Vers une république des biens communs ? (2016) RÉSUMÉS : Philippe ANTOINE (SCI des Îles Chausey) Propriété privée depuis le XVIIIe siècle, l’archipel appartient à la Société Immobilière des Iles Chausey depuis près de cent ans. La partie Sud de la Grande Ile (8 ha sur 45) a été acquise par l’État au XIXe siècle pour y construire le Fort et le Phare et a été affectée par l’État, ainsi que l'estran, au Conservatoire du Littoral dans les années 2000.
L’archipel (65 ha à marée haute et 5000 à marée basse) bénéficie, depuis plus de trente ans, de nombreuses mesures de protection. À l’initiative de la SCI des Iles Chausey, l’archipel a été classé réserve de chasse en 1968 et site classé en 1976. Aujourd’hui, Chausey fait partie du réseau Natura 2000 dont le Conservatoire est l’opérateur local. Après avoir étudié les sciences politiques et s'être spécialisée en gestion de projets culturels, Laura Aufrère a développé plusieurs missions à la croisée du spectacle vivant et des arts visuels.
Antonio A. La chambre et les enjeux des communs – Chambre des Communs. Il y a évidemment bien des façons d’organiser les communs, mais pour démarrer le travail de la Chambre, le choix a été fait de « classer » les communs selon 4 grandes catégories : les communs de la connaissanceles communs des ressources naturellesles communs de l’espace publicles communs de la santé et du bien vivre Quelque soit le commun, il y a toujours la volonté de croiser les regards et d’organiser collectivement la concertation autour la gestion collective d’une ressource. Mais derrière chaque ressource gérée comme un commun, les enjeux peuvent être bien différents. Les communs de la connaissance Les communs de la connaissance, sont un des groupes les plus larges. On fait donc face à des enjeux importants de diffusion, de pédagogie et de formation mais aussi d’innovation qui impliquent un chaîne d’acteurs très large (école, bibliothèque, centre de recherche, entreprise, collectif citoyen…) et qui fait bien souvent appel au numérique.
Les communs des ressources naturelles. Aux origines de la Chambre – Chambre des Communs. S’il faut donner un crédit à l’origine de la Chambre des communs, il faut a minima citer ces deux figures. Elles ont donné les fondements théoriques et pratiques des communs tels qu’on les conçoit aujourd’hui. Elinor Ostrom est une économiste et politologue américaine qui a consacré l’essentiel de ses travaux à l’action collective et la gestion des biens communs et publics. S’intéressant d’abord principalement à la gestion collective de ressources naturelles liées à l’eau (zones de pêche, nappes phréatiques) et aux pâturages, elle étend par la suite sa réflexion aux biens immatériels du savoir.
Pour ses travaux, elle reçoit avec Oliver Williamson en 2009, le prix Nobel d’Economie. C’est la première femme à recevoir cette distinction. Elle est décédée en juin 2012. Lire la fiche Wikipedia d’Elinor Ostrom. Le Tour de France dans les Communs en infographie. Bien commun. Bien commun et intérêt général Le bien commun est l’ensemble de ce qui soutient la coexistence et par conséquent l’être même des personnes. La notion de bien commun est souvent considérée comme équivalente à celle d’intérêt général.
Pourtant, les deux expressions se rattachent à des représentations de l’homme et de la société fort différentes. Si l’expression « intérêt général » est la plus usitée, c’est qu’elle s’accorde avec la vision aujourd’hui dominante selon laquelle l’économie marchande est l’alpha et l’oméga des sociétés humaines. Cette vision s’est elle-même lentement formée et diffusée dans le monde occidental à partir du début du XIVe siècle. Une conception renouvelée du bien commun constitue le complément nécessaire des droits humains. De toute manière, la question de la vie bonne ou du bien vivre est appelée à devenir de plus en plus publique (et non pas limitée à la vie privée) à mesure que les problèmes écologiques s’imposeront davantage à nos sociétés.
Faire ensemble 2020. Saillans de mocratie final v 0. Si les acteurs publics ne partagent pas, qui va le... 11 experts at Davos on the future of work. Nowhere will the impact of the Fourth Industrial Revolution be felt more than in the world of work. It was a hot topic for discussion at this year’s World Economic Forum in Davos.
Here’s our line-up of what the experts are saying about it. 1. “The current system feels broken,” said Jonas Prising, CEO of ManpowerGroup, discussing the state of the labour market. “We see high unemployment with unfilled jobs, rising productivity with stagnant wages, and economic recovery with declining upward mobility.” “Sixty percent of people now live in countries with stagnant or shrinking workforces,” he said. 2. On average, by 2020, more than a third of the desired core skill sets of most occupations will be comprised of skills that are not yet considered crucial to the job today, according to The Future of Jobs report by the World Economic Forum.
However, “the best way to navigate the rapid change in supply and demand of skills is to describe each job as an agglomeration of skill,” says Blue. 3. 4. 5. Benjamin Coriat : «L’idéologie propriétaire a atteint ses limites» Des logiciels libres aux licences Creative Commons en passant par l’autopartage et les garderies autogérées, les communs apparaissent comme autant de solutions, trouvées ou en gestation.
Professeur d’économie à l’université Paris-XIII, Benjamin Coriat a coordonné l’ouvrage le Retour des communs et la crise de l’idéologie propriétaire (éditions les Liens qui libèrent). Vous affirmez que nous vivons un moment marqué par le retour des communs. Que recouvre cette notion ? Les communs sont des formes d’organisations sociales autour d’une ressource naturelle en accès ouvert, comme un pâturage, un moulin à grains ou un lieu de pêcherie… Ce sont là les communs qui nous viennent du passé. Derrière la notion de commun, il y a l’idée qu’une propriété partagée peut être une forme très efficace pour gérer et enrichir des ressources.
Comment faire le lien entre le monde des communs et l’aspiration à échanger des biens et services sans passer par la monnaie ? Avec les communs, que devient l’Etat ? A qui faut-il confier nos biens communs ? On les définit encore sous forme de listes : l’eau potable, les forêts, le patrimoine historique, Internet, ou encore la connaissance universitaire. Des ressources communes qui sont parfois gérées par quelques uns. Faut-il miser sur l’Etat ou sur le marché pour garantir leur meilleure répartition ? A moins qu’il ne faille inventer d’autres modèles ? Si l'on parle de plus en plus souvent de Communs dans le débat public, c'est un concept encore difficile à définir. On les retrouve dans les discussions sur la protection de l'environnement, sur le fonctionnement d'Internet et du numérique. Il y a même un festival, le Temps des communs, dont la dernière édition s'est tenue en octobre dernier... et bien sûr toute une littérature, dont cet imposant ouvrage collectif dirigé par l'économiste Benjamin Coriat, Le retour des communs, dont l'une des contributrices sera notre invitée.
Une émission en partenariat avec : Suivez-nous aussi sur: Intervenants : "Les collectivités peuvent être protecteurs des communs" - Valérie Peugeot. Quelle est votre définition des biens communs ? Celle sur laquelle nous sommes nombreux à nous arrêter aujourd’hui, repose sur 3 choses : d’abord la formation d’une communauté, qui se mobilise autour d’une ressource… Cette ressource est gérée selon des logiques de partage qui ne sont ni celles de la propriété publique, ni celles de la propriété privée.
Des bouquets de droits d’usage viennent se substituer à la propriété. Le troisième élément, c’est une gouvernance, mise en place par cette communauté, pour protéger la ressource, en organiser la gestion, la faire grandir… Donc, pour synthétiser, un bien commun, c’est une communauté, une ressource, et sa gouvernance. Il faut ajouter que, pour évoquer ce concept, nous employons de moins en moins le mot « bien », pour ne conserver que le mot « commun » car il peut y avoir une confusion entre le « bien commun », au sens normatif de l’intérêt général et « les biens communs ». D’où vient cette notion ?
Concrètement, de quoi parle-t-on ? Les communs, la vraie idée révolutionnaire. Biens communs, ou communs, voilà un concept nouveau, à l'intersection des sciences politiques et de l'économie. Un concept à la mode, qui génère moult publications, autant de colloques et de livres. Mais de quoi s'agit-il ? Ce concept vient de loin, des communaux, d'une époque où l'Etat n'existait pas encore. Il remonterait à la révolution néolithique, à cette première révolution agricole. A l'époque, les hommes se sont approprié des champs qu'ils vont labourer, ensemencer, moissonner, en d'autres mots travailler, et qui de ce fait deviendront leur propriété.
Le reste de l'espace, les bois qui leur fournissent le combustible et les terres où ils vont chasser et éventuellement faire brouter les animaux récemment domestiqués sont des espaces communs. Les charges contre les communs sont très violentes jusqu'à une époque récente. On a l'impression que c'est la fin. Très tôt, quasiment seule au début, l'Américaine Elinor Ostrom résiste. L'idée est très séduisante. Pourquoi mettre en place des tiers-lieux sur un territoire ? Avis et arguments phares. Pourquoi mettre en place et développer des tiers-lieux sur un territoire ? Le document Développer la mise en place de « Tiers-Lieux » (pdf, 4 pages) met en forme des arguments forts pour mettre en place des tiers-lieux au sein des territoires.
En juin 2015, le Conseil Économique, Social et Environnemental Régional Poitou-Charentes a donc rendu cet avis dans le cadre des rapports communs aux régions Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes pour harmoniser des politiques prioritaires. Tiers-lieux et développement économique L’avis de 4 pages définit précisément la notion de tiers-lieux comme « nouveaux lieux et formes de travail » en insistant sur la dimension économique, entrepreneuriale plurielle et d’aménagement du territoire de ces lieux partagés.
Tiers-lieux et développement durable Des actions en devenir Enfin, il est proposé un dispositif expérimental commun à l’Aquitaine, au Limousin et à Poitou-Charentes pour la création et de développement des tiers-lieux. Tags: avis, lieu partage.