C'est la patronne qui décide ?, par Benoît Coquard (Le Monde diplomatique, décembre 2016) Les sociologues ont beaucoup parlé de cette grande division symbolique à la vie dure : celle qui réserve l’intérieur et l’intimité du foyer aux femmes, et l’extérieur et la vie publique aux hommes.
À l’origine de bien des inégalités entre les femmes et les hommes, ce grand partage connaît des exceptions inattendues. C’est le cas de certains villages ruraux français en voie de désindustrialisation, où les cafés mettent la clé sous la porte à mesure que leurs clients désertent la région ou s’inscrivent à Pôle emploi. Les hommes des classes populaires rurales continuent pour autant de se fréquenter « entre potes », mais ils sont alors contraints de se replier sur les canapés du salon, à l’intérieur des maisons, ce territoire censé être féminin.
La parité au foyer en somme… Une bonne nouvelle pour les femmes ? Le regret d’être mère, ultime tabou. Elles aiment leurs enfants, mais regrettent d’être mères.
Voilà la population analysée par la sociologue israélienne Orna Donath. IVG 2015 copie. "Tu prendras bien soin de ta mère" Ces derniers temps, que ce soient dans des séries ou des films, je me suis systématiquement retrouvée à regarder des scènes où un homme quelconque dit à un garçon "tu prendras bien soin de ta mère" avec la merveilleuse variante "C'est maintenant toi le chef de famille".
Le retour de la mère parfaite. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Zineb Dryef Enfants assortis au canapé, balades en forêt et goûters d’anniversaire « home made » : les « happymamas » sont devenues les attachées de presse de leur bonheur familial très scénarisé.
On la croyait disparue, la femme en robe pastel et aux cheveux figés qui, en attendant le retour de son mari et de ses enfants, préparait des gâteaux dans une cuisine immaculée. Délivrée de sa souveraineté domestique – astiquer, repasser, aspirer, cuisiner et sourire ; reléguée dans les archives sexistes des publicitaires. On croyait la parfaite ménagère des années 1960 définitivement enterrée. Mais la voilà ressuscitée sur les réseaux sociaux. Joystick : apologie du viol et culture du machisme. Retour de Mar_Lard, pour un coup de gueule contre Joystick, un magazine de référence sur les jeux vidéo.
(TRIGGER WARNING : Cet article contient des références explicites au viol et aux agressions sexuelles.) EDIT: le magazine Joystick a publié une réponse sur sa page Facebook. Sexisme chez les geeks : Pourquoi notre communauté est malade, et comment y remédier. J’aimerais préciser quelque chose. Quand Mar_Lard a publié son article sur Joystick en août dernier sur ce blog, nous avons décidé de publier tous les commentaires afin que tout le monde puisse se rendre compte de la violence des réactions. Je suggère à ceux qui voudraient réitérer ce genre d’exploits (histoire de contribuer à la démonstration de Mar_Lard, merci les mecs) de lire la charte de modération désormais en vigueur sur ce blog au lieu de perdre leur temps.
[EDIT] Devant le nombre de confusions, 2ème précision: ce blog appartient à AC Husson mais l’auteure de cette contribution est Mar_Lard. Si vous voulez la contacter par mail, je transmettrai. Attention, cet article inclut de nombreux exemples susceptibles de choquer : images d’une grande violence ou sexuellement explicites, insultes et propos à caractère fortement sexiste/homophobe/raciste, menaces de violences sexuelles et autres. “A quoi rêvent les jeunes filles ?”, le doc d'Ovidie, disponible sur YouTube. Après sa diffusion ce mardi soir sur sur France 2, le documentaire d'Ovidie, féministe et ex-actrice et réalisatrice de films X, sur la sexualité des jeunes femmes à l'heure de la banalisation de l'imagerie pornographique, est disponible en intégralité sur YouTube, sur la chaîne d'Infrarouge.
Notre critique d'A quoi rêvent les jeunes filles ? : Elles sont les enfants d'Internet et de YouPorn. « NOULÉFILLES », cet agaçant syndrome de Stockholm. — Publié initialement le 10 décembre 2014 J’ai grandi avec deux frères et un cousin, j’ai joué aux mêmes jeux qu’eux, et je n’ai compris que vingt ans plus tard pourquoi ma grand-mère me grondait quand je jouais avec les LEGO de mes frangins.
Pire, je me souviens de la crise qu’elle a piquée contre l’un d’eux le jour où elle nous a surpris en train de jouer ensemble avec mes Barbies. Je n’ai pas compris. Il a fallu que je prenne la pilule rouge du féminisme pour que je réalise, avec le recul de mon âge et de mon expérience, que durant toute ma vie, j’avais été considérée comme « une fille », et que tous mes comportements, tous mes choix avaient été jugés sur l’échelle de la féminité.
Je suis une fille, me direz-vous, alors où est le problème ? À lire aussi : J’ai été élevée par une mère religieuse fanatique – Témoignage Ensuite, je suis une fille, parce que j’ai été élevée comme telle dans une société qui distingue l’éducation des filles et des garçons.