Il reste la poussière, Sandrine Collette. Avec Sandrine Collette, nous avons croupi dans des caves au milieu de la campagne française (Des noeuds d'acier), avant de faire les vendanges en Champagne, près du château de la Belle et la Bête (Un vent de cendres).
L'an dernier, elle arpentait les montagnes enneigées, y multipliant les morts en série (Six Fourmis blanches). Avec Il reste la poussière, on file à présent vers la Patagonie, ses steppes balayées par le vent où seuls les moutons parviennent à survivre. Dans une ferme glaciale et branlante, une famille est restée, malgré tout. La mère, silencieuse, préfère son troupeau à ses enfants. Le père a disparu. C'est à lire : "Il reste la poussière" de Sandrine Collette. Par Bernard Poirette Elle n'a pas de prénom.
Ils l'appellent "la mère". Certainement pas "maman". Un matin, le père n'était plus là, parti cuver quelque part ou six pieds sous terre, pas loin d'ici. La mère est restée. Nous sommes en Patagonie argentine, au début du siècle dernier. 300 pages exceptionnelles d'impitoyable cruauté humaine. Il reste la poussière - Sandrine Collette. Un grand merci à Babelio et aux Éditions Denoël pour l'envoi de ce roman, ma seule sélection parmi la dernière opération Masse Critique car je suis fan de cette auteure.
Mala Vida De Marc Fernandez chez Préludes Edition. Avant de présenter cette interview je voudrais rendre hommage à toutes les victimes du 13 Novembre 2015 de Paris et du stade de France.
Livres - Premier roman. Mala Vida. Marc Fernandez, Mala vida. Chaque jour, un auteur lit les premières pages de son dernier livre.
"Parfois, un marché secret se conclut entre l'auteur et le lecteur dès le premier paragraphe, à l'insu des personnages qui ignorent que l'auteur et son lecteur échangent un clin d'oeil amusé derrière leur dos". Amos Oz, L'Histoire commence (éditions Calmann-Levy) "Franco est mort, pas les franquistes. Les électeurs ont la mémoire courte et quarante-cinq ans de dictature n'ont pas suffi. Le peuple a choisi de donner le bâton pour se faire battre de nouveau. " MALA VIDA - Marc FERNANDEZ - BLABLABLAMIA. De nos jours en Espagne.
La droite dure vient de remporter les élections après douze ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco, dans un pays à la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtre est perpétrée, de Madrid à Barcelone en passant par Valence. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. Rien se semble apparemment relier ces crimes ... Mala Vida - Marc Fernandez. "Peut-être que ce que je vais vous révéler maintenant va vous surprendre, mais c'est pire que tout ce que vous pouvez imaginer.
Je veux parler de vols de bébés. D'enfants retirés de force à leurs familles "rouges" dans le but d'éradiquer les antifranquistes. Il n'est pas question ici d'un enlèvement ou deux, mais bien d'une véritable organisation criminelle chargée par tous les moyens d'arracher ces gamins à leurs parents. " Voilà comment Isabelle Ferrer, française d'origine espagnole qui a quitté son pays d'origine où l'attendait pourtant une brillante carrière d'avocate, crée l'évènement en annonçant la création de l'ANEV, une association pour retrouver les enfants disparus pendant et après le "règne" de Franco. Interview d'Elsa Marpeau. © Helie pour Gallimard Elsa Marpeau, de passage à Lyon, nous a fait le plaisir d’une petite interview au sujet de son dernier livre, Et ils oublieront la colère, publié chez Gallimard à la Série Noire.
Cette passionnée de littérature et d’Histoire évoque son travail d’écrivain et nous livre sa vision du roman noir français. Qu’est ce qui vous a amené à l’écriture et plus particulièrement à l’écriture de romans noirs ? Elsa Marpeau : J’ai toujours lu des romans noirs même quand c’était de la blanche, tel Faulkner, Dostoïevski, etc. c’était de la littérature blanche mais considérée comme très très noire. Et ils oublieront la colère, d’Elsa Marpeau.
Dans une petite commune de l’Yonne, le cadavre d’un homme gisant près d’un lac est retrouvé.
Cet homme, Mehdi Azem, professeur d’histoire dans un lycée de Sens, s’était lancé dans l’écriture d’un livre sur les tontes de femmes au moment de l’Épuration. Pour le capitaine de gendarmerie Garance Calderon, le meurtre d’Azem est lié à ses recherches. Élevée dans la région par ses grands-parents, Calderon soulève donc le voile qui pèse sur certains événements dissimulés depuis soixante-dix ans et peut-être aussi sur son propre passé.
Et ils oublieront la colère est avant tout une histoire de femmes ou plutôt deux histoires de femmes – celle de Marianne durant l’Occupation et celle de Garance – qui se font écho d’un siècle à l’autre. Des femmes fortes, fières et rebelles, de celles qui séduisent et effraient les hommes et qui en paient parfois le prix. Et ils oublieront la colère - Elsa Marpeau.