L’après PL 70 : gare à la hauteur de la barre à l’aide sociale. De quelle ampleur seront les sanctions sur le revenu assuré aux prestataires ? Un regard dans le rétroviseur est impératif pour prendre la mesure de la pente descendante sur laquelle celles-ci risquent de s’ajouter. Si l’intention reste de les appliquer non seulement sur les suppléments accordés, mais aussi sur la prestation de base, elles viendront grever un barème déjà hypothéqué au cours des ans par de multiples pénalités. Selon la feuille de calcul de l’inflation de la Banque du Canada, la prestation de base mensuelle accordée à une personne seule en 1970 vaudrait aujourd’hui 1 048 $, soit 12 576 $ sur un an. Une prestation de ce niveau en 2016 assurerait un revenu disponible de 13 885 $ si l’on tient compte des crédits pour la solidarité et pour la TPS.
La prestation de base actuelle pour les personnes jugées sans contraintes à l’emploi est plutôt de 623 $, soit 7 476 $ sur un an, pour un revenu disponible de 8 712 $ avec les mêmes crédits. L’injustice faite aux enfants pauvres. Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) juge que le système d’éducation au Québec, en raison de la forte présence des écoles privées et de la concurrence des écoles secondaires publiques à vocation particulière, accentue les inégalités au détriment des élèves issus des milieux défavorisés.
En fait, c’est au Québec que le réseau scolaire est plus inéquitable au Canada. C’est ce qui ressort du rapport intitulé Remettre le cap sur l’équité que le CSE vient de rendre public sur l’état et les besoins de l’éducation 2014-2016. «On parle de la concurrence entre le privé et le public, de la mise en place de projets particuliers sélectifs qui contribue à faire en sorte que nos classes sont de plus en plus homogènes et à concentrer dans la classe ordinaire de l’école publique les élèves les plus vulnérables», a résumé la présidente par intérim du CSE, Lucie Bouchard. « Cette crise de confiance accentue la tendance à regrouper les élèves selon leur profil scolaire et socioéconomique.
Mise à jour économique: Prestidigitation de haut calibre. Ça y est. On a maintenant tous les détails de la mise à jour budgétaire du gouvernement Couillard. On dit, sur toutes les tribunes, en lettres majuscules et avec des couleurs flamboyantes, que le gouvernement réinvestit enfin dans les services publics. En tout, 2,2 G$ de plus répartis en santé, en éducation, en infrastructures et en soutien régional. Par contre, à être trop enthousiaste, on manquera les notes de bas de page, écrites toutes petites, à l’encre presque invisible à en croire la couverture médiatique.
D’abord regardons ce qui s’est passé pour qu’on en arrive à avoir tant d’argent tout d’un coup. Comment se fait-il qu’on ait plus d’argent si l’économie n’est pas aussi robuste que prévu? Le montant du surplus vous étonne peut-être puisque c’est plutôt 2,2 G$ qui est claironné sur toutes les tribunes. L’autre 2,2 G$, celui du réinvestissement est en fait de nouvelles dépenses qui seront réalisées au terme des trois prochaines années. L’austérité pour une bonne cause.
Philippe Couillard, quant à lui, trouve qu’on exagère. Que la solidarité et les discours sur les personnes vulnérables, « ce n’est que du vent pour la population ». Que ce qui aidera vraiment les plus vulnérables, c’est un État sans dette. Ce n’est pas la première fois qu’il essaie de dévier le débat de la lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale sur des enjeux de comptabilité.
Déjà, l’an dernier, quand la Protectrice avait émis son rapport en soulignant l’impact sur les plus vulnérables, il avait tenu des propos similaires. Des journalistes l’avaient amené à reconnaître que « couper sans affecter les services » n’était qu’une fable, mais il avait ajouté aussi vite que les plus pauvres bénéficieraient bien plus d’un budget national équilibré que de services bien financés. Et en attendant? Le premier ministre nous dit par ailleurs qu’ils ont commencé à réinjecter de l’argent en éducation et que la santé suivra bientôt. On ne cesse de nous dire que l’argent va « suivre le patient ». Services de garde publics: quand le gouvernement détruit au profit du privé | Louise Chabot. «La modulation des frais de garde et l'attrait des garderies privées non subventionnées plus avantageuses fiscalement pour certains parents». Telles sont les conclusions d'un reportage de Radio-Canada pour expliquer les places vacantes dans les CPE, les services de garde en milieu familial et les garderies privées subventionnées.
Le gouvernement libéral démantèle depuis un bon moment notre réseau public des services de garde régis et subventionnés. La CSQ tire la sonnette d'alarme depuis février 2015! Nos membres sont aux premières loges pour constater les effets dévastateurs des décisions du gouvernement libéral. La modulation des frais de garde oblige les familles à faire des choix désastreux. Tous les jours, on voit des parents qui doivent se serrer encore plus la ceinture, des mères qui retournent à la maison faute de moyens, des enfants envoyés dans des installations de moindre qualité. La problématique des places vacantes, en CPE, est aussi en augmentation en milieu familial. Close. L’Étincelle traverse le temps - Le Manic.
La Marche mondiale des Femmes à Trois-Rivières, en 2015, représente un grand moment dans la vie du centre L’Étincelle. Crédit photo : Centre L.Étincelle Baie-Comeau – Le centre de femmes L’Étincelle brille depuis près de 40 ans à Baie-Comeau. Ses lumières ont toutefois changé de couleurs. De lieu social et militant à ses débuts, c’est aujourd’hui de plus en plus un refuge pour les femmes en souffrance. Le financement, lui, ne suit pas le mouvement. Sur toutes les problématiques abordées au centre de femmes L’Étincelle, 35 % ont un rapport avec la pauvreté. En plus de l’augmentation de la pauvreté, le centre accueillerait de plus en plus de femmes en proie à des problèmes de santé mentale, tels que des dépressions ou des tendances suicidaires. « Il y a une fragilisation. Moyens limités Pour aider ces femmes en détresse, L’Étincelle compte sur des moyens limités. Milieu de vie Retour dans les années 70.
Ce rôle de milieu de vie perdure encore aujourd’hui, selon la travailleuse sociale. Quand l’austérité tue, par Sanjay Basu & David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014) «Merci d’avoir participé à ce test clinique. Vous ne vous rappelez peut-être pas avoir donné votre accord, mais vous avez été enrôlé en décembre 2007, au début de la Grande Récession. Votre traitement n’a pas été administré par des médecins ou des infirmières, mais par des politiciens, des économistes et des ministres des finances.
Dans le cadre de cette étude, ils vous ont fait suivre, ainsi qu’à des millions d’autres personnes, l’un des deux protocoles expérimentaux suivants : l’austérité ou la relance. L’austérité est un médicament destiné à réduire les symptômes de la dette et du déficit, pour traiter la récession. Elle consiste à diminuer les dépenses gouvernementales en matière de couverture médicale, d’assistance aux chômeurs et d’aide au logement. « Si vous avez reçu une dose expérimentale d’austérité, vous avez peut-être remarqué de profonds bouleversements dans le monde qui vous entoure.
Une leçon pour les peuples Les Islandais ont refusé ce plan en manifestant massivement. L’austérité pour une bonne cause. Raymonde St-Germain, la Protectrice du citoyen depuis maintenant 10 ans, est sans appel : les compressions du gouvernement, surtout celles provoquées par la réforme en santé adoptée sous le bâillon, ont eu et ont toujours des impacts bien réels sur la vie des plus vulnérables. Son dernier rapport (elle quitte son poste dès qu’on lui trouve un ou une remplaçante), est une dure critique pour les politiques du présent gouvernement.
Philippe Couillard, quant à lui, trouve qu’on exagère. Que la solidarité et les discours sur les personnes vulnérables, « ce n’est que du vent pour la population ». Que ce qui aidera vraiment les plus vulnérables, c’est un État sans dette. Ce n’est pas la première fois qu’il essaie de dévier le débat de la lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale sur des enjeux de comptabilité. Déjà, l’an dernier, quand la Protectrice avait émis son rapport en soulignant l’impact sur les plus vulnérables, il avait tenu des propos similaires. Et en attendant? Curateur public: les abus augmentent en raison des compressions | Patrice Bergeron | Santé. C'est ce qu'ont dénoncé à l'unisson des organismes et un syndicat vendredi, en réclamant la fin des compressions du gouvernement Couillard et un réinvestissement pour améliorer les services du Curateur. Les syndiqués sont alarmés par un document interne qui évoque notamment des scénarios de privatisation, de hausse de tarifs et de réduction de services.
«L'augmentation de la charge de travail place l'organisation aux limites de ses capacités», peut-on lire dans le document obtenu par le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) par l'entremise de la Loi d'accès à l'information. «L'actuel dispositif sur lequel repose la protection de ces personnes et de leurs biens parvient difficilement à répondre à l'ensemble des besoins et le pourra encore moins dans les années à venir compte tenu de l'accroissement anticipé», lit-on plus loin.
«Le fait de ne pouvoir faire les vérifications, oui, cela est propice aux abus», a-t-il dit. « Allez donc voir ailleurs... » Dernièrement, j’ai eu la chance de jaser un brin avec une sympathique travailleuse sociale du CLSC de la région. Elle faisait suite à une demande d’aide que j’avais placée avec l’aide de mon médecin, quelques semaines plus tôt. Je vous épargne les détails, mais l’échange qui suivit fut constructif, agréable, rassurant. Elle prenait le temps… Jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le temps. Les minutes ont filé et on a esquissé un beau tableau de mon histoire, de mes attentes, de mes besoins… Puis elle m’a demandé si j’avais accès à des assurances grâce à mon travail.
Je lui répondis par la négative. Ensuite, elle me dit qu’il y avait beaucoup de ressources intéressantes au privé. Mais je lui expliquai que je n’en avais pas les moyens. Finalement, elle m’a fourni une liste d’organismes communautaires qui pourraient potentiellement m’aider, parce qu’« on ne se le cachera pas, pour avoir des services au CLSC, ça prend des mois et des mois ». Alors, elle m’a conseillé d’aller voir ailleurs. 9 Québécois sur 10 jugent prioritaire l’investissement auprès des organismes communautaires offrant des services aux familles afin d’offrir des chances égales de réussite aux tout-petits | FQOCF.
Saint-Lambert, le 24 août 2016 – Le sondage populationnel réalisé en juillet 2016 par l’Observatoire des tout-petits[1] révèle que 9 Québécois sur 10 sont en accord avec un financement accru des organismes communautaires offrant des services aux familles et aux tout-petits, tels que la stimulation précoce, les formations sur les habiletés parentales, les activités d’éveil à la lecture et les services de répit-dépannage, puisqu’ils favorisent le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans. Les acteurs de la petite enfance partagent cet avis sur la pertinence d’investir davantage dans ces ressources de premières lignes et place le bien-être et le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans en tête de liste. Accessibilité des services offerts aux familles Prévention et enrichissement de l’expérience parentale : une approche globale Reconnus comme des environnements stimulants, les OCF constituent des milieux de vie qui cultivent le goût d’apprendre.
À propos de la FQOCF. Une douche de plus pour 20$ par patient. Le gouvernement estime qu’il lui faudrait 30 millions de dollars pour offrir une douche supplémentaire par semaine aux 30 000 pensionnaires des CHSLD du Québec, soit 1000 $ par personne par année. Ou 20 $ par semaine. Or selon le ministre Barrette, ce n’est pas la meilleure façon de venir en aide aux gens comme François Marcotte, cet homme de 43 ans souffrant de sclérose en plaques qui a lancé une campagne de sociofinancement pour recevoir trois bains par semaine. Jeudi, le président de la Commission de protection des malades, Paul G.
Brunet, a affirmé que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, lui avait déclaré l’an dernier que « ça coûterait 20 millions de dollars de plus pour ajouter un bain par semaine » mais qu’il « ne l’avait pas ». Vérification faite, il s’agirait plutôt de 30 millions, selon l’attachée de presse du ministre Barrette, Julie White, qui n’a pas démenti que son patron avait fait une telle affirmation. Le bain, un soin superflu ? Rappelons que M. L’histoire de M. Les Musées de la civilisation bouclent leurs archives. Plus de personnel pour veiller à l’analyse des collections aux Musées de la civilisation du Québec (MCQ), ni en conséquence de moyens pour préparer comme avant de nouvelles expositions.
Et les riches archives de ces collections classées par l’UNESCO ne sont plus accessibles non plus aux chercheurs. Voilà ce que regrettent quelque 400 historiens, archivistes et sociétés d’histoire dans une lettre obtenue par Le Devoir. Ils protestent et s’inquiètent du sort fait aux Musées de la civilisation à Québec, une victime selon eux des mesures d’austérité. Les MCQ comprennent, outre le Musée de la civilisation, le Musée du Séminaire, le Musée de l’Amérique francophone, le Centre d’interprétation de la Place-Royale et la Maison Chevalier. Pour Stéphan La Roche, directeur général, les Musées manquent effectivement d’argent en raison des restrictions budgétaires, mais certains arguments invoqués par les signataires lui apparaissent en partie inexacts.
Archives fermées Blessé par ricochet ? Une douche froide. La gestion des problèmes dans le réseau de la santé a atteint un nouveau creux avec l’histoire rocambolesque de François Marcotte. La dignité de son combat n’a d’égal que l’indignité de la réponse étatique à son cri du coeur pour obtenir l’odieux privilège de prendre trois douches par semaine en CHSLD. Notre collègue Isabelle Porter a semé l’émoi en racontant l’histoire de François Marcotte. Devant l’insuffisance des services offerts en CHSLD, l’homme atteint de sclérose en plaques a lancé une campagne de socio-financement sur Internet pour se payer des douches supplémentaires, un des plaisirs de la vie qui le soulagent de son mal.
Il y a du beau dans cette histoire. M. L’homme de 43 ans aurait pu faire perdurer sa campagne de financement, mais il a résisté à la cupidité en y mettant fin. L’histoire comporte sa part d’ombre. François Marcotte a le pouvoir des mots pour se défendre, là où d’autres ont déjà sombré, de leur vivant, dans l’oubli et l’agonie solitaire. 300 ex-collègues de Blais veulent le retrait de son projet de loi sur l'aide sociale | Jean-Marc Salvet. C'est une charge à fond de train qu'ont livrée quatre d'entre eux, lundi, contre le projet que porte l'ex-doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval.
Aux côtés de représentants du Collectif pour un Québec sans pauvreté, ils ont dénoncé la possibilité que des pénalités puissent être imposées à des prestataires qui ne s'inscriraient pas dans une démarche de réinsertion ou qui manqueraient à leurs obligations. Ils protestent aussi contre le flou des mesures à venir puisque celles-ci ne seront connues que par voie réglementaire, une fois le projet de loi adopté. Le projet de loi 70 du ministre François Blais fait fausse route, insiste Sylvie Morel, professeure titulaire au Département des relations industrielles de l'Université Laval. Il va à l'encontre de ce qui doit être fait en matière d'intégration sociale et professionnelle, dit-elle. «Régressif» Professeure adjointe à la Faculté de droit de l'Université Laval, Christine Vézina soutient que le projet de M. Coupes jusqu'à 33 % par enfant dans les CPE | Patricia Cloutier. Une douche de plus pour 20$ par patient. Projet de loi 70 : Le ministre Blais met des mots dans la bouche des agentes et agents d’aide à l’emploi > Services publics > Nouvelles.
Le ministre Blais souhaite transformer les centres locaux d'emploi en coquilles vides, constate le. Les élèves handicapés écopent des compressions. Des garderies privées dénoncent un « cadeau empoisonné » de Québec.