Plastiques : pour une meilleure gestion de l’emballage, du recyclage et de la consommation. « En 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans l’océan », alertait en 2016 la fondation Ellen McArthur.
Dramatique pour l’environnement, l’accumulation de ces déchets dans la nature provoque chaque année l’introduction d’environ 13 millions de tonnes de plastiques dans les mers. En se décomposant, ils se fragmentent en micro puis en nanoplastiques. 90 % de l’eau en bouteille et 83 % de l’eau du robinet contiennent ainsi ce type microparticules. Et nous les retrouvons dans notre chaîne alimentaire via leur absorption par les organismes marins.
Industriels sous pression Les acteurs économiques font aujourd’hui face à de nouveaux enjeux en matière de gaspillage et de déchets : ils sont contraints par de nouvelles lois et placés sous une pression croissante des médias et des consommateurs. Le texte comporte quatre volets : mieux informer et consommer, lutter contre le gaspillage, renforcer le principe pollueur-payeur et appuyer la lutte contre la pollution plastique. Anthropocène : une nouvelle « ère géologique » ? Dans un premier article, nous nous sommes intéressés aux subdivisions de l’échelle des temps géologiques.
Abordons maintenant la question de l’Anthropocène. Ce mot était popularisé par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen en 1995 pour décrire une période au cours de laquelle les activités anthropiques ont laissé une empreinte sur l’ensemble de la planète (comme on le verra plus loin). Ce terme a depuis fait flores dans la littérature scientifique et, peut-être plus encore, dans les sciences sociales, politiques et, par-dessus tout, les médias. Le site Google Scholar par exemple nous donne (au 20 février 2017) 35800 articles pour une notion publiée en 2002 ! Politique énergétique : ce que les experts préconisent pour les cinq ans à venir. La nomination de Nicolas Hulot comme ministre de la transition écologique et solidaire a créé de fortes attentes concernant les engagements d’Emmanuel Macron dans la lutte contre le changement climatique.
En septembre dernier, Nicolas Hulot a présenté les grandes lignes de son programme. Theconversation. Stocker de l’énergie n’a rien d’une nouveauté, et l’on stocke du pétrole et du gaz depuis des décennies.
Mais ce besoin a pris ces dernières années une nouvelle dimension avec l’essor des énergies renouvelables (ENR), porté par la volonté de limiter le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L’éolien et le photovoltaïque – deux filières électriques dont les sources sont inépuisables – sont en effet des énergies dites « intermittentes » : elles dépendent des conditions météorologiques locales (un panneau photovoltaïque ne produit pas d’électricité sans soleil et les pales d’une éolienne ne tournent pas sans vent) et affichent donc une production variable. Conserver l’énergie produite Ces contraintes réclament de développer des méthodes de stockage souples et fiables pour répondre aux demandes du réseau électrique ; car tout système électrique doit être équilibré entre production et consommation, non pas seulement en moyenne mais à chaque instant.
Quelle reconversion possible pour le nucléaire ? Le report de la décision de fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) entériné par le Conseil d’administration d’EDF du 6 avril 2017 a replacé le nucléaire au centre de l’élection présidentielle.
Quels que soient les choix politiques à venir, les futurs gouvernements français ne pourront échapper à la nécessité de fermer certaines centrales, même s’ils décidaient de les remplacer par d’autres plus modernes. Les réacteurs nucléaires ne sont en aucun cas éternels et le remplacement de certains de leurs composants les plus importants, usés par le temps, apparaît tant techniquement difficile que peu rentable. Cornes de rhinocéros : pourquoi le trafic a explosé. Un rhinocéros du zoo de Thoiry a été tué le 7 mars dernier ; sa principale corne a été sciée et volée.
C’est la première fois qu’un rhinocéros vivant était abattu dans un zoo en Europe dans le but de dérober sa corne. La même semaine, en une seule journée, 13 rhinocéros ont été découverts morts en Afrique du Sud, abattus par des braconniers. En 2016, le nombre d’animaux tués s’est élevé à 1 054 individus. À titre de comparaison, en 2007, seuls 13 rhinocéros avaient été braconnés dans ce pays. L'évolution de l'agriculture bio en France. Beaucoup d’observateurs parlent aujourd’hui d’un « changement d’échelle » de l’agriculture biologique en France.
Selon l’Agence bio, les ventes de produits dans ce secteur ont doublé en six ans, pour atteindre sept milliards d’euros à la fin de l’année 2016. Pour certains produits, la part de marché commence à être significative : 20 % pour les œufs et 12 % pour le lait, par exemple. Le dernier baromètre Agence bio/CSA montre également l’appréciation très positive que les Français ont de l’agriculture biologique : pour 92 % des personnes interrogées, celle-ci contribue à préserver l’environnement ; pour 88 %, elle est meilleure pour la santé ; pour 75 %, elle représente une source d’emplois ; enfin 83 % estiment avoir confiance dans les produits bio. L'émergence de class-actions climatiques. Depuis 2015, des actions en justice climatique ont fleuri un peu partout dans le monde : du Pakistan aux Philippines, en passant par les Pays-Bas, la Suède, la Suisse, la Belgique ou l’Allemagne.
Porter la « cause climatique » devant les juges n’a rien de nouveau. C’est le cas aux États-Unis depuis une dizaine d’années avec des actions remarquables comme Massachusetts v. Environmental Protection Agency (2007) ou American Electric Power v. Connecticut (2011). L’agroforesterie, ou l’art de mettre des arbres dans les champs (1) Mélanger des arbres avec des cultures.
L’idée peut surprendre et fera bondir plus d’un agriculteur, mais c’est l’essence même de l’agroforesterie : planter des alignements de noyers dans un champ de céréales, cultiver des légumes sous un couvert arboré, entretenir des haies arbustives régulièrement espacées dans un champ, transformer un jardin potager en jardin-forêt, entourer les champs de haies pour former un bocage, faire pâturer des animaux dans un pré-bois… L’agroforesterie est une pratique très ancienne. Au néolithique, lorsque l’homme défriche des forêts pour les convertir en champs et se déplace à la recherche de nouvelles parcelles, il sait déjà que les arbres qui poussent pendant la jachère, cette phase de repos du sol, permettent de cultiver à nouveau quelques années plus tard. Dans les terrains de parcours où se déplacent les premiers pasteurs nomades, les animaux consomment surtout du brout, le fourrage des arbres. Une pratique incontournable du Sud.
L’agriculture française, une question de positionnement stratégique ? La crise des agriculteurs est profonde et les manifestations régulièrement organisées par ces derniers attestent des difficultés que la plupart ont aujourd’hui pour survivre.
Les prix d’achat du kilo de porc, de bœuf, le prix du litre de lait, le prix unitaire de la salade sont trop bas… De façon surprenante, on ne prend en compte ici que le prix pour parler des produits agricoles. En stratégie, le positionnement stratégique d’une entreprise se définit en fonction de deux critères : le prix – relatif à la moyenne des prix pratiqués par les autres concurrents sur le marché – et la qualité perçue par les clients – elle aussi relative à la moyenne de la qualité perçue par l’ensemble des clients. En étant soumise à un critère unique – le prix de vente – la qualité du produit n’entre pas en ligne de compte dans la vente (en réalité elle doit simplement se conformer à quelques règles minimales).
Première solution, baisser encore les coûts de production pour faire du low-cost. Des partenariats exigeants entre entreprises et ONG accélèrent l’apprentissage de la RSE. La définition et la mise en œuvre d’une démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) suppose des changements profonds dans les pratiques et la stratégie, voire dans le business model.
L’entreprise doit engager un processus d’apprentissage organisationnel pour revoir ses manières de faire et de penser. Les parties prenantes Dans cette perspective, le dialogue avec les parties prenantes est essentiel. Volkswagen numéro un mondial malgré le « dieselgate » Malgré le scandale des moteurs diesels truqués, Volkswagen, maison mère de 12 marques automobiles dont Audi, Bentley, Porsche, Seat, Skoda, est devenu le premier constructeur mondial en 2016 devançant le japonais Toyota. Sur l’année 2016, le géant allemand a écoulé 10,3 millions de véhicules (+ 3,8 %), contre 10,1 millions pour son concurrent.
De son côté l’alliance Renault-Nissan a vendu 8,8 millions de véhicules dans le monde (dont 3,2 pour Renault). Une telle nouvelle ne peut laisser personne indifférent car elle montre clairement que les consommateurs sont loin d’avoir sanctionné le constructeur allemand. Das Auto ? Un cas d’arrogance organisationnelle. « Das Auto », cette publicité Volkswagen à la force de l’évidence. L’affaire du logiciel de trucage devenue maintenant le Volkswagate vient sérieusement ébranler cette affirmation qui n’appelle pas de réplique. Ce qui apparaît comme le plus grand scandale de l’industrie américaine n’a pas encore trouvé aujourd’hui son déploiement judiciaire. Il faudra du temps pour comprendre ce qui s’est passé dans la tête des ingénieurs de la plus grande entreprise mondiale de construction automobile.
Les questions du « cas Volkswagen » Comment cette énorme tricherie a-t-elle pu être rendue possible sachant les risques encourus d’être pris la main dans le sac ? À partir de volumineux rapports qui seront rendus publics, un cas Volkswagen sera écrit pour être enseigné dans les Business School du monde entier. Les questions à poser en salle de classe ne manqueront pas. Au Pérou, pauvreté et exclusion interdisent aux populations indigènes d’aspirer à mieux. Le thème des inégalités a connu ces dernières années un intérêt grandissant, comme en atteste le succès des ouvrages de Thomas Piketty ou d’Angus Deaton publiés en 2013. C’est également le thème central du troisième « Rapport mondial des sciences sociales » publié en septembre 2016, un document qui adopte une approche holistique des inégalités, dépassant l’analyse unidimensionnelle des inégalités de revenu. Notre équipe de chercheurs a contribué à ces travaux, en analysant un aspect particulier du phénomène d’exclusion touchant les populations indigènes au Pérou.
Nous avons en effet examiné la manière dont les aspirations contribuent à la persistance d’inégalités entre ethnies. Des aspirations modestes En dépit de ces progrès, les données récentes montrent que les peuples indigènes sont parmi les plus défavorisés à travers le monde et en Amérique latine tout particulièrement. Climat : la science, la politique et l’expertise. Le débat sur le changement climatique s’organise depuis longtemps autour des « réchauffistes » et des « climatosceptiques ». Au cœur de cette dispute, la vérité scientifique.
Les uns arguent de ce que la science est consensuelle, et que le doute n’est plus permis, les autres s’épouvantent face à tant de dogmatisme, vantant le doute vertueux. Face au doute régulièrement distillé par certains responsables politiques sur ce qui apparaît certain, la notion de « populisme climatique » a été employée par Stéphane Foucart dans son ouvrage Le Populisme climatique et plus récemment dans The Conversation France. Mais le débat est-il bien posé ? Dans les argumentaires cités, la notion de populisme est mobilisée pour trois opérations distinctes. Science et politique. Bientôt la fin du diesel en ville ? Quatre grandes villes ont décidé de bannir les véhicules diesel de leur centre-ville pour améliorer leur qualité de l’air. Une Allemagne sans charbon en 2040, c’est mal parti pour l’instant. Été 2015 : une rencontre entre la chancelière Angela Merkel, Sigmar Gabriel (ministre de l’Économie et de l’Énergie et président du SPD) et Horst Seehofer (président de la CSU bavaroise) tente de jeter les bases d’une sortie du charbon pour l’Allemagne.
L'auto-mobile. Un constructeur automobile s’étalait récemment et vaniteusement sur des affiches publicitaires en arguant de la forte température émotionnelle de ses modèles : « Certains hommes ne savent pas exprimer leurs émotions, pas nos designers ».