Le FMI et la crise grecque. Le FMI qui réunit 188 pays membres joue un rôle complexe dans un monde qui s’est financiarisé.
Depuis les accords de Bretton Woods le 27 décembre 1945, il vient en aide aux pays en réelles difficultés financières. Sa principale mission a été de gérer le système monétaire international basé sur un système de change fixe. Les taux de change sont établis par les marchés financiers depuis 1973. Jürgen Habermas’s verdict on the EU/Greece debt deal – full transcript. Guardian: What is your verdict on the deal reached on Monday?
Habermas: The Greek debt deal announced on Monday morning is damaging both in its result and the way in which it was reached. First, the outcome of the talks is ill-advised. Even if one were to consider the strangulating terms of the deal the right course of action, one cannot expect these reforms to be enacted by a government which by its own admission does not believe in the terms of the agreement. Secondly, the outcome does not make sense in economic terms because of the toxic mixture of necessary structural reforms of state and economy with further neoliberal impositions that will completely discourage an exhausted Greek population and kill any impetus to growth. Thirdly, the outcome means that a helpless European Council is effectively declaring itself politically bankrupt: the de facto relegation of a member state to the status of a protectorate openly contradicts the democratic principles of the European Union.
Le penseur allemand Jürgen Habermas juge l'accord grec «toxique» Joseph Stiglitz : «L’Allemagne n’a ni bon sens économique ni compassion» Inlassable partisan d’une autre économie, l’Américain Joseph Stiglitz est présent à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement à Addis-Abeba, où le Prix Nobel d’économie 2001 milite pour une refonte radicale de l’architecture financière mondiale.
Dans la capitale éthiopienne, on parle aussi beaucoup du «plan de sauvetage de la Grèce». Dans un entretien exclusif à Libération, l’ex-chef économiste de Bill Clinton, puis de la Banque mondiale, revient sur cette crise historique de la zone euro, qui met à mal, selon lui, les fondations de l’Europe. L’austérité a échoué: la lettre ouverte de cinq économistes à Angela Merkel. L’interminable austérité que l’Europe fait ingurgiter au peuple grec ne marche tout simplement pas.
La Grèce a bruyamment signalé qu’elle en avait assez. Conformément à ce que la plupart avaient prédit, les exigences financières de l’Europe ont écrasé l’économie grecque, entraîné un chômage de masse et un effondrement du système bancaire, et rendu la crise de la dette bien plus grave, celle-ci s’envolant jusqu’à un niveau impayable, 175 % du PIB. L’économie est maintenant brisée, avec des recettes fiscales en chute libre, une production et un taux d’emploi dépressifs et des entreprises sous-financées. Les députés allemands adoptent largement l’accord avec la Grèce. Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Le Bundestag a approuvé, vendredi 17 juillet, le principe d’un troisième plan d’aide à la Grèce à une très large majorité : 439 députés l’ont approuvé, 119 députés ont voté contre et 40 se sont abstenus, tandis qu’une trentaine d’entre eux n’ont pas pris part au vote.
Si l’issue du vote était sans surprise, il montre que le nombre des opposants progresse clairement. En février, la prolongation du deuxième plan d’aide, déjà considérée comme difficile, avait recueilli 541 voix, avec 32 votes contre et 13 abstentions. Au sein du groupe conservateur CDU-CSU, le camp de la chancelière Angela Merkel, le oui a recueilli 241 voix. Mais 60 députés ont voté contre – contre 29 en février – et cinq se sont abstenus. Hasard du calendrier : Angela Merkel célébrait ce vendredi son 61e anniversaire. Jeffrey Sachs : « Les Etats puissants seront rattrapés par les souffrances qu’ils infligent» Jeffrey Sachs est directeur du Earth Institute à l’Université de Colombia et conseiller de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, sur les enjeux de développement.
La réouverture des banques grecques reste incertaine. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Les informations les plus contradictoires couraient vendredi 17 juillet sur la prochaine réouverture des banques grecques.
Alors que dans la matinée, le ministre délégué des finances Dimitris Madras affirmait que les banques rouvriraient dès lundi 20 juillet, la presse grecque dans son ensemble annonçait, dans l’après-midi, que seules quelques banques rouvriraient, pour servir les retraités. Au sein des banques elles-mêmes, la question ne semblait pas tranchée. « Nous attendons le décret ministériel qui doit organiser tout cela », précisait vendredi une source bancaire. Nous travaillons depuis des jours pour essayer de penser à l’ensemble des scénarios qui vont se présenter et nous en discutons avec le ministère des finances. C’est ensuite au ministre de compiler dans son décret les solutions pour tous les cas de figure possibles ».
En Europe, une certaine gêne s’installe face à la « mise sous tutelle » d’Athènes. Trois semaines après, les banques de Grèce prêtes à rouvrir.