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Wikileaks

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Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks. On avait un petit peu oublié WikiLeaks.

Le spectaculaire retour sur scène de WikiLeaks

Après ses coups d’éclat de 2010, lorsqu’il avait dévoilé les dessous de l’armée et de la diplomatie américaines, le site fondé et dirigé par Julian Assange avait continué de publier des documents, mais ne terrorisait plus les chancelleries du monde entier. Jusqu’à il y a quelques jours, les dernières publications du site étaient en effet loin d’être à la hauteur de ses exploits passés : il s’agissait notamment de l’intégralité des courriels piratés, fin 2014, sur les serveurs de Sony Pictures. Des documents déjà semi-publics – mais difficiles à trouver, et encore plus à explorer – que WikiLeaks a réorganisés et mis en ordre pour faciliter leur recherche. Le site a également publié, à plusieurs reprises, des brouillons de divers accords internationaux : souvent provisoires et parcellaires, ces documents n’ont guère attiré l’attention des médias.

Lire aussi : WikiLeaks publie 276 000 nouveaux documents de Sony « Saudi Cables » D’où proviennent-ils ? WikiLeaks : la dictature de la transparence. Le déballage par le site WikiLeaks de milliers de courriers, mails et échanges qui auraient dû demeurer secrets jusqu’à l’ouverture des archives par des historiens pose, une fois de plus, le problème de la transparence.

WikiLeaks : la dictature de la transparence

Depuis qu’Internet a acquis un pouvoir de divulguer tout et n’importe quoi, des pirates surdoués peuvent se prendre pour les nouveaux Robin des bois d’un altermondialisme pour le moins suspect, consistant à faire croire à leurs internautes que tous les Etats du monde auraient organisé un vaste complot visant à asservir les pauvres citoyens (lire page 4). Ces derniers seraient ainsi les victimes inconscientes d’une puissance obscure et antidémocratique fondée sur le règne du crime et de la corruption. Arroseur. Si le hacker a pu occuper sur la Toile tantôt la place d’un héros planétaire et tantôt celle d’un suspect adoré de sa maman, le voilà devenu maintenant la proie de ses propres machinations, puisque ses «disciples» sont entrés en dissidence.

Négociation. Wikileaks : tyrannie de la transparence. Vous avez aimé WikiLeaks, vous adorerez nazi-leaks. Le groupe de pirates informatiques Anonymous vient de lancer un site sur lequel il divulgue les noms et coordonnées de membres de la scène néonazie allemande.

Vous avez aimé WikiLeaks, vous adorerez nazi-leaks

Des révélations qui peuvent poser problème. “Pilori en ligne pour les néonazis” ou bien “Pilori 2.0”, voilà comment la Tageszeitung (TAZ) et le Tagesspiegel qualifient le site qu’Anonymous a créé pour révéler l’identité des sympathisants néonazis en Allemagne, en plus de celle des membres traditionnels du parti d’extrême droite NPD. Lancé en ce début d’année 2012, nazi-leaks.net fait partie d’une vaste opération, dénommée “Operation Blitzkrieg” (en référence à la guerre éclair menée par l’armée de Hitler), que mène le collectif de hackers depuis plusieurs mois pour lutter contre l’extrémisme de droite, en bloquant ou en piratant des sites néonazis.

“Certaines données ne sont certes pas nouvelles, note la TAZ, mais les personnes concernées par ces divulgations n’en seront pas pour autant rassurées. Catherine Guichard. Que reste-t-il de Wikileaks ? Julian Assange © reuters - 2014 Quatre ans après avoir révélé plus de 90.000 documents militaires confidentiels relatifs à la guerre en Afghanistan, Wikileaks a perdu de son influence mais son héritage reste vivace.

Que reste-t-il de Wikileaks ?

Le 25 juillet 2010, Wikileaks, en collaboration avec The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, publiaient 91.000 documents militaires américains sur la guerre en Afghanistan. Ces documents confidentiels, collectés par le site et analysés par ces organes de presse prestigieux, donnaient un éclairage inédit sur la stratégie menée par l'armée américaine sur place. Les "War Logs" (c'est le nom de cette série de documents) prouvaient notamment l'importance des pertes civiles dans le conflit, l'impuissance des forces américaines et l'inefficacité des drones.

Visibilité médiatique moindre Si Wikileaks paraît être moins visible, c'est que l'organisation a changé de méthode. Julian Assange a une forte personnalité, susceptible de s'engueuler. La boîte de Pandore est ouverte.