Euthanasie : dix ans après la mort de Vincent Humbert où est le changement ? FIN DE VIE - C'était il y a dix ans.
Son histoire avait ému la France entière. Le 26 septembre 2003, Vincent Humbert, 23 ans s’éteignait dans un centre spécialisé de Berck-sur-mer où il était soigné depuis de longs mois. Trois jours plus tôt, sa mère, Marie, lui avait injecté une très forte dose de médicament, le plongeant dans le coma. Devenu tétraplégique, presque aveugle et muet à la suite d’un accident de voiture en 2000, le jeune homme d'une vingtaine années avait écrit au président de la République Jacques Chirac pour lui "demander le droit de mourir".
Fin de vie : ce que prévoit la loi. Le débat sur l'euthanasie revient ce lundi 12 octobre devant la justice avec le procès en appel du Dr Bonnemaison.
L'urgentiste bayonnais, acquitté en juin, est rejugé pour avoir «empoisonné» sept patients par injections de substances létales. Hasard du calendrier, le Parlement français étudie actuellement une nouvelle proposition de loi sur la fin de vie. Le 6 octobre, l'Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture le texte d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (LR) qui instaure un droit à un endormissement jusqu'au décès pour les malades en phase terminale. Les députés ont, en revanche, une nouvelle fois rejeté l'aide active à mourir. Ni le droit à l'euthanasie ni le droit au suicide assisté ne verront le jour dans le texte de loi final. Entre ce que prévoit ce nouveau texte et l'actuelle loi en vigueur, voici des clés pour mieux décrypter le complexe et délicat débat sur la fin de vie.
Législation sur l'euthanasie et le suicide assisté par pays. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Allemagne[modifier | modifier le code] En Allemagne[3], l'euthanasie a été largement pratiquée sous le régime nazi avec l'euthanasie de plus de 150 000 patients allemands, dont 6 000 enfants (Programme Aktion T4). L'euthanasie est actuellement interdite dans les textes mais sa forme passive est tolérée. Les Allemands ont tendance à employer le terme Sterbehilfe (mort assistée) plutôt que celui d'Euthanasie qui fait écho à l'Opération T4. Australie[modifier | modifier le code] En Australie, l'euthanasie active et l'aide au suicide sont illégales, mais elles font l'objet d'un vif débat, surtout depuis que le Territoire-du-Nord a autorisé, par une loi de 1995, l'assistance au décès d'un patient en phase terminale. Belgique[modifier | modifier le code] La loi du 28 mai 2002[4] adoptée après deux ans de débats dépénalise l'euthanasie active.
L'acte d'euthanasie est autorisé sous trois conditions : Canada[modifier | modifier le code] « Art. L'euthanasie active concerne moins de 1 % des décès en France. "On attendait cette étude", se réjouit le professeur Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie, en soulignant l'importance de pouvoir enfin disposer de données factuelles sur les conditions et les pratiques autour de la fin de vie dans notre pays.
"C'est la première fois, poursuit-il, que nous disposons d'une étude aussi rigoureuse en France. " Alors que le débat ressurgit régulièrement dans l'opinion publique, et que le rapport de la mission de réflexion confiée par le président de la République au professeur Didier Sicard est attendu pour le 18 décembre prochain, l'enquête cofinancée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) et la Direction générale de la santé devrait permettre d'objectiver les débats sur la question, si sensible, de l'euthanasie et des soins palliatifs.
L'enquête, réalisée sur un échantillon représentatif de 5000 décès survenus en décembre 2009, porte sur les décisions médicales prises par des médecins, ainsi que leur contexte. Les vrais chiffres de l’euthanasie en france - Diocèse de Valence. C’est une première en France : près de 5 000 décès survenus en 2009 (sur un total d’environ 540 000) ont été étudiés à la loupe grâce à des questionnaires envoyés aux médecins qui ont rempli les certificats de décès.
Les résultats apportent des éléments chiffrés au débat en cours sur la fin de vie, alors que, le 18 décembre dernier, le Pr Didier Sicard a remis au président de la République son rapport sur le sujet. « Nous avons voulu comprendre, de façon neutre, ce qui se passait en France au moment du décès », explique Sophie Pennec, chercheuse à l’Institut national d’études démographiques (Ined) et responsable de l’enquête. Plus que les circonstances de la mort, l’étude s’attache à décrire les décisions prises par le médecin et ses intentions dans les derniers moments de la vie. Ainsi, dans 48 % des cas, le soignant a conscience que sa décision est susceptible d’abréger la vie du patient.
Laurence Desjoyaux Pèlerin N°6785 du 13 décembre 2012.