MADAME FIGARO.FR > "Najat, "Ségolène", "Rachida" : pourquoi on appelle les fe... Son nom a tout simplement disparu.
Du moins dans Le Parisiendaté du mardi 19 mai. Ce jour-là, alors que la France est en pleindébat sur la réforme du collège portée par la ministre de l'Éducation nationale, le quotidien titre : « L’épreuve du feu pour Najat ». Sur Twitter, la journaliste Faïza Zerouala s'indigne : « Les femmes n'ont pas droit à un nom de famille, de surcroît quand elles portent un prénom exotique : Ségolène, Rachida, Fadela ou Najat. » « Ce sont des familiarités qui me choquent », fustige le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, sur le plateau de LCI. Une familiarité que se permettent d'autres commentateurs.
Dans l'article du Parisien (dont le titre a étécorrigé sur la version en ligne), un élu assure que « Najat ressemble beaucoup à Ségolène ». S'agirait-il d'une simple maladresse ? Le vote des femmes n’a que 70 ans. Mais au fond, cette question, « Ginette, comment voteras-tu ?
», tout le monde (ou presque) se la pose. Depuis longtemps, les opposants au suffrage réellement universel ont fait leur argument d’une prétendue incapacité des femmes à se saisir des enjeux politiques. Ainsi, le Dr François Labrousse, sénateur de la Corrèze, estime en 1922 que « la puissance, la profondeur dans les idées, la logique absolue, le raisonnement rigoureux, l’abstraction sont des qualités de l’esprit que la plupart des femmes ne peuvent présenter. (…) La femme est surtout un être émotif et sensible ».
La même année, son collègue Paul Régismanset, de Seine-et-Marne, s’étonne : « Les suffragettes affirment que les Françaises veulent donner leur avis (….). 70 ans après, les femmes françaises votent (presque) comme les hommes. Pendant près de quarante ans, les partis de gauche recueillaient des scores inférieurs chez les électrices, phénomène qui a aujourd'hui disparu.
En revanche, les électrices votent toujours un peu moins FN que les électeurs. Le 29 avril 1945, pour la première fois, les femmes sont appelées à voter lors des élections municipales, premier scrutin après la Libération. Une date hautement symbolique qui survient un an après l'attribution du droit de vote aux femmes, le 21 avril 1944, par le gouvernement provisoire d'Alger. Le vote des femmes est alors très différent de celui des hommes: lors des législatives d'octobre 1945, elles sont 53% à voter pour les différents partis de gauche (communistes, socialistes, radicaux) contre 63% des hommes. Jusqu'au milieu des années 80, elles votent continûment moins à gauche que les hommes. «Décollage» dans les années 70 Pour elle, cette différence dans le comportement politique s'explique alors par l'investissement moindre des femmes dans la vie active. Une femme présidente de la République? Neuf Français sur dix disent "oui"
Peut-être parlera-t-on un jour de "la" et non plus "du" locataire de l'Elysée.
Les Français y croient mordicus. 94% d'entre eux se déclarent en effet prêts à élire une femme présidente de la République, d'après un sondage réalisé par l'institut BVA pour Orange et i-Télé, et diffusé ce samedi 7 mars, à la veille de la journée de la femme. Ce chiffre de 94% correspond à une progression de 9 points en dix ans. Dans le détail, les sympathisants de gauche sont favorables à 98% à l'accession d'une femme à la plus haute fonction de l'Etat, ceux de droite se disant "pour" à 90%. La part de Français se déclarant "très certainement" prêts à élire une femme présidente grimpe même de 11 points et devient majoritaire dans la population, à 59% (contre 48% en 2005).
Des avancées pourtant significatives au cours des dix dernières années Des différences de perception suivant les catégories socio-professionnelles. 10 femmes à la tête d'un Etat, Diaporamas. Aéronautique - Défense1 Thales : les conséquences du retrait...
L’ex PDG d’EDF a jeté l’éponge en accusant Bercy de « faire campagne contre lui... International2 Un nouveau séisme meurtrier frappe le Népal +VIDEOS Un nouveau séisme d'une magnitude de 7,4 a touché le Népal. Tourisme - Transport3. « Tapin », « jolie robe » et « question de fille », des femmes journalistes dénoncent le sexisme des hommes politiques. Vote des femmes dans le monde: un droit durement acquis. (Photo: TinaImages / Shutterstock.com) Le premier pays à avoir accordé, de façon complète et définitive, le droit de vote aux femmes est la Nouvelle-Zélande, en 1893, neuf ans avant l’Australie.
Il faut attendre le début du XXe siècle pour voir cette mesure s’étendre peu à peu dans le monde, notamment dans le nord de l’Europe : Finlande (1906), Norvège (1913), Danemark et Islande (1915). 142 universitaires contre le sexisme parlementaire. Ca fait du bien Créé le lundi 3 novembre 2014 19:56 Écrit par la rédaction Après l'ultimatum de 142 députés contre l'usage de "madame la présidente" , 142 universitaires lancent une « contre-pétition » pour dénoncer les « manifestations de sexisme sans équivoque » dans l'hémicycle.
Elles sont 142 universitaires, de toutes disciplines, de toutes tendances politiques, de toutes les régions de France et de la francophonie. Elles adressent une pétition au président de l'Assemblée nationale pour dire leur malaise face aux manifestations de sexisme dans l'hémicycle et dire leur « attachement inflexible aux valeurs d'égalité et de respect entre femmes et hommes ». > Lire le texte de la pétition Cette démarche est une réponse directe à la tribune initiée en octobre par Henri Guaino et François Fillon « en faveur de l'un de leurs confrères récemment sanctionné pour comportement ouvertement sexiste, et signée par 142 députés désireux d'exprimer leur plein accord avec les points de vue affichés ».