269 000 tonnes de déchets plastiques flottent sur les océans. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir Les océans, qui couvrent 70 % de la surface de la planète, sont un immense dépotoir à ciel ouvert, où s'accumulent les déchets plastique de l'humanité.
C'est le sombre tableau que brosse, dans la revue PLOS ONE (Public Library of Science) du 10 décembre, une vaste étude internationale (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Chili, France, Afrique du Sud et Australie). Elle livre, pour la première fois, une évaluation globale de la pollution de la surface de l'ensemble des mers par ces détritus. Les chiffres sont vertigineux : 269 000 tonnes constituées de plus de 5 mille milliards de particules de toutes tailles. Encore les auteurs soulignent-ils que leurs estimations sont « très prudentes » et peuvent être considérées comme un « minimum ».
Voir la carte des déchets plastiques Ils ont pu ainsi quantifier la pollution au plastique, qui touche « toutes les zones océaniques, y compris les plus éloignées ». Reste un mystère. Le 8e continent. Un étudiant de 19 ans a trouvé une solution pour «nettoyer» les océans. Recevez nos newsletters : Pour intercepter et extraire les objets en plastique qui polluent les océans, ce jeune Hollandais propose la conception d’un «entonnoir géant».
Son projet, qui a gagné plusieurs prix, nécessite de trouver 2 millions de dollars. Certains s’en plaignent lorsqu’ils se baignent durant les vacances d’été, d’autres décident de prendre les choses en main. C’est le cas de ce jeune étudiant hollandais de 19 ans. Lors d’un dîner de famille dans les Açores, Boyan Slat fait germer cette volonté: nettoyer les océans. Un entonnoir en action grâce aux courants marins Plusieurs outils ont d’abord été pensés, comme un râteau géant tracté par deux bateaux. Un entonnoir, oui, mais pourquoi faire? Après plus de six mois de tests et de réflexions, le jeune Boyan a présenté son projet «The Ocean Cleanup» devant l’organisation TedXDelft.
La même année, le concept a été récompensé par le prix «Meilleur Outil Design» remis par l’université de technologie de Delft (Pays-Bas). Un gigantesque "continent" de déchets se forme dans le Pacifique Nord. 562 042 lectures / 242 commentaires14 décembre 2007 ; révision : 30 mai 2014, 16 h 44 Déchets récupérés en septembre 2007© Oceanographic Research Vessel Alguita Dans le Nord-est du pacifique, entre la Californie et Hawaï, les déchets produits par les activités humaines et déversés dans les océans sont acheminés par les courants marins vers un nouveau "continent"[1] boulimique dont la taille atteint près de 3,5 millions de km² !
En 1997, le capitaine Charles Moore a été le premier à découvrir cette zone improbable de l'océan Pacifique où les déchets plastiques flottants s'accumulent. Ainsi, selon Chris Parry, chef de programme d'éducation du public, de la California Coastal Commission de San Francisco, depuis plus de 50 ans, les déchets tourbillonneraient sous l'effet du gyre[2] subtropical du Pacifique Nord (North Pacific Gyre) et s'accumulent dans cette zone peu connue : peu de routes commerciales et peu de bateaux de pêches l'empruntent. EM - Le CNES embarque pour le septieme continent. Nous sommes aujourd'hui familiarisés avec le concept de réchauffement climatique et ses effets : fonte de la banquise, élévation du niveau de la mer… Mais peu de personnes ont entendu parler des « îles plastiques », ces déchets de toute sorte rassemblés par les courants océaniques dans certaines zones des océans du globe plus ou moins définies.
Charles Moore et Patrick Deixonne, 2 navigateurs soucieux de la planète. Crédits : P. Deixonne. Le CNES s’implique dans l’expédition « 7ème continent » par le biais du projet Argonautica. L'aventure, dont le départ est prévu le 20 mai prochain amènera Patrick Deixonne et ses co-équipiers à la rencontre de la « soupe plastique », ou Great Pacific Garbage Patch comme on l’appelle, au Nord-Est de l’océan Pacifique. En 1997, le capitaine Charles Moore (à gauche sur la photo, accompagné du navigateur Patrick Deixonne) a été le 1er à découvrir cette zone de l’océan Pacifique où les déchets plastiques flottants se rassemblent. Pourquoi cette expédition ?