Les chevaux et la Normandie, géographie d’une filière d’élevage. Bibliographie | citer cet article Écrire sur le cheval en Normandie, c’est s’inscrire, avec modestie et appréhension, dans le travail incontournable d’un grand géographe français, malheureusement disparu en mars 2019 : Armand Frémont.
Lors d’un colloque organisé en 2014 à Cerisy (Les chevaux. De l’imaginaire universel aux enjeux prospectifs sur les territoires), il se présente comme l’auteur d’une thèse, qui en 1967, portait sur l’élevage en Normandie, « élevage des bovins, pour la viande et le lait au premier chef », mais ne pouvant ignorer « cet élevage prestigieux qu’était l’élevage du cheval […]. Ainsi que le lait et la viande de bœuf, que le lin et la pomme, le cheval fait partie de l’image de la Normandie » (Frémont, 2017). L’espace rural normand n’est pas un espace rural comme un autre, tant il est marqué par la présence ancienne, mais évolutive, et de cet animal. Comité de filière : publication du rapport sur la filière cheval - Ifce. Photo: A Laurioux/Ifce Réunis au sein du comité de la filière équine mis en place par l’Ifce, les représentants de la filière dressent un constat alarmant de la situation économique de leur secteur.
Le rapport issu de ces travaux présente un état des lieux des difficultés rencontrées et contient des préconisations adressées à l’Etat pour sortir de la crise. Un rapport issu des travaux du comité de la filière équine : Le rapport est issu des travaux du comité de la filière équine mis en place par l’Institut Français du cheval et de l’équitation. Ce comité permet une expression constructive et collective de la demande des acteurs de la filière sur les sujets d’actualité ou de fond qui la concernent. Etat des lieux et pistes pour accompagner le développement de la filière : Le rapport met en lumière une filière multiforme, composée de différents segments de marché ayant des problématiques et enjeux de développement spécifiques. Consulter le rapport ICI. Evolution des usages du cheval.
La suprématie du cheval de trait au 19e siècle Le cheval était au 18e siècle, l’apanage de quelques régions, le mulet et le boeuf assurant ailleurs les travaux des champs.
La modernisation de l’agriculture, tout au long du 19e siècle, l’a rendu indispensable pour la récolte, la transformation des produits et a ainsi assuré son expansion territoriale. Ainsi, la France du 19e siècle est un pays agricole où le cheval de trait est devenu omniprésent. Il en a été de même dans les villes, avec le développement spectaculaire de la traction hippomobile durant la seconde moitié du siècle. C’est, d’ailleurs, entre 1880 et 1920 que se stabilisent les races et s’organisent les stud-books des principales races de trait que l’on connaît aujourd’hui. L’évolution vers cheval «de viande» au 20e siècle Le 19e siècle compte initialement, près de 1,6 million de chevaux lourds et gagnera quasiment un million supplémentaire en se terminant. Histoire du cheval. La domestication Il y a 52 millions d’années, le cheval apparait en Amérique du Nord.
Il y a 2.5 millions d’années, les chevaux traversent le détroit de Béring et se répandent peu à peu en Asie et en Europe. Parallèlement, ils disparaissent du continent américain pour être réintroduits au XVIe siècle par les conquistadors. En -40.000, les Hommes découvrent le cheval. Cet animal herbivore, vivant en petits troupeaux, leur fournit jusqu’à 150kg de viandes, des matières premières (crin, peau, graisse, tendons). Le cheval est l’animal le plus représenté dans les peintures rupestres. Vers -4.500, les hommes présents dans les plaines du Kazakhstan sont les premiers à domestiquer le cheval. Les Grecs sont les premiers à rédiger des préceptes de dressage. Une utilisation militaire Dans l’armée, les chevaux sont d’abord utilisés pour tracter des chars, véritable plate-forme mobile pour archers.
Au Ve siècle, les Huns déferlent sur l’Europe. Une force de travail Un moyen de transport Sources. La domestication du cheval. Continuons de nous plonger dans l’Histoire du cheval.
Après un premier article sur l’évolution de cet animal, il est temps de voir sa rencontre avec l’homme et sa domestication. Sur les pas des premiers chevaux domestiqués. Il y a plusieurs milliers d’années, les chevaux sauvages étaient très nombreux dans la steppe d’Asie centrale, en particulier dans une région qui est aujourd’hui le nord du Kazakhstan.
C’est là que les hommes de la culture Botai, civilisation de la fin du néolithique, auraient domestiqué le cheval pour la première fois au 4ème millénaire avant notre ère (soir vers 3.500 avant JC). Le cheval était à la fois une monture et une source de nourriture, via la consommation du lait de jument. Une équipe internationale de chercheurs, à laquelle était associé le laboratoire d’archéozoologie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, a découvert des preuves inédites de cette domestication. Les anciens habitants du Kazakhstan auraient donc déjà opéré une sélection parmi les chevaux et facilité la transmission de certains traits en contrôlant leur reproduction. Non contents de les chevaucher, ils auraient aussi consommé le lait des équidés.