Caricature et censure sous l'Ancien régime : interview d'Annie Duprat - Raoul Cabrol versus Hitler : l’affaire du Escher Tageblatt - Dessin de Raoul Cabrol, Escher Tageblatt du 15 septembre 1938.
On connaît la célèbre affiche éditée par le Parti communiste et dessinée par Cabrol représentant Hitler un couteau entre les dents. Les données sur une autre de ses caricatures d’Hitler publiée cette fois au Luxembourg sont moins précises, et les publications en français ne présentent jamais le dessin original, mais des variations plus ou moins proches sur le fameux "Hitler spricht" (traduit par Hitler vociférant), comme c'est le cas par exemple dans le catalogue 3 Républiques vues par Cabrol et Sennep édité par la BDIC en 1996 ou plus proche de nous, dans la revue Papiers Nickelés n°28, 1er trimestre 2011, p. 5 que nous reproduisons ci-dessous.
Blasphème : tout est permis ? Sous couvert d’humour, jusqu’où peut-on offenser les croyances d’autrui ?
Cette question était au cœur d’un colloque à Paris. « Le blasphème n’est pas dans notre droit, il ne le sera jamais », déclarait le Premier ministre Manuel Valls en janvier dernier. Pour ce qui est de son absence actuelle du code pénal, c’est exact, à un détail près : ce délit figure nommément dans le code d’Alsace-Moselle hérité du droit allemand, sans avoir été sanctionné, il est vrai, depuis… 1954. À cet égard, la France fait un peu exception, même en Europe : le blasphème a une existence juridique en Irlande, en Grèce, en Italie et sous des formulations proches, en Allemagne, au Danemark, en Pologne, en Espagne et au Portugal.
Pour autant, peut-on, en France, rendre public n’importe quel propos ou image insultant, méprisant ou ridiculisant une croyance, un symbole religieux, une figure divine ? De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ? « Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d'une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d'expression », et où s'arrête-t-elle ? La liberté d'expression est encadréeLa particularité des réseaux sociauxLe cas complexe de l'humourCharlie, habitué des procèsDieudonné, humour ou militantisme ?
1. La liberté d’expression est encadrée Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l'homme : « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Cependant, elle précise : La liberté d'expression n'est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Dernier cas particulier : l'apologie du terrorisme, plus durement sanctionné depuis la loi de novembre 2014 sur la lutte contre le terrorisme. 2. 3. «Une bonne caricature doit secouer le lecteur» interview d’Anette Gehring, directrice du Musée de la caricature de Bâle par Gabriele Ochsenbein (swissinfo.ch) - A lire sur le site Swissinfo.ch En matière de dessins de presse, il n’existe pas de tabous.
C’est le credo d’Anette Gehring, directrice du Musée de la caricature de Bâle. Reste que dans le paysage médiatique actuel, la place dévolue à cet outil journalistique à part tend de plus en plus à se réduire comme peau de chagrin. Le Musée de la caricature & du dessin humoristique de Bâle est l’unique musée de Suisse dédié à l’art satirique. Sa directrice Anette Gehring est chaque jour confrontée à ce médium qui fait sourire certains et enrager d’autres. Swissinfo.ch: Les dessins de presse et les caricatures peuvent-ils parfois en dire plus que les mots?
Article 19 - Défense de la liberté d'expression. A cette fin, chacun doit pouvoir exercer sa liberté d’expression et sa liberté d’information.
Sans ces droits, la démocratie, la bonne gouvernance et le développement ne pourront jamais se réaliser. Nous tirons notre nom de l’Article 19 de la DUDH : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » ARTICLE 19 a été créé en 1987. Nous sommes enregistrés et régis par les lois du Royaume-Uni (numéro d’enregistrement 327421), mais aussi au. Pour Facebook, les noms des Amérindiens ne respectent pas ses règles. S'il était encore de ce monde, Sitting Bull, le célèbre chef sioux, héros de la bataille de Little Big Horn, aurait sans doute du mal à s'inscrire sur Facebook.
Et s'il l'avait fait, sans doute aurait-il reçu une notification du réseau social l'enjoignant de « changer de nom » en raison de la politique du « vrai nom » que mène Facebook. Car pour le réseau social, le nom de « Taureau assis » risque fortement d'entrer dans la catégorie « faux noms », des alias pourchassés par l'entreprise de Mark Zuckerberg. Une mésaventure à laquelle ont été exposés plusieurs Amérindiens, dont Facebook a modifié le nom de façon abrupte. Lire : Facebook attaqué pour l'obligation de fournir sa véritable identité Lance Brown Eyes a 31 ans. Une pétition contre Facebook. Facebook censurera les caricatures de Mahomet selon les pays, pas selon les gens. Le 9 janvier 2015, le jour-même où les frères Kouachi et Amedy Coulibaly étaient tués par les forces d'intervention de la police et de la gendarmerie française, Mark Zuckerberg prenait son clavier pour écrire son "#JeSuisCharlie" sur Facebook.
L'homme d'affaires laissait entendre à qui voulait le croire que le réseau social serait désormais un défenseur acharné de la liberté d'expression. "Voici ce que nous devons tous rejeter", avait-il écrit : "un groupe d'extrémistes qui essayent de réduire les voix et opinions de tous les autres à travers le monde". Mais on aurait eu tort d'y voir l'annonce d'une évolution des pratiques de Facebook. Exécuter les homosexuels de « balles dans la tête », la proposition d'un avocat californien. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes Grandeur et misère de la démocratie directe à la californienne : les élus de l'Etat vont devoir officialiser une proposition de référendum qui préconise non seulement d'interdire la sodomie, mais aussi d'exécuter les homosexuels.
Le texte appelé « loi pour interdire la sodomie » a été présenté par un avocat du nom de Matthew McLaughlin, inscrit au barreau de l'Etat.