L'Etat réduit - il effectivement les inégalités ? - Le blog de Christian-Faget-Démocratie-Travail . ( C-F-D-T ) . La hausse apparente des inégalités en France, liée à la mondialisation et au progrès technique, donne une importance particulière à la politique de redistribution des revenus opérée par l'Etat.
Celle - ci vise notamment au maintien d'un niveau jugé juste d'inégalités. Cette redistribution passe par les impôts, qui ont surtout pour effet de réduire les revenus les plus élevés, et par les transferts sociaux, qui accroissent les revenus les plus bas. Les dernières années ont été marquées par une diminution des impôts directs et par d'importantes modifications des prestations sociales, qui ont eu des effets contradictoires sur les inégalités. 1 ) L'Impact de la fiscalité Le système de redistribution modifie la répartition des revenus en prenant plus à certains, sous forme d'impôts ( * ) et de cotisations ( * ) sociales, et en donnant plus à d'autres, sous forme de prestations sociales et de services gratuits.
En France, plus de la moitié des revenus du travail partent en impôts, taxes et charges sociales. Très lourd fardeau fiscal… En prenant en compte tous les impôts, taxes et autres prélèvements sociaux, le taux de prélèvements obligatoires sur les revenus du travail atteint 56,61% en France, selon une étude de l'Institut Molinari.
Soit le deuxième ratio le plus élevé de l'Union européenne. Concrètement, un salarié tricolore touche, en moyenne, 53.647 euros de salaire brut par an (en incluant les charges patronales), calcule l'institution. Sur ce total, il supporte 30.371 euros de prélèvements obligatoires (TVA, impôt sur le revenu, charges sociales…), et peut donc disposer à sa guise de 23.276 euros, ce qui constitue son pouvoir d'achat réel. Autre façon de voir les choses : cette année, les Français devront attendre jusqu'au 26 juillet pour fêter leur "libération fiscale", c'est-à-dire le moment symbolique à partir duquel leur revenu annuel brut dépassera le montant des impôts et taxes auxquels ils sont soumis.
Le fardeau fiscal des salariés européens, selon l'Institut Molinari : Petites leçons de Scandinavie sur le lien entre socialisme et inégalités. Atlantico : Dans les pays du Nord de l'Europe, 10% de la population détient entre 65 et 69 % des richesses globales.
Alors que ces pays, la Suède, la Danemark et la Norvège sont régulièrement pris comme modèles pour leur forte protection de la population, comment expliquer un tel niveau d'inégalités ? Henry Milner : En général quand on parle des inégalités, et quand on compare les sociétés différentes, il est normal et préférable de parler de répartition des revenus. Ce qui nous intéresse, quand il s’agit des politiques redistributrices, c’est la capacité financière de l’Etat. Et celle-ci est basée sur la capacité à imposer les revenus et les achats. Donc c’est au moment où les richesses sont transformées en revenus qu’elles deviennent intéressantes pour l’Etat redistributeur. Lire également : Les 10 risques qui menacent le plus le monde en 2015 selon les chefs d’entreprise de Davos atlantico sur facebook notre compte twitter Ajouter au classeurSuivre ce contributeurLecture zen Je m'abonne. Sécurité sociale: Après 10 ans de déficit, la branche retraite sera dans le vert en 2016.
Redistribution et inégalités en France. Noam Leandri est président de l'Observatoire des inégalités.
Il répond ici aux questions de la Finance pour tous. Le système de redistribution français permet-il de réduire significativement les inégalités ? Pour rappel, le système de redistribution tel qu'il est organisé en France consiste à redistribuer chaque année la moitié de la richesse nationale créée pour ensuite la reverser sous forme de prestations monétaires ou de services publics (écoles, santé, construction et entretien des routes, etc.). Selon N. Leandri, ce système permet de réduire significativement les inégalités rappelant que "la France est un pays où les inégalités sont parmi les plus faibles des pays riches".