« Le confinement et la “distanciation sociale” vont aggraver l’épidémie de solitude déjà à l’œuvre » Tribune.
Le confinement strict et prolongé de plusieurs centaines de millions de personnes à travers le monde est une expérience humaine sans équivalent dans l’histoire. Les chercheurs de toutes disciplines voient s’ouvrir devant eux des années de travail sur des thèmes autrement plus intéressants que ceux qui furent mis au jour par la « grande récession » de 2009, dont les leçons essentielles, connues avant la crise et toujours valables, demeurent que les marchés financiers laissés à eux-mêmes sont des dangers publics et que l’austérité budgétaire en période de récession est une calamité sociale. L’épidémie nous impose donc d’être reclus pour notre bien, protégés des autres et coupés des écosystèmes. C’est le contraire exact de ce qu’exige une vie en bonne santé. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : la stratégie de lutte des Pays-Bas, sans confinement, fait polémique A l’inverse, l’isolement social conduit à des pertes d’espérance de vie.
Maurice Lévy : « La seule façon de combattre : communiquer avec Vérité » - Le Club des Juristes. Maurice Lévy, président du Conseil de surveillance de Publicis, figure incontournable du monde économique et grand partisan des technologies numériques, a accepté d’apporter au Club des juristes son éclairage sur cette crise sans précédent.
Et sa vision de l’après. Nombreux sont ceux qui annoncent un retour au « monde d’avant » dès lors que la pandémie sera maîtrisée, voire un effet boomerang provoquant l’abandon de certaines avancées ou prises de conscience sur les sujets climatiques ou environnementaux par exemple. Est-ce un point de vue que vous partagez ? Les contraintes imposées aux individus changent nécessairement leurs comportements au minimum pendant la durée de ces contraintes. La CoronaMaison, esquisse collective du bien-être à domicile. Temps de lecture: 9 min Quitte à se trouver dans une situation surréaliste à cause de la pandémie de Covid-19, à savoir de nombreuses personnes isolées et enfermées chez elles, autant en profiter pour réaliser un jeu graphique collectif inventé par les artistes surréalistes il y a un siècle.
C'est ce qu'a suggéré la bédéaste Pénélope Bagieu sur Twitter dès le 15 mars. Pourquoi ne pas agrémenter la réclusion imposée en exécutant à distance un cadavre exquis de circonstance, ce «jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes», comme le définissent André Breton et Paul Éluard dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme? Oscar Barda, concepteur de jeux vidéo et graphiste web, a ensuite eu l'idée d'ébaucher un immeuble géant où chacun·e dessinerait sa pièce idéale de confinement. Les niveaux se succèdent et ne se ressemblent pas.
Pièce multifonctionnelle. Êtes-vous atteint du syndrome de la cabane ? “Syndrome de la cabane” : ces Espagnols qui ne veulent plus ressortir de chez eux. La France s’apprête, ce lundi 11 mai, à alléger les restrictions.
L’Espagne – entre autres – avait fait de même il y a une quinzaine de jours. Mais certains de nos voisins ont peur ou ne souhaitent pas recommencer à sortir. Ce que des spécialistes appellent “le syndrome de la cabane”. Explications du journal El País. Tout ce temps à attendre impatiemment la libération… et voilà que chez certains, c’est l’hésitation. Un luxe qui n’est pas donné à tout le monde Et si on gardait pour toujours le hashtag #RestezChezVous ? “Je me suis toujours sentie poussée à avoir une vie sociale, à sortir le soir par exemple, mais en fait je me sentais obligée à le faire – je n’avais qu’une envie, rester dans mon canapé”, constate María Flores, 50 ans, gérante adjointe dans une entreprise. “La pression a disparu” L’expérience du confinement en a réconcilié plus d’un avec Sergio C.
Le coronavirus et l'enfermement progressif du monde. Une revue de presse, confinement oblige, qui prend ses quartiers de printemps dans la cuisine de Camille Magnard, d'où l'on observe _l’enfermement progressif du monde_.
Un monde qui se barricade, chacun chez soi ; c’est le résumé qu’en fait Der Spiegel en Allemagne, nous annonçant parmi les dernières nouvelles de la nuit qu’un nouveau continent est en train de se replier sur lui-même : l’Amérique Latine. Hier soir les présidents du Pérou, de l’Argentine, du Panama et du Honduras ont décrêté la fermeture de leurs frontières nationales pour ralentir , faut-il le préciser, la propagation du coronavirus. Et pourtant, « ça ne sert plus à rien d’ériger à nouveau des frontières en Europe et ailleurs », professe Steven Erlanger dans le New York Times, puisque de toute façon « le mal est déjà parmi nous », le ver est déjà dans le fruit. « Des rues qui se vident et des vies comme mises en suspens », voilà comment The Washington Post décrit ce triste visage qu’offre notre planète en ce lundi matin.