La religion étrusque : Voyage en terre des haruspices (Corte) Chrétiens & haruspices: religion étrusque, dernier rempart du paganisme romain. Que devons-nous à l'écriture et à la religion des Etrusques ? (2/2) Pour Dominique Briquel, ce fut l’une civilisation des plus avancées d’Occident L’Étrurie, maillon capital entre les civilisations grecque et romaine, nous laissa un héritage culturel dont nous n’avons pas suffisamment conscience.
Que devons-nous à l’alphabet étrusque ? Qu’est-ce que la discipline étrusque ? Pourquoi parle-t-on de la littérature sacrée étrusque ? Dans cette seconde émission sur les Etrusques, animée par Anne Jouffroy, Dominique Briquel, correspondant de l’Académie des inscriptions et belles lettres, professeur à l’Université de Paris IV- la Sorbonne et directeur du centre de Recherches Archéologiques d’Orient et d’Occident, évoque les savoirs étrusques, leur survivance -et parfois leur déclin- dans le monde romain et occidental. « Le cas de l'Étrurie est emblématique de toutes les grandes civilisations qui ne naissent pas de rien mais qui sont importantes car elles ont su adapter, améliorer ce qu'elles ont reçu. . © Canal Académie - Tous droits réservés Déjà abonné ? Le site de Marzabotto éclaire la religion étrusque - Le Monde de la Bible.
« Nous tenons la preuve archéologique d’un rite de fondation » Pour la première fois, l’archéologie vient de confirmer les descriptions de l’historien romain Tite-Live (Histoire de Rome I,17-18) concernant les rites de fondation des cités étrusques. L’équipe du professeur Giuseppe Sassatelli, de l’université de Bologne, a en effet retrouvé, à Marzabotto, au Nord de l’Étrurie, les lieux et les étapes concrètes de cette fondation. Ces archéologues ont aussi découvert un grand temple dédié au dieu Tinia, équivalent étrusque de Zeus. Enfin, le nom étrusque de la ville, « Kainua », leur est apparu.
Giuseppe Sassatelli explique ses découvertes au Monde de la Bible. Le Monde de la Bible : Vous avez pour la première fois « saisi » une cité étrusque au moment même de sa naissance : une confirmation éclatante en « dur » des textes qui rapportaient ces rites de fondation. Comment y êtes-vous parvenu ? Monde de la Bible : Pouvez-vous nous décrire Marzabotto ? Giuseppe Sassatelli : En effet. Haruspice. Un haruspice, ou aruspice, est un pratiquant de l'haruspicine, l'art divinatoire de lire dans les entrailles d'un animal sacrifié (notamment l'hépatoscopie : examen du foie censé représenter l'univers) pour en tirer des présages ou déterminer une décision.
Étymologie[modifier | modifier le code] D'une racine étrusque *haru (?) , « entrailles », et de spicio, « je regarde[2] », transcrit par haruspex en latin, celui qui pratique l'haruspicine. Histoire[modifier | modifier le code] Dans l’Antiquité, l’haruspice interprétait la volonté divine en lisant dans les entrailles d’un animal sacrifié, viscères d'oiseaux, vésicules de volaille, foie de mouton. L'animal abattu, la viande était rôtie et divisée entre les participants à la cérémonie au cours d'un banquet, les organes internes (exta, le siège de la vie de l'animal) cuits étaient jetés dans le feu du foyer en offrande aux dieux[3].
Les haruspices étrusques et la Rome antique[modifier | modifier le code] Annexes[modifier | modifier le code] Hépatoscopie. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Modèle de foies en argile issus de Syrie L'hépatoscopie[1]de hépato-, du grec η̃παρ, η̃πατος (ê par, ê patos) « foie » et -scopie, du grec a -σκοπια (-skop), issu de σκοπει̃ν (skopein) « observer », ou hépatomancie (voir aussi : extispicine de exta, entrailles, viscères ou splanchnomancie[2] enfin haruspicine[3]) est un art divinatoire pratiqué par les haruspices à partir de l'étude de foies animaux sacrifiés, assez répandu, notamment dans les civilisations de la Mésopotamie antique, chez les Phéniciens, les Grecs, puis les Étrusques avant que la Rome antique l'adopte.
Le foie dans l'Antiquité[modifier | modifier le code] « K-B-D (en) (ou K-B-T) est une racine trilittérale trouvée dans toutes les langues sémitiques avec le sens commun de « lourd » (avoir du poids), soit moins littéralement « important ». Le substantif, dérivé à partir de la racine, ou vice versa, signifie « foie », « intérieur », « âme » dans les langues sémitiques » . — V. Etrusca disciplina. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Etrusca disciplina est une expression latine qui se rapporte à la religion étrusque et désigne l'ensemble des pratiques divinatoires et des rites, privés ou publics, consignés dans des livres révélés, régissant les rapports entre les dieux et les hommes. Comme le mot latin disciplina l'indique, dans l'esprit des Anciens, il s'agit d'une science. Tous les traités en langue étrusque ayant disparu, cette littérature ne nous est connue que par des auteurs latins comme Caton, Varron et surtout Cicéron dans son De divinatione, les Romains ayant utilisé les services des devins étrusques longtemps après leur assimilation.
Mythologie[modifier | modifier le code] « [...] ce laboureur tyrrhénien, lorsqu'il aperçut, dans son champ, une glèbe, sans que le soc l'agitât, se mouvoir d'elle-même, se dépouiller de sa forme, prendre celle d'un homme, et commencer la vie en ouvrant la bouche pour prédire l'avenir. Les indigènes l'appelèrent Tagès. Jean-Paul Thuillier, Les Étrusques : religion et volupté. Les Étrusques. La fin d'un mystère ? Telle est la question que pose, dans l'ouvrage qu'il a publié chez Gallimard (Découvertes-1992), Jean-Paul Thuillier qui nous introduit aujourd'hui dans le monde complexe, voire paradoxal, de ce peuple énigmatique qui ne laisse pas d'être fascinant. Les Étrusques, les plus religieux des hommes : ce titre d'un ouvrage récemment paru résume parfaitement la façon dont ce peuple était déjà souvent perçu dans l'Antiquité, en particulier par ses voisins romains.
Pour l'historien latin Tite-Live, qui écrivait sa monumentale Histoire de Rome à la fin du Ier siècle avant notre ère, la nation étrusque – c'est-à-dire en latin les Etrusci ou Tusci – « s'adonnait plus que toutes les autres aux choses de la religion ». Et les étymologistes anciens, que les approximations ne gênaient guère, n'hésitaient pas à établir une relation entre ces Tusci, qui ont donné son nom à la Toscane, et les thuoskooi grecs, qui étaient des prêtres-sacrificateurs.
Jean-Paul Thuillier. Religion etrusque. Des temples étrusques, on sait peu de chose, sinon que, reflétant approximativement la silhouette de ceux des Grecs, ils en différaient par leur structure de bois, recouverte d'ornements de terre cuite, et leur décor tout en façade, les trois autres côtés étant sans caractère. Ils faisaient usage de la colonne toscane, lisse et renflée, et comportaient souvent trois cellae, correspondant aux trois dieux d'une triade, les dieux étrusques allant souvent par trois, fait que l'on retrouve à Rome dans la triade capitoline.
Il se pourrait que la notion de triade soit d'ailleurs venue du Latium. Le dieu principal, le Jupiter des Etrusques, était Tinia, qui présidait le conseil des dieux et disposait de trois foudres. La foudre était justement un des signes dont on faisait le plus grand cas. Phénomènes un peu insolites ou prodiges étaient considérés comme l'expression de la volonté divine, et il convenait de les interpréter.
La religion étrusque. "Les Étrusques sont en effet très attachés au culte des dieux ; on le voit surtout au faste avec lequel ils les honorent. " (1) Tous les auteurs antiques considéraient que les Étrusques détenaient une compétence particulière en matière de choses sacrées. Les découvertes archéologiques confirment cette impression et il est bien difficile de séparer chez les Étrusques ce qui relevait de la religion, de ce qui relevait de la civilisation tout court. C’est une religion qui présente quelques traits originaux.
Tête de l’Hermès de Veiès (VIe siècle) L’Etrusca Disciplina Il s’agit d’un ensemble de textes sacrés étrusques, auxquels les Romains donnèrent ce nom, où étaient consignées les révélations divines. Il semble que chaque cité avait son propre ensemble de livres sacrés conservées par les familles aristocratiques. Ces textes décrivent les rapports que l’on doit entretenir avec le monde des dieux. Le panthéon étrusque Ce qui frappe là aussi, c’est le caractère non figé du panthéon étrusque. Les rites funéraires.