Partageons le code source de nos tiers-lieux. Alors que nous assistons à une multiplication de nouveaux lieux propices à la collaboration et au partage, un enjeu double se présente à nous. Comment démocratiser l'accès à ces lieux et connecter les différentes communautés que sont celles des espaces de coworking, des fablabs ou des hackerspaces. Ou plutôt, comment reconnecter, ces lieux partageant en fait le même ADN : celui d'un tiers-lieu. Comment créer la base de connaissance, encore manquante, pour la création et l'animation de tels lieux? Faisons preuve d'intelligence... collective Le tiers-lieu, concept théorisé par Ray Oldenburg dans « The Great Good Place », est un lieu à mi-chemin entre le domicile et le bureau, redéfinissant la notion de travail et de socialisation.
Pour certains, il pourrait s'agir d'un télécentre, pour d'autres, d'un réel moyen de réenchanter le monde. De l'urgente nécessité des tiers-lieux Aussi étrange que cela puisse paraître, l’une des raisons de ce repliement pourrait être étymologique. Economie collaborative, les valeurs d’Internet pour modèle sociétal. Quel est le point commun entre Une ruche qui dit oui et un hackerspace de San Francisco ? Tentative de décryptage d’un mouvement en plein essor, qui puise ses sources dans l’histoire d’Internet. L’économie collaborative est un terme qui regroupe l’ensemble des nouvelles formes de partage, d’échange et de location permises par Internet, afin de collaborer entre particuliers.
Le terme de consommation collaborative s’est popularisé grâce au livre « What’s mine is yours. The rise of collaborative consumption » de Rachel Botsman et Roo Rogers, qui a théorisé ce mouvement. L’usage et le partage prennent le pas sur la possession et l’accumulation des biens. Ce sujet a inspiré le projet collaborative-cities, présenté jeudi dernier lors du premier TankTalk de nos amis Spintank. Cette nouvelle société dénuée de tout antagonisme économique voit ainsi fleurir des initiatives telles que La Ruche Qui Dit Oui ! D’autre part la profonde modification de nos modes de vie. @guillemettehoud Une idée ? Un Français sur deux a basculé dans l'économie collaborative. Source : montrealgazette.com L’engouement des Français pour les échanges de services entre particuliers ne se dément pas : la moitié d'entre nous a participé au moins une fois à un service d’entraide entre particuliers, selon un sondage Harris Interactive réalisé du 15 au 22 octobre 2014 auprès d’un échantillon de 1 000 Français de plus 15 ans.
L'étude précise que 36 % des sondés a déjà fait appel aux services d’autres particuliers, à titre onéreux ou non, et que 29 % ont déjà proposé les leurs. Parmi les activités concernées : les services à la personne (babysitting, soins esthétiques, garde d'animaux), la location et la revente de biens entre particuliers ou encore les usages partagés comme le covoiturage. Cet engouement s’explique notamment par « une pénurie d’offre » dans l'économie traditionnelle et par « des prix compétitifs pour les réseaux d’entraide ».
L’économie collaborative serait-elle en passe de supplanter les circuits marchands classiques ? Sortie du premier livre OuiShare : « Société Collaborative, La fin des hiérarchies » Cela faisait un bon moment que certains d’entre nous avions en tête la rédaction d’un livre sur l’économie collaborative, mais cette dernière évoluait si vite que tout écrit un tant soit peu ancré dans le réel serait devenu obsolète quelques mois plus tard. A l’époque, les ouvrages sur le sujet abordaient principalement la consommation collaborative – ou l’économie du partage – ainsi que les projets qui s’y développaient à l’intstar de » What’s mine is yours » de Rachel Botsman et de « La Vie Share, mode d’emploi » d’Anne-Sophie Novel , outil pratique qui recense les initiatives collaborative. Au cours des deux dernières années, les choses ont commencé à devenir vraiment intéressantes.
Aussi, ce livre répond à une attente de notre communauté : les discussions critiques que nous menions en huis clos, lors des rencontres informelles, méritaient d’être structurées et posées sur le papier. Où les évolutions actuelles nous mènent-elles ? Ce n’est pas à nous de le dire ! Vie share mode d'emploi (la) Share = partager en anglais. Pour quelles raisons la location entre particuliers, la vente d'occasion, le troc, le don et le partage reviennent en force depuis 2010 en France ? Nés en temps de crise économique et sociale et facilités par la progression des usages numériques, ces nouveaux modes de vie collaboratifs privilégient l'usage sur la possession : logement, place de parking, jardin, voiture, objets divers restent inutilisés la majeure partie du temps.
Pourquoi ne pas plutôt les prêter ou les louer ? N’est-il pas plus simple et plus économique d’emprunter à d’autres ce dont on a besoin pour une période donnée ? Effet induit de ces nouveaux modes de partage : la création de communautés d'un nouveau genre et des liens sociaux renouvelés.Soutenu par OuiShare, la communauté internationale de l'économie collaborative, cet ouvrage prolonge et complète sous un angle pratique la corévolution décrite et analysée avec Stéphane Riot dans Vive la CoRévolution ! Vive la corévolution ! Cet ouvrage montre en quoi le phénomène collaboratif influence profondément nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, mouvement politique, entreprises, etc.).
L’émergence du Web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges : cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser, d’agir, de consommer (mouvement de “consommation collaborative” qui nous incite à covoiturer, cotravailler, “louer citoyen”, etc.), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager. Qualifiée de “radicale” par certains hommes d’affaires américains convaincus de l’urgence de travailler en bonne intelligence pour construire le monde durable de demain, la collaboration peut renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société. En le faisant passer du “moi” au “nous”, la corévolution donne un autre espace de déploiement concret au développement durable. Paru le 23 mai 2012.