Le socialisme se réinvente en Europe : les réponses à vos questions. Evidemment, au regard des évolutions récentes de certaines partis sociaux-démocrates, on peut légitimement se poser la question de l’identité socialiste.
Mais rien n’est jamais fixé par avance : par exemple, les travaillistes britanniques, à la fin des années 1990, étaient pour en finir avec l’identité historique du parti (la « troisième voie » de Tony Blair). Mais il y a eu un tournant à gauche avec Jeremy Corbyn, qui, à son tour, a été marginalisé dans le parti. Les Républicains avancent 30 propositions pour une « relance économique durable »
Les députés Les Républicains (LR) Jean-Louis Thiériot (Seine-et-Marne) et Nicolas Forissier (Indre), qui copilotent depuis février un groupe de travail sur les entreprises, dévoilent, dans le Journal du dimanche (JDD) daté du 6 juin, le plan de la droite « pour une relance économique durable ».
Au menu de ce livret, 30 propositions en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation, dont notamment la baisse de 30 milliards d’euros des impôts de production ou l’inscription dans la Constitution d’une « règle d’or de stabilité fiscale ». Leur philosophie : « Autant de liberté que possible, aussi peu d’Etat que nécessaire », écrivent-ils. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Peur sur Les Républicains : la droite en pleine crise existentielle Pour « restaurer la compétitivité de nos entreprises dans la mondialisation », le groupe de travail recommande de baisser de 30 milliards d’euros les impôts de production, « en plus des 10 milliards promis par le gouvernement ». Le Monde. « Islamo-gauchisme » : histoire tortueuse d’une expression devenue une invective. La page Wikipédia est bardée de messages d’alerte : « Cet article présente des problèmes graves. » « Cet article semble faire la promotion d’une idée ou d’une idéologie. » « Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulier. » Ils en disent au moins autant sur le concept que les maigres informations qui les suivent : quand il est question « d’islamo-gauchisme », la suspicion est de mise.
C’est le sociologue Pierre-André Taguieff qui, le premier, aurait utilisé le terme en 2002, dans La Nouvelle Judéophobie (Mille et une nuits, 2002). Celui-ci a alors, selon l’auteur, une valeur descriptive, et désigne une convergence entre intégristes musulmans et groupes d’extrême gauche, à la faveur d’ennemis communs. « Que, mise à toutes les sauces, l’expression ait eu par la suite la fortune que l’on sait, je n’en suis pas responsable », écrivait-il dans Libération le 26 octobre. La gauche et l’islamisme : retour sur un péché d’orgueil. Analyse.
Au lendemain de l’attentat contre Samuel Paty, quand a refait surface une vidéo où un prédicateur islamiste, Abdelhakim Sefrioui, appelait à la mobilisation contre le professeur, certains militants d’extrême gauche ont reconnu ce visage. Ils se sont souvenus du temps où ils avaient eu maille à partir avec Sefrioui et ses compagnons. Il y a cent ans, lors du congrès de Tours, naissait le Parti communiste français. Le 25 décembre 1920 s’ouvrait le 18e congrès de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO, Parti socialiste), à Tours, au cours duquel la majorité des adhérents décidait d’adhérer à l’Internationale communiste (Komintern), fondée à Moscou par Lénine.
Le Parti communiste français était né. Cent ans après, le PCF, qui a connu son apogée après la seconde guerre mondiale, s’est réduit comme peau de chagrin au fil des décennies malgré une bonne implantation locale. « La dislocation du PS s’est jouée sur un temps long, impliquant ceux qui prétendaient incarner l’héritage de François Mitterrand » Chronique.
Certains anniversaires tombent plus mal que d’autres. La célébration du 10 mai 1981 qui marqua, il y a quarante ans, la victoire de François Mitterrand et l’installation de l’alternance sous la Ve République renvoie inévitablement à la situation actuelle de la gauche « divisée et sans idées », ainsi que le déplore Jean-Christophe Cambadélis. Rien n’est à enlever dans le constat éploré que dresse l’ancien premier secrétaire du PS dans Le Journal du dimanche : « Le total [de la gauche] dans les intentions de vote est le plus faible depuis cinquante ans.
Jean-Luc Mélenchon ne conçoit l’unité que derrière sa radicalité. Les écologistes sont obsédés par l’idée de devancer les socialistes, qui soutiennent mollement Anne Hidalgo.