Réalités religieuses (2/5) : Que faut-il entendre par sacré ? Discours de Patrick Weil à l'investiture de Benoît Hamon. Pour une approche laïque de la laïcité. L’Association du Corps préfectoral (ACP) a organisé, le 15 septembre dernier, une très intéressante manifestation « La république laïque : toujours et pour toujours ?
» en mémoire du préfet Claude Erignac. Les Actes de ce colloque viennent d’être publiés. Voici mon intervention, suivie d’un … PS…à propos des Primaires… du PS (et alliés) et de ma mise en cause à ce sujet par le Comité Laïcité et République. Je publie mon intervention in extenso : en effet, s’il faut féliciter les organisateurs/trices du colloque d’avoir suscité un débat entre différentes approches de la laïcité, le correcteur des interventions n’a pas toujours eu la main heureuse. Certes, parfois, ses modifications et suppressions rendent le texte plus alerte. Voici donc le texte originel : Olivier Roy: «Le fondamentalisme ne suffit pas à produire de la violence»
L'entreprise, le travail et la religion - étude 2016. Religion au travail: la charte ou la loi? Burkini : «On peut être choqué sans pour autant interdire» Jean Baubérot, fondateur de la sociologie de la laïcité, qui s’était prononcé contre l’interdiction du voile à l’école en 2003, prône une laïcité non stigmatisante.
Que vous inspire la polémique autour du burkini ? Y a-t-il une bouffée laïcarde ? Ou serait-ce de l’ultravigilance nécessaire ? C’est bien le dilemme. Depuis les attentats de janvier 2015, il existe une menace jihadiste à laquelle est confrontée la très grande majorité des Français, musulmans compris. Dans cette situation grave et incertaine que nous vivons, il existe un débat, vraiment sérieux, entre deux options : d’un côté, donner au plus grand nombre le sentiment qu’ils font partie de la collectivité et isoler les ennemis de la République ; de l’autre, dire «il y a glissement» et sévir à la moindre occasion qui semble choquante.
Marie Balmary, psychanalyste : "On devient humain par la relation" La psychanalyste Marie Balmary nous parle du sujet qui a motivé toute sa vie et toute son œuvre : la liberté d’être soi.
Au moment où paraît Le Moine et la Psychanalyste, cette éminente chercheuse de sens nous livre l’essentiel de ses découvertes. Un témoignage rare. Pascale Senk Marie Balmary Chercheuse, c’est le mot qu’elle préfère pour définir son travail. Son terrain de recherche ? Celle que l’on a appelée « le Sherlock Holmes de la psychanalyse », ira finalement jusqu’à psychanalyser Freud lui-même ! Ses idées clés Devenir homme ou femme est un processus qui nécessite un long travail sur soi, et non un acquis de naissance. C’est par une certaine qualité de relation avec les autres, leur écoute, leur accueil, que l’individu existe vraiment.
Laïcité ou identité ? Grâce à l’ordonnance du Conseil d’Etat, on évitera de voir en France une police des mœurs, chargée non de forcer les femmes à porter le voile, mais de les forcer à l’ôter.
L’exercice des libertés doit primer dans toute la mesure du possible sur les exigences de l’ordre public, qui par définition les restreignent. En démocratie les droits des femmes relèvent de leur décision, et non d’une grille d’interprétation plaquée sur leur comportement pour les «forcer d’être libres». La laïcité est une obligation de neutralité de l’Etat envers les citoyens et non pas une obligation idéologique des citoyens envers l’Etat. Je considère, avec beaucoup d’autres, ces démonstrations comme fondamentales. Comme elles portent un coup d’arrêt à la tentative d’exploiter les sentiments suscités par la série des attentats perpétrés au nom de l’islam pour combiner un laïcisme intégriste avec une stratégie d’exacerbation du nationalisme, elles vont susciter une contre-offensive. Loi sur le travail: la laïcité s'invite dans le débat. Le port du voile en entreprise divise jusqu’à la Cour de justice européenne.
Ramadan, identité, racines chrétiennes: le piège tendu par la droite. Critique de la laïcité à la française, à la manière des "Lettres persanes", par Eric Fassin. Comment peut-on être français ?
C'est un grand sujet de curiosité, pour un mahométan, que les moeurs et coutumes de ce pays. Ne crois pas cependant que j'en comprenne tous les ressorts : depuis que je suis arrivé à Paris, je n'ai eu que le temps de m'en étonner. Je songeai d'abord que la France était la fille aînée de l'Eglise, tant son roi aime à célébrer le manteau de clochers qui en recouvre les plaines et collines. Je me pris ensuite à penser que ce peuple répudiait toute religion, tant il s'inquiète des minarets qui pourraient un jour défigurer ses paysages laïques.
Un vieillard philosophe m'éclaira bientôt. Comme nous passions devant un édifice orné de croix, je l'interrogeai encore : "Cette école est pourtant chrétienne, et non laïque ? Ma confusion était à son comble : "Qu'est-ce donc que votre laïcité ? " J'admirai pourtant la liberté du peuple français : "Pour vous, il n'est rien de sacré ? "En France, continuai-je, les femmes sont bien libres de se marier ?
"Que voyons-nous quand nous regardons une femme voilée ?"