Une saignée au privé? QUÉBEC — Québec réduirait de près de un milliard de dollars le budget du ministère de l’Éducation avec sa réforme tous azimuts du réseau scolaire, a appris .
Les mesures envisagées et révélées par hier, qui constitueraient une partie de la réforme, représentent des coupes majeures. Le gouvernement Couillard évalue que des économies se situant entre 900 et 950 millions seraient dégagées annuellement, au terme de l’exercice, si la réforme était mise en application dans son intégralité. Après le public, les écoles privées doutent à leur tour. Le milieu de l’enseignement privé n’échappe pas aux compressions.
Après les coupes dans le transport scolaire, les écoles privées déplorent la fin de la subvention du ministère pour l’achat de livres, qui avait été initialement imposée au secteur public. « Ce montant du ministère pouvait faire la différence, surtout dans une petite école. C’est un appauvrissement de la culture », a déploré Jean-Marc St-Jacques, président de la Fédération des établissements d’enseignement privé (FEEP). Québec prépare une réforme du réseau de l'éducation. Le ministre de l'Éducation du Québec, Yves Bolduc, au premier jour de la session parlementaire à Québec, le 16 septembre 2014.
Photo : PC/Jacques Boissinot Le ministre Yves Bolduc rencontrera les nouveaux commissaires scolaires au lendemain des élections de novembre pour entreprendre les changements qu'il veut opérer. Rien n'est écarté par le ministre de l'Éducation, selon ce qu'il a dit en point de presse vendredi à Québec : réduction du nombre de commissions scolaires, voire leur suppression, diminution de moitié des subventions aux écoles privées, création d'un ordre professionnel des enseignants, ce sont tous des scénarios envisagés.
Dans le quotidien La Presse de vendredi, on apprenait que le ministre envisageait cette réforme tous azimuts, qui comprendrait aussi un transfert de pouvoirs en éducation aux municipalités, une réduction du nombre d'épreuves obligatoires du ministère et des changements à la taxation scolaire. Un milliard de moins en éducation. Les mesures envisagées et révélées par La Presse hier, qui constitueraient une partie de la réforme, représentent des coupes majeures.
Le gouvernement Couillard évalue que des économies se situant entre 900 et 950 millions seraient dégagées annuellement, au terme de l'exercice, si la réforme était mise en application dans son intégralité. Bolduc prépare une vaste réforme. Le ministre de l'Éducation confirme qu'il prépare une vaste réforme dans le réseau de l'éducation.
«Oui il y a des décisions difficiles qui vont se prendre», a déclaré le ministre de l'Éducation à l'occasion d'une interpellation à l'Assemblée nationale. Yves Bolduc a dit s'inspirer du rapport Champoux-Lesage, qui avait été commandé par le gouvernement Marois, pour préparer sa réforme. Ce document suggère notamment de fusionner des commissions scolaire, d'établir un taux unique de taxation scolaire, de réduire le financement public des écoles privées, comme le rapportait le Journal dans sa livraison du 23 septembre. Il est aussi question de transférer certains pouvoirs aux municipalités, rapporte La Presse. La députée péquiste Nicole Léger reproche au ministre de préparer sa réforme en coupant dans les services aux élèves.
Le ministre Bolduc expose son plan en matière d'éducation. QUÉBEC, le 26 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Lors d'une interpellation à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, M.
Yves Bolduc, a eu l'occasion de s'exprimer sur la rigoureuse démarche de réflexion entreprise par le gouvernement dans le but de favoriser la réussite scolaire des élèves, et ce, tout en contribuant à rendre la gestion du réseau plus efficiente. « Notre démarche s'inscrit dans la foulée du plan de redressement des finances publiques et de relance de l'économie entrepris par notre gouvernement. Les défis qui nous attendent sont considérables autant qu'ils sont complexes, mais nous sommes déterminés à les relever. En éducation, nous réduisons les structures et la bureaucratie dans le but de réinvestir dans les services aux élèves et ainsi favoriser leur réussite scolaire. Animés d'une volonté à toute épreuve, nous y arriverons en conjuguant nos efforts avec ceux de tous les partenaires du réseau », a déclaré M. Éducation : une réforme douteuse. La réforme tous azimuts en éducation que semble vouloir entreprendre le gouvernement, comme l'a révélé hier notre collègue Tommy Chouinard, laisse perplexe.
Dans le cadre de la révision des programmes, Québec plancherait sur une réforme pour réduire - voire abolir - les commissions scolaires, revoir la taxation scolaire et transférer certains pouvoirs aux municipalités. Une réduction du financement des écoles privées, la création d'un ordre professionnel pour les enseignants et une diminution du nombre d'examens ministériels seraient aussi à l'étude. Ouf! Conservatoires: des regroupements de services envisagés. L'enseignement de la musique en région ne sera pas coupé, a insisté Mme David après avoir rencontré, jeudi, des étudiants du réseau des conservatoires venus manifester devant l'Assemblée nationale.
Elle a toutefois refusé de s'engager à maintenir tels quels les cinq conservatoires de musique régionaux, soit ceux de Rimouski, Gatineau, Trois-Rivières, Saguenay et Val-d'Or. Des informations circulent en ce moment selon lesquelles le gouvernement Couillard pourrait sacrifier des conservatoires régionaux dans son effort de redressement des finances publiques.
Le réseau des conservatoires au Québec accuse un déficit de 14 millions $. Mme David attend un rapport sur la situation des conservatoires et promet d'écarter toute mesure qui aurait pour effet de «cesser l'enseignement ou de couper dans l'enseignement» de la musique en région. Compressions en éducation: la faute au déficit, selon Couillard. Le premier ministre a commenté la compression de 172 millions $ imposée par son gouvernement aux universités et révélée par Le Soleil.
Un resserrement supérieur aux 123 millions $ appliqué au réseau pendant deux ans par le Parti québécois et que les libéraux dans l'opposition avaient décrié avec vigueur. Au lieu d'un déficit de 1,75 milliard $ cette année, il faut faire face à un trou de 5,8 milliards $, martèle M. Couillard. «Ce n'est pas rien, dit-il. Il faut qu'on fasse un effort majeur. Projet de loi pour un gel des effectifs en santé et en éducation. C'est l'une des mesures que le premier ministre avait à l'esprit lorsqu'il a déclaré la semaine dernière qu'il appuierait sur l'accélérateur ces prochaines semaines pour nettoyer l'ardoise des finances publiques du Québec, d'après des informations recueillies par Le Soleil.
Le projet de loi portera sur le contrôle des effectifs. La mesure législative s'ajoutera au «gel d'embauche» annoncé par le gouvernement, peu après son élection, dans les ministères et les organismes dont le personnel est assujetti à la Loi sur la fonction publique, soit un périmètre comprenant entre 60 000 et 70 000 personnes (selon les entités prises en compte). En imposant un gel d'effectifs aux grands réseaux de la santé et de l'éducation, Québec passera à une vitesse supérieure. Les établissements qui les composent regroupent en effet, au bas mot, près de 370 000 personnes. «Au bas mot», car l'étendue du périmètre de ces réseaux varie selon ce que l'on y inclut ou pas.
Réalités différentes. Les conservatoires de musique menacés de fermeture. Effort record de 172 millions $ réclamé aux universités. Le Soleil a obtenu copie des orientations budgétaires et du calcul des subventions de financement pour l'année 2014-2015, deux documents qui ont été transmis aux universités le 3 septembre par le ministère de l'Enseignement supérieur. On peut y lire que «l'effort budgétaire» exigé par Québec est de 172 millions $. Québec investit dans ses écoles. Le ministre de l'Éducation du Québec, Yves Bolduc, annonce l'investissement de dizaines de millions de dollars pour agrandir des écoles et en construire de nouvelles dans la province. Pour faire face à l'augmentation du nombre d'élèves dans les écoles, le gouvernement du Québec consacrera 246,9 millions de dollars cette année pour l'agrandissement et la construction d'écoles.
Cet investissement permettra notamment de construire 12 nouvelles écoles et d'en agrandir au moins 20 autres au cours des 12 à 24 prochains mois. La majorité des chantiers devraient commencer au printemps, a promis le ministre. En tout, 34 projets seront réalisés à partir de cet investissement. Réforme tous azimuts en éducation. Le gouvernement Couillard a élaboré des scénarios afin de réduire les coûts au ministère de l'Éducation. Il n'a pas encore tranché, mais ces scénarios sont suffisamment avancés pour être pris au sérieux, a-t-on indiqué à La Presse. Ainsi, l'abolition pure et simple des commissions scolaires est dans les cartons. La seule autre option étudiée est de faire passer leur nombre de 72 à 46.
Québec a déjà préparé des cartes délimitant les nouvelles frontières. Le gouvernement Marois, qui avait les mêmes intentions que les libéraux, calculait que la fusion de commissions scolaires pourrait générer des économies de 125 millions de dollars. Leur avenir en jeu. Évaluation des enseignants: un syndicat réagit aux propos de Bolduc.
La réaction syndicale n'a pas tardé après la parution, mercredi, d'une entrevue dans Le Soleil avec le ministre Yves Bolduc, qui affirme réfléchir à un système d'évaluation des enseignants, un peu à l'image de ce que fait le Collège des médecins. Par la bouche de sa présidente Josée Scalabrini, la FSE a attrapé la balle au bond. « Il faut encore rappeler au ministre Bolduc que le réseau scolaire ne se gère pas comme celui de la santé et que les objectifs y diffèrent fondamentalement. Revaloriser la profession enseignante, mais à coût nul, comme il le dit, ne passe assurément pas par une augmentation de la pression sur le dos des enseignantes et enseignants, surtout dans un contexte où on coupe effrontément dans les moyens qu'on met à leur disposition pour les aider à faire réussir les élèves. » Cela dit, elle regrette que les directions d'école ne prennent pas partout le temps de faire une évaluation maison. « Les enseignants auraient tort de voir cela comme une menace.
Déclaration controversée sur les bibliothèques: Bolduc critiqué. Après avoir déclaré que les commissions scolaires pouvaient sabrer leur budget consacré à l'achat de nouveaux livres dans le contexte des restrictions budgétaires, le ministre de l'Éducation Yves Bolduc a été critiqué de toutes parts, hier. Même son propre chef, le premier ministre Philippe Couillard, l'a contredit sur ce point. «Un enfant n'a jamais assez de livres. C'est important d'avoir un accès facile à la lecture, car c'est une stimulation constante pour mieux connaître la langue. C'est vrai que les commissions scolaires doivent faire des choix, mais entre nous, je pense que d'autres choix peuvent être faits», a dit le premier ministre en point de presse. Le Devoir a publié un article, hier, dans lequel Yves Bolduc affirmait que l'achat de nouveaux livres n'était pas nécessaire pour plusieurs écoles.
Ses propos ont aussitôt déclenché une vague de critiques. «On est complètement abasourdis. Des livres désuets Les partis d'opposition et les enseignants en colère > Yves Bolduc. Compressions: la CSDM tient tête à Québec. Compressions: l'aide aux devoirs écope. En campagne électorale, le premier ministre Philippe Couillard s'était pourtant engagé à «assurer un service d'aide aux devoirs dans toutes les écoles primaires» et même à étendre le programme aux écoles secondaires.
Compressions en éducation: l'aide alimentaire, nouvelle victime. La commission scolaire des Samares, qui couvre le nord de Lanaudière et qui regroupe plusieurs des écoles les plus défavorisées du Québec, a fait ses calculs et en est arrivée à la conclusion qu'elle ne pourrait répondre aux compressions du gouvernement Couillard sans couper dans l'aide alimentaire offerte à ses élèves du secondaire et dans certaines mesures d'aide destinées aux enfants vulnérables.
Le tableau des «compressions budgétées» de cette commission scolaire en dit long sur les choix qui ont dû être faits.