Mwazulu Diyabanza, l'activiste qui milite pour une "restitution directe" du patrimoine africain. Ils voulaient "récupérer" une oeuvre africaine au Quai Branly : 5 militants jugés fin septembre. Le Quai Branly, musée polémique. "Un Disneyland de l'exotisme", le musée du Quai Branly ?
C'est ainsi que le qualifiait l'historienne des théories et des formes urbaines et architecturales Françoise Cholay. Dans un article sans concessions paru dans la revue Urbanisme, en septembre 2006, elle dénonçait ainsi un "gâchis économique, urbanistique et culturel" en lieu et place d'un projet qui aurait du permettre de "désapprendre l’ethnocentrisme". Ecoutez également l'émission de la grande table sur le sujet : Le musée du Quai Branly a 10 ans. Esthétique et ethnologie En 1999, après que Jacques Chirac a lancé le projet du musée du Quai Branly, un concours international d'architecture en désigne Jean Nouvel comme le maître d'oeuvre. "Le construire ne peut se faire qu'en récusant l'expression de nos actuelles contingences occidentales. Jean Nouvel envisage ainsi le jardin qui conduit au bâtiment principal comme "un bois sacré" destiné à "sacraliser le parcours du visiteur".
Écouter 4 min Jean Nouvel aux Matins 53 min. Restitutions d’œuvres d’art : un nid à polémiques et un dossier qui s’enlise. Trois ans après le discours à Ouagadougou d’Emmanuel Macron, qui souhaitait à la jeunesse africaine d’avoir accès à son patrimoine, la restitution des objets d’art volés pendant la colonisation en Afrique et exposés dans les musées français se heurte à de nombreuses difficultés et reste minime.
Le rapport des universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, remis en novembre 2018, appelait à de vastes restitutions des œuvres arrivées en France pendant l’époque coloniale. Mais aujourd’hui, seul un sabre – un objet européen – a été rétrocédé au Sénégal et vingt-six objets le seront d’ici à un an au Bénin. Lire aussi « La première œuvre qui est “restituée” à l’Afrique est un objet européen » Patrimoine africain : « Les musées occidentaux sont entrés dans l’âge de l’intranquillité » Trois ans après l’engagement pris par Emmanuel Macron à Ouagadougou, le projet de loi relatif à la restitution de biens culturels au Bénin et au Sénégal a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, mercredi 7 octobre.
Pour l’économiste Felwine Sarr, auteur avec l’historienne Bénédicte Savoy du rapport commandé par le chef de l’Etat sur « la restitution du patrimoine culturel africain », il s’agit d’une « loi a minima, loin d’être à la hauteur des enjeux ». Leur travail a permis de recenser la présence de plus de 90 000 objets provenant d’Afrique subsaharienne dans les collections publiques françaises. Quelque 46 000 d’entre eux, arrivés pendant la période coloniale et issus de butins de guerre, de pillages, d’expéditions scientifiques ou d’acquisitions diverses, se trouvent au musée du Quai-Branly, à Paris. Lire aussi Racisme, colonies, génocide : la sélection essais du « Monde Afrique » L’option du cas par cas, du compte-gouttes, a été retenue. Quelle est-elle ? Laurence Caramel. Le Bénin attend le retour d’œuvres prises par la France.
L’ancien fort portugais de Ouidah, dans le sud du Bénin, est en plein chambardement.
Des tas de gravats encerclent l’imposante bâtisse à double perron construite au début du XVIIIe siècle. Dans le salon, traversé d’échafaudages et d’étais en métal, portes et volets perforés ont été retirés. Le chantier de ce complexe par lequel des dizaines de milliers d’esclaves ont transité avant d’être déportés vers les Amériques est aussi ambitieux que symbolique : l’endroit, et notamment la maison du gouverneur qu’il abrite, doit être rénové pour accueillir les vingt-six œuvres du royaume du Dahomey bientôt restituées par la France. Lire aussi A Ouidah, « personne ne peut être considéré responsable de ce que ses ancêtres ont commis » The Brutish Museums by Dan Hicks review – return everything.
Museums are entertaining.
They are educational. They are civic institutions. They are the sites of school trips, first dates, rainy days on holidays. Museums are safe, and worthy, and a little boring. Right? The book is a vital call to action: part historical investigation, part manifesto, demanding the reader do away with the existing “brutish museums” of the title and find a new way for them to exist, not as sites of violence or trauma but as “sites of conscience”. The Brutish Museums first introduces the Benin bronzes, the plaques and other objects made by the Edo people, which were looted by British forces in 1897. At the time and after, the attack on Benin was considered “humanitarian” because of the practice of human sacrifice in the kingdom, but Hicks sets this within a wider context of British imperial attitudes of racial superiority and – perhaps most importantly – the thwarted desire to trade in lucrative raw materials that were under the control of the Benin monarchy.