Le passé oublié du système de Bretton Woods. Recensé : Eric Helleiner, Forgotten Foundations of Bretton Woods.
International Development and the Making of the Postwar Order, Ithaca and London, Cornell University Press, 2014, 304 p., 39$95. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale sont sans doute, depuis les années 1990, les organisations internationales les plus décriées en matière de politiques de développement. Dans ce livre paru aux États-Unis pour le soixante-dixième anniversaire de la conférence de Bretton Woods, Eric Helleiner, professeur de science politique à l’université de Waterloo, entreprend de démonter un certain nombre d’idées reçues sur les fondations du système économique mis en place à Bretton Woods en 1944 et sur la mise en place de la politique internationale d’aide au développement. Les origines idéologiques du nationalisme. Il existe deux types de nationalisme : l’un ouvert, incarné par la France postrévolutionnaire ; l’autre fermé, illustré notamment par les exemples indien et allemand.
Mais, par-delà cette opposition, le nationalisme naît toujours dans le terreau du ressentiment. Aborder le nationalisme sous l’angle de l’idéologie relève de la fausse évidence. En effet, de nombreux théoriciens de cette notion ont longtemps refusé d’interpréter ce phénomène à partir des idées qu’il véhiculait… Nous pensons, pour notre part, qu’il est essentiel de prendre en compte la dimension idéologique du nationalisme. On s’aperçoit alors qu’il existe deux conceptions différentes de cet « isme » dont il ne faut toutefois pas exagérer l’opposition car elles partagent de nombreux points communs. Le nationalisme se définit par l’allégeance active qu’un groupe donné prête à une nation (qu’elle soit instituée : un État-nation, ou désirée au nom du séparatisme ou de l’indépendantisme, etc.).
Le nationalisme ethnique. Aux sources du génocide des Tutsi. Recensés : Jean-Pierre Chrétien, Marcel Kabanda, Rwanda.
Racisme et génocide. L’idéologie hamitique, Paris, Belin, 2013, 379 p., 22 € ; Hélène Dumas, Le Génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda, Paris, Seuil, 2014, 368 p., 22 €. Solitude des rescapés, difficile cohabitation entre les victimes et les bourreaux, rôle des autorités locales et nationales dans la gestion de l’après-génocide : la question du vivre-ensemble au Rwanda, vingt ans après le génocide des Tutsi, a fait l’objet de nombreuses productions journalistiques et éditoriales en 2014, année de commémoration.
Dans ce contexte, les voix des rescapés et des chercheurs ont parfois été recouvertes par les polémiques politiques, les tentatives de désinformation ou les considérations hasardeuses sur le défi que constituerait la réconciliation au Rwanda. Méthodes et sources Logiques de guerre et diversité des conduites Quatre moments structurent l’ouvrage d’Hélène Dumas. Le protectionnisme, un libéralisme internationaliste. Depuis l’accélération de la crise économique et financière en septembre dernier, une peur hante les classes politiques et médiatiques occidentales : le retour du « protectionnisme ».
20141215_chicago.pdf. Controverse sur les causes de la Grande Guerre. L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) nous propose sur son site une analyse critique du livre de Christopher Clark (2014).
Les Somnambules. Paris: Flammarion. Ce livre de l’historien australien qui enseigne à Londres a été réédité 11 fois en Allemagne en 6 mois. Ses conférences sont très suivies. L’historien Gerd Krumeich, Professeur émérite à l’université de Düsseldorff, a accepté que la revue « Historiens et Géographes » de l’APHG publie dans sa version numérique son article critique qui est paru dans la revue pédagogique pour les enseignants allemands « Geschichte für heute » en mars 2014. Enseignement de l'histoire - Les programmes d'histoire nationale: une mise au point. 29 avril 2006 |Jean-François Cardin - Professeur de didactique de l'histoire à l'Université Laval À la suite de l'article d'Antoine Robitaille paru dans Le Devoir du 27 avril et de la tourmente médiatique qui en a suivi et dans laquelle, bien malgré moi, j'ai été mêlé, une mise au point s'impose.
Bien que je ne prête pas d'intentions malveillantes à M. Robitaille et que je ne renie rien de ce que je lui ai dit en entrevue la veille, il reste que, tel que rédigé, son texte génère des ambiguïtés et suggère des glissements qui appellent quelques précisions. Ainsi, comme je l'ai bien précisé jeudi sur les ondes d'une radio montréalaise, je ne parle pas au nom du ministère de l'Éducation (MELS), pas plus que je n'ai tenté de justifier (au sens d'approuver) le projet de programme. Enseigner la culture générale. Depuis quelques mois, on aura remarqué que la question de la culture générale suscite un intérêt renouvelé au Québec.
Ce regain d'intérêt s'alimente par contre d'une inquiétude au sujet de la place qui lui est accordée en éducation. Chronologique VS thématique : réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec. Rédacteur : Raphaël Gani Une réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec est en cours.
Au pouvoir de septembre 2012 à avril 2014, le Parti Québécois est l’instigateur de cette réforme qui concerne le 3e et 4e secondaire. Celle-ci est largement inspirée d’une série de doléances formulées par des professeurs rassemblés au sein d’un groupe de pression, la Coalition pour l’histoire. Cette Coalition critique l’actuel programme Histoire et éducation à la citoyenneté depuis son entrée en vigueur en 2007.