Océans profonds : que sait-on de la vie dans les conditions extrêmes ? Il est de coutume de dire que l’on connait mieux la surface de la Lune que le fond de nos océans.
Au-delà de 200 mètres de profondeurs, moins de 10% du relief des fonds marins est connu. On a longtemps cru que c’était une zone azoïque dépourvue de toute vie, du fait des conditions extrêmes de pression, de froid et d’absence de lumière. C’est en fait tout l’inverse : les abysses sont peuplés de multiples organismes, dont certains survivent dans des conditions extrêmes. Que sait-on de la vie dans les océans profonds ? C’est le problème que La Méthode scientifique va tenter de résoudre dans l’heure qui vient.
Et pour regarder au fond de l’abysse avant que l’abysse ne regarde en nous. Les références musicales : Le titre du jour : "Oceanic landscape" par Lilies on Mars Générique du début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy Générique de fin : "Bergschrund" par DJ Shadow. Pourquoi pas les abysses ? L’inventaire et la caractérisation de la biodiversité marine comme terrestre s’accélèrent depuis quelques années grâce à de nouvelles techniques de criblage moléculaire (« DNA metabarcoding »1), complémentaires aux études classiques, en associant l’identification du code-barres génétique et la taxonomie2.
Les explorations et les études moléculaires ont montré que les grands fonds sont richement dotés en espèces, pourvues d’une physiologie exceptionnelle – tels que les organismes extrêmophiles qui s’adaptent aux variations de températures de 2 à 400 degrés, aux rejets de méthane ou d'hydrogène sulfuré. Cependant, la connaissance de la biodiversité de ce domaine est encore très limitée et les inventaires moléculaires restent jusqu’à maintenant concentrés sur le monde viral et microbien.
Le projet Pourquoi pas les abysses ? Dossier bacteries des abysses. Fonds marins : "75 % des zones très profondes restent inexplorées" James Cameron, le réalisateur d'Avatar et de Titanic, a pu observer, lundi 26 mars, le point le plus profond de la croûte terrestre pendant plus de trois heures à bord d'un mini-sous-marin.
C'est la deuxième fois dans l'histoire que des hommes explorent la fosse des Mariannes, dans l'océan Pacifique, et le réalisateur canadien est le premier à l'avoir fait en solo. Entretien avec Gabriel Gorsky, directeur de recherche (CNRS) au laboratoire d'océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), et spécialiste des fonds marins. Pourquoi est-ce seulement la deuxième fois que des hommes descendent à cette profondeur maximale ? La fosse des Mariannes est la fosse océanique la plus profonde actuellement connue, avec un point à - 11 034 m.
A seulement 150 mètres de profondeur, 99 % de la lumière solaire a été absorbée, puis, au-delà de 1 000 m, la nuit est complète, le froid intense et la pression colossale. La technologie permettra-t-elle l'exploration des eaux très profondes ? Fosse des Mariannes : James Cameron seul à 10.898 mètres de profondeur. Le point le plus profond de la Planète, Challenger Deep, se trouverait à 10.994 mètres de profondeur sous la surface de l'océan Pacifique, à proximité des îles Mariannes.
La pression y est considérable : plus de 1.100 atmosphères. Par comparaison, la surface de la Terre n'est soumise qu'à une seule atmosphère. À l'heure actuelle, douze hommes ont déjà marché sur la Lune alors que seulement trois personnes ont atteint le fond de la fosse des Mariannes ! La première exploration de Challenger Deep eut lieu le 23 janvier 1960. Jacques Piccard et Don Walsh atteignirent la profondeur de 10.916 mètres à bord du bathyscaphe Trieste. Son mini sous-marin, Deepsea Challenger, a atteint les 10.898 mètres dimanche 25 mars à 21 h 52 GMT (23 h 52 heure française) après une descente de 2 heures et 36 minutes. James Cameron a tout filmé en 3D Le sous-marin mesure 7,3 mètres de long, ou plutôt de haut, car il se tient verticalement sous l'eau et non horizontalement.