On a rejoué aux Communards et aux Versaillais le 29 mai. Le 150e anniversaire de la Commune de Paris continue à faire parler de lui, même après sa fin officielle.
Le 29 mai, on commémorait la dernière journée de la Semaine sanglante, du 21 au 28 mai 1871, et avec elle la fin de la Commune, plus exactement l’écrasement militaire de la Commune par l’armée du gouvernement national installé à Versailles. Comme chaque année à cette date une « montée au mur des fédérés » du Père Lachaise était organisée, à l’endroit où 147 des 6500 communards morts en 1871 avaient été fusillés.
Le point final des célébrations était organisé dans l’Est parisien avec une effervescence liée au succès de cet anniversaire : l’expérience de démocratie et d’autogestion de la Commune de Paris intéressait sans conteste celles et ceux, qui interrogent non pas la démocratie mais son organisation aujourd’hui.
Les damnés de la commune. Les damnés de la commune Dossier de presse (avec une rapide chronologie et un entretien avec R. Meyssan) Chloé Leprince : « La contribution des « Pétroleuses » d’Edith Thomas à la connaissance de l’épisode communaliste est majeure » Novateur et indispensable : tels sont les mots qui viennent spontanément après la lecture de l’essai majeur d’Edith Thomas, Les « Pétroleuses » que Chloé Leprince a eu l’excellente idée de rééditer et de préfacer pour les 150 ans de la Commune de Paris.
D’abord publié en 1963, cet essai fit date en montrant combien le rôle des femmes dans la Commune a toujours été non seulement minoré mais, par misogynie, dévalué sous le terme de « pétroleuse ». Combattant ce stigmate et réfléchissant au rôle politique et actif des femmes dans ce mouvement révolutionnaire, Edith Thomas contribue à faire naître une histoire des féminismes en restaurant le rôle politique des femmes. Diacritik ne pouvait manquer d’aller interroger, pour ces 150 ans de la Commune, son enthousiaste éditrice, Chloé Leprince, qui nous fait découvrir aussi bien les Communardes et que cette figure majeure de la pensée qu’est Edith Thomas, trop longtemps invisibilisée. Commune de Paris : les premières photos manipulées ? Roger Martelli : "La Commune est un bien commun que la République se doit de célébrer" Le Monde 28 février 2021.
Pierre Nora : "Commémorer Napoléon oui, la Commune, non" France Inter 4 mars 2021. Pierre Nora, historien et éditeur, membre de l'Académie française, auteur de "Jeunesse" (Gallimard), est l'invité du Grand entretien de France Inter.
Dans ce livre Pierre Nora raconte sa jeunesse pendant la guerre, où sa famille a tenté sans succès de fuir aux États-Unis. "C’est un livre que je portais depuis longtemps, que je me reprochais de ne pas avoir couché sur le papier. C’est un roman d’apprentissage, et il était inévitable que je parle de mes premières amours. C’est mon père qui m’a dit “sans doute t’as rien fait comme les autres”. " À son âge, 90 ans, Pierre Nora estime "qu'il est temps de commencer ma carrière littéraire". Entre misogynie et mépris de classe, le mythe de la pétroleuse de la Commune. C’est une histoire qui a marqué les Parisiens au XIXe siècle : des femmes accusées de mettre le feu aux immeubles pour venger les communards fusillés.
Voici comment le mythe des pétroleuses, s’est construit, entre misogynie et mépris de classe. Laure Godineau, historienne : “Ce qui a marqué les esprits, c’est cette participation des femmes à la Commune. Tribune Michele Riot Sarcey Commune Mars 2021. Comment les extrêmes droites tentent de se réapproprier la Commune de Paris. Temps de lecture: 7 min La Commune de Paris pourrait-elle revenir en grâce avec la commémoration de ses 150 ans depuis ce 18 mars?
Ces dernières décennies, les hommages à la révolution manquée étaient rares, hors du quotidien communiste L'Humanité. Il semble y avoir un frétillement désormais, peut-être parce qu'une gauche, aujourd'hui un peu perdue, peut y repuiser quelques grands principes et le souffle de l'histoire.