Le luxe ne connait pas la crise. Le luxe continue d’ignorer la conjoncture mondiale déprimée et même les craintes d’un ralentissement de la demande en Chine, son principal moteur de croissance, comme en attestent les résultats insolents des groupes du secteur.
Après Hermès et Swatch, le numéro un mondial LVMH et le groupe PPR, propriétaire notamment de Gucci, ont délivré à leur tour jeudi des semestres de haute facture. Leurs patrons respectifs, Bernard Arnault et François-Henri Pinault, se sont même déclarés confiants dans la capacité de leurs groupes à gagner de nouvelles parts de marché d’ici la fin de l’année. Autrement dit à améliorer encore leurs profits et ce, a souligné LVMH, malgré «un environnement économique incertain en Europe». Les ventes de Louis Vuitton, qui draine la moitié des profits du groupe, ont encore enregistré une croissance à deux chiffres. A périmètre et taux de change comparables, toutes les divisions du groupe sont en croissance à deux chiffres (sauf les parfums et cosmétiques à 9%). 111130131401_industrie_du_luxe_edito.pdf.
Le marché du luxe ne connaît pas la crise. Le marché mondial du luxe reste épargné par la crise avec une hausse prévue de 4 à 5% du chiffre d’affaires du secteur en 2013 après une croissance de 10% l’an passé, a annoncé jeudi l’observatoire Altagamma, sur la base d’une étude de la firme Bain and Company.
«Les perspectives du marché mondial sont positives malgré la faiblesse de beaucoup d’économies du monde et un léger ralentissement du rythme au premier trimestre 2013», a annoncé Altagamma dans un communiqué, à propos d’un marché qui a engrangé 212 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an passé. [Infographie] La mode et le luxe : secteurs d’excellence française. En temps de crise, le luxe redevient durable. C'est un sujet délicat qui revient souvent dans les commentaires de ce blog : l'écologie serait un truc de bobos, et seuls les plus riches pourraient se payer le luxe d'une consommation responsable.
Mais interrogeons l'épineuse question du luxe, justement: ce secteur de l'économie ne connaît pas la crise et son image est souvent associée à celle des paillettes, du strass et de l’argent qui coule à flot, entre mélange d’excès en tout genre et de futilité assumée. Ceci étant, le vrai luxe n’est-il pas plus durable qu’on ne le pense ?
D’ailleurs, quels sont les vrais luxes aujourd’hui ? Quelles tendances pour le luxe en 2014? Le monde change, le luxe aussi.
Les marques de luxe qui connaîtront le succès en 2014 sont celles qui appliqueront la segmentation la plus pertinente, investiront dans les nouvelles technologies dans le but d’améliorer leur expérience de marque et tireront profit des médias digitaux et sociaux pour interagir avec leurs clients. Définir le luxe Le luxe est en pleine mutation et le sera toujours en 2014. On attribue au luxe des nuances de sens selon les langues, quitte à le rendre méconnaissable.
Le luxe désigne-t-il des produits de grande qualité réalisés par des artisans dotés d’un savoir-faire unique, accessibles uniquement à un petit nombre ? Intégrer la technologie Les marques de luxe auront de plus en plus recours aux nouvelles technologies pour créer des expériences plus engageantes pour leurs publics. Saisir les opportunités digitales En 2014, la grande ruée vers le digital prendra place. Lulu Raghavan Lulu Raghavan est présidente du bureau de Mumbai de Landor Associates. La crise n’épargne plus le luxe. Longtemps champion de la croissance et de la rentabilité, le secteur du luxe est affecté ces derniers mois par une baisse de régime en Asie, des achats de touristes ralentis en Europe et des effets de change qui pèsent sur les comptes.
Le numéro un mondial LVMH a publié cette semaine des résultats semestriels en recul, même si la performance du groupe, qui détient Louis Vuitton, Givenchy, Céline, Loro Piana, Guerlain et pléthore de champagnes prestigieux reste solide. Le marché se tasse en Asie Comme d’autres, LVMH a vu ses ventes plonger au deuxième trimestre au Japon, gros marché du luxe, en raison d’un effet mécanique post-relèvement de la TVA dans ce pays. Le luxe est-il vraiment insensible à la crise? Bernard Arnault peut afficher un sourire satisfait : LVMH, dont les résultats ont été annoncés hier au soir, a vu ses ventes grimper de 19%, à plus de 28 milliards d'euros !
Un record pour la troisième année consécutive. C'est également du jamais vu pour le bénéfice net qui s'est élevé à 3,4 milliards d'euros, en hausse de 12% sur un an. Des performances d'autant plus étonnantes qu'elles se réalisent dans un univers chahuté et où les plans sociaux se multiplient.
D'où cette question : jusqu'à quand le luxe pourra-t-il échapper à la crise mondiale? Le luxe ne cache plus un sourire inquiet. Le marché mondial des produits de luxe devrait atteindre une valeur de 223 milliards d'euros en 2014, en progression de 5% à taux de change constant, contre 7% l'an passé et 10% en 2012, selon la 13e édition de l'étude sur le marché mondial du luxe de Bain & Company, parue en octobre.
Cette «nouvelle normalité» pourrait se poursuivre au-delà de 2014, le luxe se définissant par une croissance moins soutenue mais plus pérenne.