des transactions. La blockchain (ou chaine de blocs, ou registre des transactions), c’est le registre public de toutes les transactions Bitcoin par ordre chronologique.
Elle est partagée entre tous les utilisateurs du réseau Bitcoin qui utilisent Bitcoin Core, le portefeuille logiciel de référence. Elle est utilisée pour assurer la traçabilité des transactions Bitcoin et empêcher qu’un utilisateur mal intentionné essaie de dépenser ses bitcoins auprès de deux destinataires différents au même moment. Pour incorporer un nouveau un bloc de transactions dans le registre les « mineurs » tentent de construire chacun un nouveau bloc en regroupant les dernières transactions valides en y ajoutant quelques informations générales : date, heure, somme de contrôle (« hash ») qui servira également d’identificateur au bloc. C’est le mineur qui parviendra à effectuer cette tache en premier qui verra son bloc rejoindre la blockchain. La blockchain est infalsifiable et permanente.
Trading haute fréquence. « Race to the bottom » Le phénomène nommé « race to the bottom » est au départ un concept utilisé en socioéconomie pour désigner une dérèglementation des marchés dans certains pays qui nourrissent l’espoir d’attirer l’investissement privé.
Cette dérèglementation est considéré comme un résultat fâcheux de la mondialisation. Je me permettrai, pour le bien de ce billet, d’élargir la définition du phénomène au-delà de l’économie. Considérons donc la « race to the bottom » comme consistant simplement en l’abaissement irrésistible et involontaire d’une norme de qualité suite à la mise en place d’une politique. On se rend compte du phénomène a posteriori et il semble difficile de l’arrêter, car il est souvent la conséquence accidentelle d’une idée plus grande que lui. Un bon exemple de ce phénomène, souvent cité par les chercheurs en science politique, est celui engendré par l’uniformisation des politiques dans l’Union Européenne, et plus précisément le cas spécifique du Cassis de Dijon, un spiritueux français.
Matières premières liées au marché des actions. Depuis 2008, les prix du blé, du maïs ou du pétrole sont tributaires des aléas boursiers de Wall Street.
A première vue, la publication des résultats annuels d’Apple ne devrait pas influencer le prix du blé ukrainien. Pas plus qu’il ne devrait exister un lien entre la chute de l’action Coca-Cola et la production de viande bovine en Argentine. Pourtant, les prix du bétail et de la céréale suivent ceux des actions des deux firmes américaines cotées à Wall Street.