Podcast: peut-on faire la paix avec les terroristes? - Idées. Le sujet est devenu bien moins présent médiatiquement, mais la France est toujours en guerre au Mali. La dernière dépêche d’agence un tant soit peu significative date d’hier. On y apprend que l’aviation française a procédé à près d’un millier de sorties depuis le début de l’opération Serval, que plus de 170 frappes ont été réalisées au cours de cette période. Maigre écho d’un conflit qui est pourtant loin d’être terminé. Certes, les principales villes du nord du pays ont été reprises aux jihadistes.
Certes, ces derniers ont subi des pertes humaines conséquentes : plusieurs centaines d’après Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Chiffre imprécis, comme l’est, encore bien davantage, celui du nombre de combattants encore « dans la nature ». Jean Dufourcq et François Géré JG © Radio France Mais comment faire la paix après un conflit asymétrique ? Et d’ailleurs, « Peut-on faire la paix avec les terroristes ?
Et le contrepoint: Roméo Langlois J G © Radio France. IFAS - Institut Français d'Analyse Stratégique. Revue Défense Nationale. Afghanistan : Faire la paix avec les talibans, à quel prix ? Dix ans après le lancement de l’intervention de la coalition menée par les États-Unisvisant à éliminer les Talibans du pouvoir et à mettre un terme à la présence de réseaux terroristes en Afghanistan, le peuple afghan vit dans un climat général de peur et d’incertitude. Alors que les maigres progrès en terme de développement économique et social en ont déçu beaucoup, d’autres défis importants doivent encore être relevés, en particulier en ce qui concerne la construction d’institutions démocratiques, justes et respectueuses des droits.
La situation sécuritaire ne cesse de se détériorer et les actes quotidiens de terreur et d’intimidation visant des civils, dans différentes régions, ont alarmé la population afghane, dont les souvenirs des violations systématiques et généralisées des droits humains, des atrocités et de l’oppression sous le régime taliban, restent vifs. Sept points-clés pour une paix juste en Afghanistan : ANNEXE : Qui sont les Talibans ? Recommandation : Recommandations : Mali : les islamistes ont-ils recruté des enfants soldats ? REPORTAGE | C'est une situation inédite pour le Mali. Des enfants auraient été enrôlés par les différents groupes d'islamistes lorsque ceux-ci occupaient le nord du pays. L'envoyée spéciale de France Info au Mali, Anne Lamotte, a recueilli le témoignage d'un journaliste de Tombouctou qui aurait été témoin de ces enrôlements. Tombouctou, ville-phare de l'Islam en Afrique subsaharienne située à 900 km au nord-est de Bamako.
Sa population a vécu sous le joug des islamistes entre juin 2012 et sa libération par les armées françaises et maliennes fin janvier. Anne Lamotte a rencontré Almouzer Yattara, journaliste à l'ORTM, l'Office de Radio Télévision du Mali, la chaîne publique du pays. Almouzer, 28 ans, est originaire de Tombouctou. Leur technique ? Enfin explique le journaliste, à Tombouctou les enfants servaient d'informateurs, d'espions à Aqmi : "Ils pouvaient s'introduire dans telle ou telle maison et rapporter les activités d'untel ou d'untel". Mais combien étaient-ils exactement ? Mali : peut-on négocier avec les terroristes. Atlantico : Le secrétaire général de l'ONU a récemment déclaré qu'il préférerait la négociation à l'intervention militaire au Nord-Mali.
Doit-on en déduire que les membres d'Aqmi Mujao, malgré leur claire appartenance à des mouvances terroristes, peuvent adopter une ligne pragmatique ? Arnaud Blin : La véritable question est de savoir pourquoi le secrétaire général de l’ONU a déclaré que la négociation lui apparaît, à l’heure actuelle, préférable à l’intervention militaire. Il s’agit ici d’une réaction au plan proposé par la CEDEAO, ce dernier présentant certaines insuffisances en l’état actuel. M. Pour ce qui est plus spécifiquement de la négociation avec les terroristes, il s’agit là d’une ligne souvent martelé sur le plan médiatique, mais qui correspond difficilement aux réalités de terrain. Au-delà du coût et de la faisabilité technique de l'opération, M.Moon affirme que l'intervention d'une force africaine provoquerait des représailles ethniques conséquentes.
M. François Géré: Trois dangers à éviter au Mali. On pourrait croire à une répétition de l'histoire en songeant à l'intervention militaire de France au Tchad en 1983 sous François Mitterrand. Pourtant, il n'en est rien. Fini la guerre froide. Le Conseil de sécurité ne fonctionne plus de la même manière. En Afrique, les luttes intestines et ethniques ont elles-mêmes changé en partie de nature en raison de la pénétration d'un nouveau facteur d'instabilité : le salafisme violent qui prétend résoudre les rivalités traditionnelles en imposant un pouvoir spirituel. Au Mali, sur le terrain, il fallait en urgence inverser le rapport de forces afin de bloquer l'avancée des salafistes radicaux.
LIRE AUSSI: » Notre page sur l'intervention française au Mali » PHOTOS. Danger humanitaire et terroriste Danger militaire Au Mali, sur le terrain, il fallait en urgence bloquer l'avancée des salafistes en fermant la route de Bamako. Danger politique Le troisième danger, le plus grave, est de nature politique. Crise du Sahel : il faut mettre en faillite Aqmi, la "PME" la plus rentable du désert. Camp de réfugiés maliens, au Niger, le 8 juin 2012 (TOM PILSTON/THE TIMES/SIPA ) À l'heure ou s'achève la conférence de Hammamet – durant laquelle une quarantaine d'acteurs régionaux, de diplomates, de militaires, de membres d'institutions internationales ont échangé dans un dialogue libre et inédit de la situation au Sahel –, l'on voit émerger une réalité complexe et paradoxale relative à l'avenir de cette région du monde.
À cet égard, l’exécution présumée par le MUJAO d’un diplomate algérien hier au nord-Mali, pour dramatique qu’elle soit, n’est malheureusement qu’un avatar de la crise profonde et persistante qui frappe la région. Pour la première fois, les participants à la conférence de Hammamet ont pu bénéficier du retour d'expérience de trois anciens représentants spéciaux du secrétaire général de l'ONU, qui ont été en poste dans des zones "brûlantes" du globe : l'Afghanistan, le Burundi, la Somalie ou encore le Tchad. Sans action rapide, la crise pourrait s'aggraver. Comment lutter contre le djihad au Mali (2/2) SlateAfrique - Faut-il négocier avec les islamistes les plus radicaux notamment ceux d’Ansar Dine?
Serge Daniel - L’erreur qui a été commise est de penser qu’il y a des djihadistes radicaux, et des djihadistes modérés. Un djihadiste est un djihadiste, c’est à dire quelqu’un qui, pour l’application de la charia, prend les armes pour convaincre de gré ou de force les populations de contrées traversées ou visées. Si vous faites attention, Ansar Dine, le groupe dirigé par Iyad Ag Ghaly, n’a jamais publiquement condamné Aqmi. Le pacte entre les deux groupes était clair. Il n’y a pas de négociations possibles avec un djihadiste pour lui demander de déposer les armes. «Il faut tendre la main à tous les groupes qui renoncent clairement au djihad» SlateAfrique - Faut-il négocier avec le MNLA? Serge Daniel - Ce mouvement dès le départ a combattu l’armée malienne aux côté du mouvement qui allait officiellement devenir Ansar Dine, et parfois aux côté des djihadistes. A lire aussi Pierre Cherruau.