François Fillon ferait bien de regarder "Downton Abbey" La série britannique “Downton Abbey” raconte l’histoire d’une famille de la grande noblesse du Yorkshire, et de toute la maisonnée, entre 1912 et 1925.
Je ne prétends pas la découvrir : sa diffusion a commencé en 2010 et s’est terminée l’an dernier. 6 saisons, après près 50 heures de film. Et si j’ai consacré autant de temps à Downton Abbey, ce n’est pas par passion pour l’Angleterre post-vitctorienne, pas pour le conservatisme bienveillant du lord ou les saillies perfides de la comtesse douairière, pas pour les histoires d’amour à pleurer, pour l’observation fine des désirs d’émancipation des femmes et des domestiques qui viennent perturber le vieil ordre, de l’évolution des toilettes, des coiffures ou des rapports sociaux…. non c’est par stricte conscience professionnelle et pour la seule raison que Downton Abbey fait une part non négligeable - et subtile - à l’arrivée progressive des technologies dans la maisonnée. Pourquoi je vous parle de tout ça ? Les femmes vues par Woody Allen, par Alain Brassart (Le Monde diplomatique, mai 2000) La lecture des critiques françaises du récent film de Woody Allen, Accords et désaccords, informe sur la myopie (certains parleront de pudeur) de ceux qui refusent d’évoquer le discours misogyne du film.
Pourtant, tous les films du réalisateur américain « répètent inlassablement l’innocence touchante de l’homme qui ne peut s’empêcher d’utiliser les femmes à son profit (1) ». La clef de voûte du discours « allénien » n’est autre que la névrose du protagoniste masculin (généralement interprété par le réalisateur lui-même), qui en fait « un innocent plus à plaindre que ceux et celles qui l’entourent (2) ». Essayons de comprendre cette singularité française. Si les commentaires du dernier opus de Woody Allen ne sont pas dithyrambiques, ils sont néanmoins révélateurs de l’attitude respectueuse de la critique parisienne envers ce réalisateur new-yorkais, peu apprécié dans son propre pays. Pop Occulte - BiTS - ARTE. Les hors-champ de « Valse avec Bachir » et « Z32 », par Françoise Feugas (Les blogs du Diplo, 11 mars 2009) « La seule et unique déclaration qui est faite dans Valse avec Bachir est clairement une déclaration universelle.
Le film dit qu’il n’y a ni gloire, ni glamour dans la guerre. La guerre est inutile, et mon film est un message de paix », déclarait Ari Folman le 27 février dernier, après avoir reçu le César du meilleur film étranger pour son long métrage d’animation (1). Le « message de paix » d’un réalisateur israélien qui croit en la non-violence (2) est une chose assez rare pour être soulignée, après que l’opération « Plomb durci » à Gaza a bénéficié d’un soutien massif et inconditionnel en Israël où elle a été présentée comme strictement défensive. Mais les cendres de Gaza sont à peine refroidies, et cet universalisme pacifiste peut sembler un peu court.
Un soldat israélien ordinaire, par Michelle Guerci (Les blogs du Diplo, 16 février 2009) C’est un film qui dérange, d’autant plus qu’il sort juste après l’offensive sur Gaza.
Z32 raconte l’histoire d’un jeune soldat israélien appartenant à l’une de ces unités d’élite qui opèrent dans les territoires occupés. Lors d’une opération de représailles, il tue un policier palestinien. Le meurtre d’un innocent, commis de sang froid, sur ordre de sa hiérarchie, pour venger la mort de soldats israéliens dans un attentat. Un acte que, deux ans après, il ne parvient pas à oublier. L’histoire a pris une fois de plus Avi Mograbi de vitesse. Ses films démontent de l’intérieur les ressorts de la mécanique politique israélienne. Faire des films, pour Mograbi, relève donc d’une nécessité impérieuse, d’une urgence politique. Déconstruire les imagespour faire advenir du réel Dans Z32, celui-ci est confronté à un problème nouveau. Mais où est donc passé le réalisateur ?
Le porte-voix de tous les soldats du monde Troisième plan : une bouche parle, en très gros plan. « Scandal » ou le progressisme bunkérisé - La méridienne. Shonda Rhimes Elle est l’une des femmes les plus puissantes de la télévision américaine.
Shonda Rhimes règne sur les jeudis soirs de la chaîne ABC avec trois séries-phares : Grey’s Anatomy, Scandal et How to Get Away with Murder. La première, lancée en 2005, met en scène une équipe de chirurgiens de toutes les couleurs de peau, homo ou hétérosexuels ; les deux autres, plus récentes (2012 et 2014), ont pour héroïnes des femmes noires qui réussissent brillamment dans leurs professions respectives — Olivia Pope (Kerry Washington) est experte en relations publiques et Annalise Keating (Viola Davis), avocate. Avec un naturel absolu, Shonda Rhimes a transposé à l’écran le monde dans lequel elle vivait, le monde tel qu’elle le voyait, et renvoyé à son obsolescence la télévision de papa, avec ses héros uniformément blancs et ses rôles féminins stéréotypés.
En 2015, elle a publié Year of Yes (« L’année du oui »), mi-autobiographie, mi-manuel de self-help.