(Introduction) La bécasse - Guy de Maupassant. Le vieux baron des Ravots avait été pendant quarante ans le roi des chasseurs de sa province. Mais, depuis cinq à six années, une paralysie des jambes le clouait à son fauteuil, et il ne pouvait plus que tirer des pigeons de la fenêtre de son salon ou du haut de son grand perron. Le reste du temps il lisait. C'était un homme de commerce aimable, chez qui était resté beaucoup de l'esprit lettré du dernier siècle. Il adorait les contes, les petits contes polissons, et aussi les histoires vraies arrivées dans son entourage. Dès qu'un ami entrait chez lui, il demandait : « Eh bien, quoi de nouveau ? Et il savait interroger à la façon d'un juge d'instruction. Par les jours de soleil il faisait rouler devant la porte son large fauteuil pareil à un lit.
Et, du matin au soir, il tirait les oiseaux rapides, se désolant quand il s'était laissé surprendre, et riant aux larmes quand la bête tombait d'aplomb ou faisait quelque culbute inattendue et drôle. . « Y est-il, celui-là, Joseph ! « Oh ! Ravet et Poule - Tradition Orale. Ravet s'était marié avec poule. Un jour, Poule dit à Ravet : “Nous avons notre abatis, il faut que nous le travaillons.
Demain, nous nous lèverons de très bonne heure et puis nous partirons.” Ravet dit oui. Quand Poule fut prête, elle appela Ravet. Ravet sortit de sa cabane1 la mâchoire attachée (grosse) comme un paquet de bois. Il dit à Poule : “ma chère, laissez-moi à la maison aujourd'hui, je suis malade. ” Poule alla sur l'abatis elle toute seule. “Tibidi badi badiBamban,Le tambour va (s'en ira bientôt) au village voisin.Portez des bouteilles de champagne, ohé !
Tous les ravets du voisinage arrivèrent; eux tous se mirent à danser.Dès que ravet entendit quatre heures2 il serra son tambour, il renvoya tout le monde, et puis il alla se coucher, il attache sa mâchoire. Poule arriva, elle demanda à ravet comment il allait. Le lendemain, Poule se leva pour aller à l'abatis. Tous les jours, Ravets faisait la même farce. “Tibidi badi badiBamban ” etc. etc. Poule dit: “C'est trop fort ! 1. La souris petite fille - Léon Tolstoï. Un homme, passant près d’une rivière, aperçut un corbeau qui s’emparait d’une souris. Il lui lança une pierre, le corbeau lâcha prise, et la souris tomba dans l’eau. Le passant la retira et l’emporta chez lui; comme il n’avait pas d’enfants, il se dit : ‒ Ah ! Si cette souris pouvait se transformer en petile fille ! Et la souris fut aussitôt transformée. La petite fille grandit, et un jour l’homme lui demanda : ‒ Qui veux-tu épouser ? La jeune fille répondit : ‒ Je veux épouser celui qui est le plus fort.
L’homme alla trouver le soleil, et lui dit : ‒ Soleil ! Le soleil lui répondit : ‒ Je ne suis pas le plus fort, un nuage peut m’obscurcir. L’homme s’en fut trouver les nuages et leur dit : ‒ Nuages ! Et les nuages lui répondirent : ‒ Nous ne sommes pas les plus forts, le vent nous chasse. L’homme alla trouver le vent et lui dit : ‒ Vent ! Le vent lui répondit : ‒ Je ne suis pas le plus fort, les montagnes m’arrêtent. L’homme alla au pied des montagnes, et leur dit : ‒ Montagnes ! Et le rat consentit. Le cadeau - Bernard Anton. Ce conte libanais met en valeur les qualités de dévouement, de don de soi, d'offrande, de dépassement des limites et obstacles. Il était une fois, un couple marié depuis fort longtemps. Il n'arrivait pas à concevoir un enfant. Suite au conseil d'une voyante (porter un pendentif pendant trois mois représentant une tortue), un enfant est né : Farida (qui veut dire l'unique). La jeune fille grandissait en grâce, en charme, en beauté et en intelligence.
Rendue à l'âge de 20 ans, sa mère refuse de la marier à n'importe qui. Le soupirant doit lui offrir le plus beau cadeau et le plus original ! Les cadeaux se sont succédés en vain (tapis, bijoux, robes, chevaux, statues, tableaux, meubles, livres, instruments de musique et même des poèmes écrits sur des feuilles d'or...). Celui qui a le miroir magique le frotte en pensant à Farida.
Ceci dit, ceci fait. Celui qui a le citron magique lui propose ce remède comme dernier recours. C'est l'embarras du choix. Compère Cheveuil et compère Tortue - Tradition Orale. Au temps d'autrefois, compère Chevreuil avec compère Tortue faisaient tous deux la cour à Mamzel Kalinda. Mamzel Kalinda préférait compère Chevreuil, comme plus brave, mais elle aimait bien aussi compère Tortue; elle avait si bon cœur.
Le papa de Mamzel Kalinda lui dit: — Ma fille, il est temps de te marier; choisis celui que tu veux. Le lendemain, compère Chevreuil et compère Tortue viennent chez Mamzel Kalinda. Elle avait réfléchi toute la nuit ; elle leur dit : — M. Compère Chevreuil partit le cœur content; compère Tortue se disait en lui-même: au temps passé, mon grand-papa a battu compère Lapin à la course. Or, en ce temps-là, il était un vieux, vieux crocodile qui avait plus de cinquante ans. Compère Avocat lui dit : — Je veux bien t'aider, mon garçon. Compère Tortue va se coucher, mais ne dort pas beaucoup, tant il se tourmentait. . — Bonjour, M.
Ce soir, quand la nuit viendra, tu prendras neuf de tes amis, et tu en cacheras un dans les herbes auprès de chaque jalon. Hurrah !