1981-1988 : Politique internationale. Président de la République, François Mitterrand fait de la politique extérieure son domaine réservé, comme c’est l’usage sous la Ve République.
Pendant quatorze ans, il incarne le pays sur la scène internationale. Pour le seconder, il choisit d’abord Claude Cheysson – ancien commissaire européen, grand connaisseur du tiers-monde – qui lui apporte son savoir-faire de diplomate. Puis, en 1984, il nomme au Quai d’Orsay l’un de ses proches : Roland Dumas. À l’Élysée, Hubert Védrine suit pour le Président les grands dossiers internationaux. Sans être immédiatement sa principale préoccupation, François Mitterrand fait de la question européenne et de l’affirmation de la France en Europe l’une de ses priorités. Dès son premier Conseil européen, en juin 1981, le Président français fait d’ailleurs des propositions pour l’Europe. Mais ses propositions sont fraîchement accueillies. Tout change lorsque Helmut Kohl entre à la Chancellerie, fin 1982. Pour François Mitterrand, il s’agit d’agir.
Crise des euromissiles. La crise des euromissiles est une période de relations internationales tendues entre l'URSS et plusieurs pays occidentaux, notamment ceux de l'Europe de l'Ouest et les États-Unis.
En 1977, les Soviétiques profitent de failles contenues dans les accords SALT I de 1972 pour installer des missiles SS-20 à moyenne portée (de 500 à 5 000 km) sur leur territoire, ce qui procure une supériorité importante aux Soviétiques, qui peuvent alors atteindre de vastes zones hors du Bloc de l'Est : Europe de l'Ouest, Moyen-Orient, Chine, Japon. Les Européens craignaient une attaque de l'URSS qui serait dévastatrice, car bénéficiant maintenant d'une possibilité de première frappe rapide à leur encontre et contre d'autres alliés des États-Unis. Détente (guerre froide) Pour les articles homonymes, voir Détente.
Carte du monde montrant par un code couleur les alliances au début des années 1970 : Vert : Possessions non indépendantes des États-Unis et de leurs alliésBleu : États-Unis et leurs alliésRouge : Union soviétique et autres pays communistes alliésOrange : Pays communistes non alliés de l'Union soviétiqueRose : Alliés non communistes de l'Union soviétiqueBleu clair : Pays de l'AELE et de l'OCDE non membres de l'OTANGris : Pays non-aligné L'usage du mot détente pour désigner de manière imagée et synthétique cette phase nouvelle est devenu courant à partir du début des années 1960, en français mais aussi en anglais, souvent en combinaison avec sa définition usuelle de relâchement des tensions (en anglais "relaxation of tensions") .
La notion de détente se substitue très largement à celle de coexistence pacifique[2], laquelle continue d'être utilisée principalement par les Soviétiques qui l'avaient formulée. La Guerre Froide - Mini-doc - L'Ostpolitik. L'Ostpolitik (Politique de l'est) En 1969, le nouveau chancelier allemand social-démocrate, Willy Brandt (maire de Berlin de l'Ouest de 1957 à 1966) met fin à la politique très rigide menée par son prédécesseur, Konrad Adenauer envers la RDA.
Avec son "Ostpolitik", Brandt inaugure la détente avec les pays de l'Est. Cette détente sera suivie par une série de Traités 1970 : Traité germano-soviétique reconnaissant l'inviolabilité des frontières européennes et le statut quadripartite de Berlin. 1970 : Traité germano-polonais où la RFA reconnaît la ligne Oder-Neisse. 1971 : Accord quadripartite sur Berlin où Moscou s'engage à ne plus entraver la libre circulation entre la RFA et Berlin-ouest, et à améliorer la situation résultant de la présence du mur de Berlin. Dico des RI de 1900 à nos jours - Maurice Vaïsse - Ostpolitik.
Les accords SALT II. Karl Herbert Frahm dit Willy Brandt. Homme politique allemand (Lübeck 1913-Unkel, près de Bonn, 1992).
Chancelier fédéral allemand, il a changé la perception en Europe et dans le monde de l'Allemagne d’après-guerre, qui peut alors reprendre une place dans le concert des nations, malgré le contexte difficile de la guerre froide. Ayant d’abord émigré pendant les années sombres du nazisme, il a ensuite dirigé Berlin-Ouest. Il a contribué par son Ostpolitik au rapprochement avec le bloc de l’Est, connu la chute du mur de Berlin et les débuts de la construction européenne. Son action lui a valu l'attribution du prix Nobel de la paix en 1971. 1. D'origine modeste, Karl Herbert Frahm, fils unique d'une mère célibataire, est élevé par son grand-père, ancien ouvrier agricole et chauffeur de camion.
Helmut Schmidt. Helmut Schmidt est né le 23 décembre 1918 à Hambourg (Allemagne).
Après avoir obtenu un diplôme en Sciences politiques et en Sciences économiques en 1949, il devient député au Bundestag en 1953, comme candidat du SPD (Sociaux-démocrates). Helmut Kohl. Homme politique allemand (Ludwigshafen, Rhénanie-Palatinat, 1930). 1.
Politique intérieure.