IIe Internationale. Grande organisation internationale du mouvement socialiste de 1889 à 1923. 1.
Origine et formation S'inscrivant dans la continuité de la Iere Internationale dissoute en 1872, l'Internationale a été reconstituée au congrès de Paris (1889), qui réunit les socialistes de 23 pays à l'initiative du SPD, le parti social-démocrate allemand. Ce même congrès décide d'organiser le 1er mai 1890 une manifestation internationale pour la journée de 8 heures, initiative qui doit être reprise chaque année à partir de cette date. La nouvelle Internationale, qui reconnaît l'autonomie des groupements nationaux, se refuse à intervenir dans les affaires intérieures des partis. Il lui faudra plus de dix ans pour se doter d'institutions permanentes : le Bureau socialiste international (BSI), né après le congrès de Paris de 1900, siégeant à Bruxelles et composé de deux délégués par pays, le secrétariat permanent et un comité exécutif. 2.
IIIe Internationale ou Internationale communiste IC ou Komintern abréviation de son nom russe. 1.
Naissance À l'origine de l'Internationale communiste, se trouvent les bolcheviks russes et en particulier Lénine qui, dès 1915, a proclamé « la faillite de la IIe Internationale ». Le congrès constitutif de mars 1919 rassemble 54 participants de 21 pays, dont seuls les délégués du parti communiste de Russie (bolchevik) et du parti communiste allemand représentent une force réelle dans leur pays. Il s'agit de fonder dans chaque pays un parti révolutionnaire de type nouveau, le parti communiste, à partir des minorités et même, comme en Norvège, en Suède et en Italie pour un temps, des majorités des partis socialistes.
Mais la perspective des adhésions de cette seconde sorte fait craindre aux dirigeants de l'IC que celle-ci ne soit « diluée par l'apport d'éléments hésitants et indécis qui ne sont pas encore définitivement libérés de l'idéologie de la IIe Internationale ». 2. C'est pourquoi le IIe Congrès (juillet-août 1920) pose vingt et une conditions pour l'adhésion à l'IC. Lénine (1870 - 1924) - Profession : révolutionnaire. L'ombre de Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, a dominé la plus grande partie du XXe siècle.
Agitateur russe, adepte de la philosophie marxiste, il s'empare du pouvoir avec ses militants en profitant du délitement de la démocratie issue de la Révolution de Février (1917), pendant la Première Guerre mondiale. Un révolutionnaire de l'exil Vladimir Ilitch Oulianov naît dans la famille d'un fonctionnaire anobli par le tsar. Son frère aîné est pendu néanmoins en 1887 pour avoir comploté contre la vie du souverain. Vladimir découvre la doctrine marxiste avec sa compagne, Nadejda Kroupskaia, d'origine bourgeoise comme lui. En 1900, Lénine part avec sa femme en Suisse. Lénine fait valoir la nécessité de créer une avant-garde révolutionnaire qui montrera la voie aux ouvriers et les guidera vers des lendemains radieux, au besoin par la dictature. Les Thèses d'Avril. Staline (1878 - 1953) - Le «petit père des peuples» Staline a été plus qu'aucun autre homme d'État de l'époque moderne l'objet de passions extrêmes.
Dans le monde entier, des millions d'hommes l'ont adoré ou vilipendé, souvent à en mourir. Léon Trotski (1879 - 1940) - Le théoricien de la révolution permanente. Le 15 novembre 1927, Trotski (on écrit aussi Trostsky) est exclu du Parti communiste d'URSS.
C'est le début d'une longue errance... et d'un mythe : celui de l'opposant irréductible à Staline et à la terreur. Un militant de la dernière heure Né le 7 novembre 1879 dans une famille juive de la bourgeoisie russe sous le nom de Léon (Lev en russe) Bronstein, le futur Trotski milite dans les rangs révolutionnaires à l'université de droit d'Odessa, ce qui lui vaut d'être déporté en Sibérie en 1898. Évadé, il se réfugie à Londres sous le pseudonyme de Trotski. Il participe dès lors aux actions et débats du parti social-démocrate russe, d'où surgira le parti bolchevique (ou communiste).
Après les journées révolutionnaires de janvier 1905, il rentre en Russie et devient le chef du conseil, ou soviet, de Saint-Pétersbourg. 18 mars 1921 - Traité de Riga et fin de la guerre russo-polonaise. Le 18 mars 1921, la Pologne et la Russie bolchevique signent le traité de Riga (Lettonie), qui met fin à une guerre inaugurée deux ans plus tôt, consécutive de la Grande Guerre.
Une guerre consécutive à la Grande Guerre La défaite allemande en 1918 avait permis à la Russie bolchévique de retrouver les territoires qu'elle avait précédemment perdus. L'Armée rouge avait même atteint le Bug, un affluent de la Vistule, à l'est de Lublin. Dans le même temps, la conférence de Versailles avait recréé une Pologne indépendante sur les ruines des empires allemand, russe et austro-hongrois.
Le général Joszef Pilsudski, chef du nouvel État, entreprend de combattre les Russes. Une «mission militaire française» conduite par le général Maxime Weygand, assisté d'un certain Charles de Gaulle, arrive en renfort.