Au port de Hambourg, un géant chinois fait du forcing pour s'offrir un terminal. Hambourg est l'une des principales portes d'entrée des exportations chinoises en Europe.
La Chine, premier partenaire commercial de l'Allemagne, tente d'y imposer sa puissance. Elle possède déjà 10% des ports européens. L'Allemagne n'entend pas se laisser dominer si facilement. Extrait du magazine "Avenue de l'Europe" sur les enjeux de la mondialisation commerciale. La compagnie chinoise Cosco, un gros client du port, a bien l'intention de s'offrir un terminal à Hambourg. "Si le terminal appartient aux Chinois, on peut se retrouver avec des contrats de travail qui ne sont pas aux normes européennes, poursuit Jan Venghaus. L'Allemagne vient justement de changer de cap, en décidant de limiter les investissements chinois dans les entreprises des secteurs sensibles. Extrait de "Allemagne : l'entrisme chinois", un reportage de Frédérique Maillard-Laudisa et Denis Bassompierre, à voir dans "Avenue de l'Europe" le 27 février 2019.
Hambourg: les conteneurs tirent la croissance en 2019 - Ports et corridors. En 2019, le premier port allemand, Hambourg a enregistré une hausse de 1,1% de son trafic à 136,6 Mt.
Une performance pour cette filière qui compense les pertes des autres courants. Le port des bords de l’Elbe a enregistré en 2019 une progression de 1,1% de son trafic global à 136,6 Mt. « L’an passé à la même époque, j’ai rappelé que le port de Hambourg était sur l’offensive. Les résultats de 2019 prouvent nos efforts. Nous maintenons le port sur cette trajectoire. Nous continuons nos investissements dans les infrastructures et dans la digitalisation pour maintenir notre port dans sa course au succès », a déclaré Ingo Egloff, co-président du port. L’impact du Covid 19 En 2019, le principal partenaire économique du port des bords de l’Elbe a été la Chine. Une perte de 8,2% ur les vracs solides. La Philharmonie de Hambourg à bon port.
Voir aussi Son et lumière : la spectaculaire Philharmonie inaugurée à Hambourg Après des années de querelles politiques et des dépassements budgétaires stratosphériques, « Elphi », sobriquet donné par les habitants de Hambourg à l’Elbphilharmonie (la philharmonie de l’Elbe), a fini par sortir de terre.
Ou plutôt de l’eau. Posé sur le Kaispeicher A, un ancien entrepôt de café en brique, l’édifice hérissé de verre culmine à 110 mètres et trône en majesté sur les eaux de l’immense port hanséatique. On croirait un bloc extrait de La Mer de glace (1823-1824), œuvre du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich, conservée à la Kunsthalle de la ville. L’institution culturelle tant attendue a été inaugurée mercredi 11 janvier, en présence de la chancelière Angela Merkel, avec un concert du NDR Elbphilharmonie orchestre, l’orchestre symphonique résident. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Elphi », une élégante un peu froide Car Hambourg est une ville sans icône architecturale. Le naufrage de Rickmers, célèbre armateur de Hambourg.
Rickmers fait partie de ces noms si familiers aux oreilles des Hambourgeois.
Rickmer-Rickmers, c’est ce grand trois-mâts qui mouille à l’entrée du port, juste en face de Sankt Pauli, l’un des quartiers les plus chauds et branchés de la ville hanséatique. Le bateau, ancienne propriété du célèbre armateur Rickmers, abrite aujourd’hui un musée, car son histoire est prestigieuse. Après son premier voyage à Hongkong, en 1896, pour rapporter d’Orient riz et bambou, il avait fait le tour du monde, à l’époque où l’on transportait les marchandises à la voile. Le Rickmer-Rickmers est devenu le symbole du port de Hambourg, et de la puissance exportatrice allemande. Mais le trois-mâts pourrait bientôt n’évoquer que la crise qui touche actuellement de plein fouet le secteur maritime, en particulier à Hambourg.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Dans le port de Hambourg, des marins qui déchantent Effondrement du prix du fret « Un coup dur pour les transporteurs maritimes allemands » Dans le port de Hambourg, des marins qui déchantent. Sven Schröder a cette allure caractéristique de la grande bourgeoisie maritime de Hambourg.
Ce grand blond aux yeux très bleus et à la politesse irréprochable parvient même à rendre élégante la parka orange fluo réglementaire à bord des navires de la compagnie Bugsier, fondée il y a cent cinquante ans. A bord de l’un de ses remorqueurs flambant neufs, on embarque sur l’Elbe depuis Altona (l’arrondissement le plus à l’ouest de Hambourg) pour conduire le GDF-Suez-North-Sea, un céréalier battant pavillon panaméen, dans les chenaux du port hanséatique. Malgré son flegme et sa passion pour le transport maritime, Sven Schröder peine à cacher son anxiété : « Chez les armateurs de Hambourg, l’ambiance est exécrable », se désole-t-il. La société Bugsier fonctionne comme une compagnie de taxis. Quand un navire marchand veut entrer dans le port, il fait appel à une des trois entreprises qui se partagent le marché.