H&M, Gap, Zara sans éthique dans les pays émergents. Alors qu’H&M fait la promotion, avec Vanessa Paradis, de sa Conscious Collection, ligne de vêtements « socialement et écologiquement soutenables », des centaines d’ouvrières perdent connaissance dans les usines qui confectionnent ses vêtements au Cambodge, faute d’un salaire suffisant pour se nourrir correctement. « Nous voulons que nos clients puissent être sûrs que tout ce qu’ils achètent chez nous est fabriqué dans le respect des êtres humains et de l’environnement »(1), proclame Karl-Johan Persson, le PDG de H&M.
Avec sa collection « Conscious » (conscient), la marque communique haut et fort sur sa responsabilité sociale et écologique. « Fairwashing » : quand les marques font du blanchiment d’éthique. Début des ennuis pour Samsung.
Epinglée par une enquête accablante délivrée l’an dernier par l’ONG China Labour Watch, l’entreprise d’électronique se fait désormais traîner en justice par l’association SHERPA. Motif : les « conditions de travail indignes qui prévalent dans les usines chinoises qui fabriquent pour son compte ». La justice française a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire le 8 juillet.
Ce que pointe la plainte déposée par l’association, c’est le décalage cosmique entre les codes de conduite [PDF] de Samsung – qui ne manque pas de se targuer de « respect[er] les lois et les standards éthiques » –, et la réalité de ses pratiques de production. Le greenwashing Vous avez peut-être vu l’émission de Cash Investigation du vendredi 4 mai, sur le marketing vert et le greenwashing.
Le grand public commence à découvrir ce terme, certains l’ont même découvert avec le dernier tube de Tryo, intitulé… « Greenwashing » dont Anne-Sophie nous a parlé voilà peu. Faisons un point sur ce qu’est le greenwashing, ses effets, ses causes, ses conséquences. Le terme provient de la contraction des mots green et brainwashing (lavage de cerveau). En français on pourrait traduire par écoblanchiment ou plus explicitement verdissement d’image. Le greenwashing est un procédé utilisé en marketing qui consiste à exagérer, dans un discours publicitaire (campagne de communication, site Internet, pack…,) les propriétés environnementales d’un produit, d’un service ou d’une action menée par rapport à la réalité. "Fairwashing" : Samsung pris au mot. Comment peut-on agir en France contre les atteintes aux droits des travailleurs chinois par les sous-traitants des multinationales ?
En portant plainte pour publicité mensongère et pratique commerciale trompeuse, comme l'ont fait, auprès du parquet de Bobigny le 26 février dernier, les associations Sherpa, Peuples solidaires et Indecosa-CGT contre la firme sud-coréenne Samsung. En cause : les engagements souscrits par Samsung dans son code de conduite. Or, ils sont en contradiction flagrante avec les conditions de travail dénoncées par une ONG américaine, China Labour Watch, qui a réussi à infiltrer les usines de fournisseurs chinois de Samsung. Ces entreprises sont accusées d'employer des mineurs de 14 ans, d'imposer des journées de 14 à 15 heures, de loger les salariés dans des conditions indécentes, etc.
Samsung dément surtout le travail des mineurs et enquête sur le reste des accusations. Manuel Domergue Alternatives Economiques n° 323 - avril 2013 Commentaires. Uniqlo signe l'accord sur la sécurité au Bangladesh. INFOS REUTERS Le distributeur textile japonais Fast Retailing, exploitant de la marque Uniqlo, a déclaré jeudi avoir signé l'accord concernant la sécurité dans les usines de confection au Bangladesh après l'effondrement d'un immeuble qui avait fait plus de 1.100 morts en avril.
Si la société japonaise a pris autant de mois pour signer, c'est parce qu'elle voulait examiner avec soin l'ensemble des conditions de la charte, a précisé un porte-parole. Ce texte a déjà été signé par les compagnies européennes H&M et Inditex (la marque Zara). Fast Retailing ne faisait pas fabriquer de vêtements dans l'immeuble qui s'est effondré le 24 avril mais elle précise qu'elle a procédé à une enquête dans les usines de ses sous-traitants au Bangladesh.
Plusieurs sociétés ont décidé de ne pas signer l'accord et d'adopter leurs propre règles pour améliorer la sécurité et les conditions de travail des ouvriers au Bangladesh. C'est le cas des sociétés américaines Wal-Mart Stores, Gap et Target. Catastrophe de Dhaka. U n immeuble s’effondre, et plus de mille ouvriers du textile périssent.
Ce n’est certes pas un hasard si on est au Bangladesh, dans la capitale Dhaka. Car il n’est pas question de fatalité, mais de low cost. Cette recherche de production au prix le plus bas induit des risques lorsque, pour réduire les dépenses et être plus compétitif, on renonce à la sécurité qui, elle, a un coût. Pour que les pays riches puissent consommer plus sans dépenser plus, pour que le pouvoir d’achat progresse sans que les salaires augmentent, et pour que l’inflation soit maîtrisée dans ces pays, il faut qu’il y ait des pays pauvres qui le restent pour continuer à produire à bas coûts. 50% des 150 millions d'habitants du Bangladesh disposent de moins de 1,25 dollar par jour, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) , ce qui place le pays parmi les 25 états ou territoires les plus pauvres de la planète selon l’organisation internationale.
Publicité Concurrence et prime à la pauvreté.