Les 15-30 ans, nouveau créneau littéraire qui explose. Des intrigues punchy et des personnages pas cucul : les livres « cross-age » font revenir les jeunes dans les librairies mais font un peu peur aux profs et aux parents.
Couvertures de livres dans le créneau « cross age » Imaginez un couple d’ados cancéreux dont l’un, Gus, est mourant alors que l’autre, Hazel Grace, est en phase terminale prolongée. Ils se jouent de la mort : « “Ne me lancez pas sur le sujet de mon corps parfait, Dave. Hazel Grace m’a vu nu et ça lui a coupé le souffle”, a-t-il dit avec un petit signe de tête en direction de ma bonbonne d’oxygène. » A lire cet extrait de « Nos étoiles contraires » on comprend que les enseignants hésitent à travailler ce roman de John Green avec leurs classes. La littérature jeunes adultes (15-30 ans) ou « cross-age » rend poreuse la frontière entre les livres jeunesse et ceux pour les adultes, ce qui crée un flou perturbateur.
N’empêche que les ados, eux, adorent ça. Quand lire (re)devient « in » Des pépites qui se vendent bien. Le phénomène du cross-age. Une littérature qui a conquis un vaste lectorat et qui se présente comme une passerelle entre les lectures des adolescents et celles des adultes On constate en France, comme dans le monde entier, l'explosion d'une nouvelle littérature jeunesse pour adolescents et jeunes adultes.
Cette littérature s'adresse à une tranche d'âge qui va de 15 à 25 ans et se présente comme une passerelle entre la littérature jeunesse et la littérature adulte. Le fait marquant est qu'elle accroche aussi des adultes et des parents [ témoignages de parents en ligne]. On parle de littérature cross-age, cross-over, littérature pour young adults (YA) ou littérature passerelle. Ce phénomène a pris beaucoup d'ampleur et dernièrement de nombreux articles, dossiers et interventions lors de colloques de littérature jeunesse y ont été consacrés.
Totalité de cet article. [2] Le cross age est-il un genre littéraire ? S'agit-il d'un nouveau genre littéraire ? Lauren Olivier, auteure américaine [1] Lanez, Emilie. La littérature de jeunesse et les adolescents. Les adolescents ont de quoi lire, ils ont même souvent l’embarras du choix si l’on en croit les rayons des librairies et des bibliothèques où on les invite à se servir.
Si toutes, ou presque toutes, les maisons d’édition, grandes et petites, anciennes et nouvelles, ont aujourd’hui un « département » jeunesse, il semble qu’une tendance s’y fait jour, à savoir la part du lion qu’elles réservent aux collections dites pour adolescents et les stratégies qu’elles déploient pour fidéliser ce public qui paraît aussi instable qu’insaisissable. Elles y adjoignent d’ailleurs, l’air de rien, une série de romans « hors collection » copiant, Gallimard en tête avec la publication du livre de Melvin Burgess, Junk, l’idée de s’adresser désormais aussi bien à de jeunes adultes qu’à des adolescents.
On peut s’interroger sur de telles démarches. Faut-il en en déduire que ce public a des traditions de lecture spécifiques ? Les textes réalistes Le roman miroir Se sortir des embûches de la vie Les textes engagés.