" La peur de l�autre� sexe " Pourquoi l’autre nous fait-il peur ?
Que craignons-nous ? Que cherchons-nous dans cette lutte sans merci contre nos semblables, contre nous-même ? Les relations humaines sont basées sur la différence et l’angoisse qu’elle engendre. Entre hommes et femmes, c’est une rivalité originelle, une crainte ancestrale. Il suffit de regarder autour de nous, d’ouvrir les yeux sur le monde, pour constater que la peur régit les relations sexuées autant que les relations sexuelles. La peur de la différence Pourquoi les femmes et leurs enfants (car elles sont très souvent mères) devraient-elles souffrir plus d’être nées femmes dans ce monde intolérablement humain ? Une rencontre impossible ? La souffrance de l’autre conditionne la peur de soi-même : je me protège de cette jouissance absolue, inconnue qui m’effraye et je me conforte de ta différence dans ce que je te fais subir.
Sandrine Dury. L'autre comme support illusoire. Dr Bernard Auriol, Grep, 16 septembre 1994 Étymologie L'étymologie du mot "peur" nous renvoie à l'action qui l'engendre : battre.
Ce renvoi du passif à l'actif est typique de notre sujet d'aujourd'hui. Ayant supporté d'être battus, il arrive à certains parents de voir, parfois, en leur enfant l'incarnation du mal qu'ils veulent détester. Du coup ils se mettent, à leur tour, à battre. Peur abandon : comment résoudre une peur de l’abandon. Pourquoi l'apparition d'une peur de l'abandon ?
La peur de l'abandon peut être ressentie par suite d'un traumatisme lié à une séparation pendant l'enfance. La personne adulte aura souvent du mal à se stabiliser dans une relation – familiale ou sociale – tant qu'elle n'aura pas fait un travail sur elle-même, au moyen d'une psychanalyse par exemple. Pour en savoir plus, visitez notre site spécialisé sur le Coaching Souvent liée à l'enfance, au vécu plus ou moins lointain et parfois au vécu plus proche – une rupture sentimentale peut avoir créé ce traumatisme depuis peu – la peur de l'abandon est une émotion perturbante dans divers domaines : relation amoureuse, relations familiales, relations socio-professionnelles : une personne très attachée à son employeur et à son emploi, peut transposer sa peur de l'abandon à son travail.
Comment se manifeste-t-elle ? L'altérité, c'est le sexe [Gérard Pommier] Nous pourrions reconnaître en notre semblable quelqu'un de différent, parce que nous le sommes pour nous-même.
La naissance de l'altérité pourrait résulter de la division du sujet, puisque nous sommes à chaque instant la proie d'un dédoublement interne À peine né, nous avons commencé dans cette voie : nos parents nous ont voulus à une certaine place et nous n'avons eu de cesse que de les contredire. Nous avons appris à affirmer notre existence en disant non à ce qui nous détermine : non est notre premier Nom et le reste. Son patronyme nous fouette et fait de nous d'éternels voyageurs. Mais cette dualité interne suffit-elle à engendrer la reconnaissance de l'altérité ? Ce n'est pas sûr, car assoiffé de la résolution de sa contradiction, la mêmeté va tenter ce sujet divisé. Dans les « Leçons d'introduction à la psychanalyse » (XV, GWXI 422) Freud remarque que « les premières phobies de situation des enfants sont celles de l'obscurité et de la solitude ». Notre peur de l'étranger révèle nos failles.
L’étranger, l’inconnu, l’autre interroge, par un effet de miroir, la part obscure de nous-même.
C’est ce qu’affirme la philosophe Michela Marzano, en nous expliquant comment surmonter la peur de la différence. Bernadette Costa-Prades Née à Rome, Michela Marzano est docteure en philosophie, chargée de recherche au CNRS. Auteure de nombreux ouvrages, dont Extension du domaine de la manipulation (Grasset, 2008), elle dirige aux Presses universitaires de France la collection “La Condition humaine”. Psychologies : Le « vivre ensemble » est devenu une valeur forte. Michela Marzano : Nous aspirons à vivre ensemble en harmonie, mais nous voudrions en réalité que tout soit lisse, comme si la seule condition pour créer une communauté était de gommer les aspérités. La peur de l’autre nous renvoie donc à nous-même…M.M. : Elle s’enracine dans un vécu très archaïque. N’est-elle pas égalementrenforcée par la mondialisation et par tous les changements auxquels nous devons faire face ?