L'affaire du Sang contaminé : un crime de sang. Une crise sanitaire sans précédent: le sang contaminé. - Dijon-Santé.fr - Web TV. Les chiffres effarants parlent d’eux-mêmes : 4 000 transfusés et 1 205 hémophiles victimes du sang contaminé.
Une affaire dont le dénouement a eu lieu en 2003 mais qui a laissé de nombreuses séquelles tant physiques que morales. Le scandale du sang contaminé éclate en avril 1991, lorsque L’Evénement du jeudi publie un rapport prouvant que de 1984 jusqu’à fin 1985, le Centre national de transfusion sanguine a sciemment écoulé du sang potentiellement porteur du virus du Sida. Sur le plan sanitaire, le VIH venait d‘être découvert aux prémices de cette décennie, d’où des incertitudes. La réaction des pouvoirs publiques fut lente face à un risque de contamination par le VIH détecté dans certains lots de sang. La première prise de décision sanitaire à noter est un arrêté du 23 juillet 1985, imposant le dépistage systématique du virus du SIDA et interdisant la transfusion de produits non chauffés. 272 transfusés et 25 hémophiles contaminés en 1985. Sang contaminé: les chiffres du scandale . «Libération» s'est procuré l'expertise médicale qui, pour la première fois, mesure les conséquences du retard pris en 1985 pour sélectionner et tester les donne.
Près de 300 contaminations qu'on aurait pu qu'on aurait dû éviter: tel est le bilan humain minimal, pour la première fois évalué de manière systématique et incontestable, du scandale du sang contaminé.
Pendant de longs mois fatidiques, en 1985 (lire ci-contre), les autorités sanitaires ont tardé à mettre en circulation le test de dépistage du sida qui aurait pu rendre beaucoup plus sûr le système de transfusion français. Jusqu'ici, on ignorait le coût exact de ce retard, dont on a découvert ce fut l'objet principal du scandale qu'il s'expliquait par la volonté de favoriser un test français, alors qu'une méthode américaine (le test Abbott) était déjà disponible. Dans le même temps, les centres de transfusion sanguine ont continué la collecte du sang dans des lieux à risques (les prisons, par exemple).
Les estimations les plus incertaines circulaient quant aux conséquences de cette double faute, régulièrement réfutées par les défenseurs de l'administration. Retour sur l'affaire du sang contaminé. Trente ans après, la mémoire des victimes du sang contaminé - La Croix. L’Association française des hémophiles (AFH) a organisé le 18 novembre à Paris une commémoration de l’affaire du sang contaminé.
L’occasion de se souvenir mais aussi de tirer les leçons de cette affaire qui a marqué l’histoire de la santé publique en France. Le drame du sang contaminé, trente ans après, c’est d’abord une liste de prénoms, doucement énumérés les uns après les autres. Bruno, Christian, Daniel, Didier, Dominique… Quelques prénoms « parmi tant d’autres ». Emmanuel, Farid, Frédéric, Georges, Hervé… « Ce message est le message de tous les hémophiles, des malades et de leurs proches. Les vivants et les morts sont tous là », affirme Thomas Sannié, le président de l’Association française des hémophiles (AFH). « Nous devons rappeler à notre mémoire collective ces hommes et ces femmes dans leur lente agonie, ajoute-t-il.
"Trente ans, le temps d'une génération" Il est 17 heures ce mardi 18 novembre dans l’enceinte du Conseil économique et social, à Paris. Newsletter. Procès du sang contaminé. Trois ministres responsables. L'arrêt de renvoi précise les faits imputés aux ministres. Fabius est directement mis en cause. C'est un très long arrêt de plus de deux cents pages que la commission d'instruction de la Cour de justice de la République a remis, hier en fin d'après midi, aux avocats des trois ministres Laurent Fabius, Georgina Dufoix et Edmond Hervé , pour expliquer sa décision dans l'affaire du sang contaminé.
Décision qui a abouti, vendredi, au renvoi de ces trois ministres pour «homicide involontaire» et «atteinte involontaire à l'intégrité physique des personnes». Le texte est dense, et particulièrement détaillé sur les prises (ou non prises) de décision. Pour la première fois, des magistrats décrivent par le menu la machine gouvernementale durant ces quelques mois d'atermoiements, de retards et d'hésitations. Querelle de labos. Sévérité. Au passage, l'arrêt est sévère pour le procureur général, Jean-François Burgelin, qui avait réclamé un non-lieu. Sept plaintes retenues. Eric Favereau , Dominique SIMONNOT.