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Initiation à la recherche

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Point de vue

L'Apollonide. L’Apollonide (souvenirs de la maison close) (2011) de Bertrand Bonello Dionysos et Apollon vont au boxon « Je propose d’admettre comme une loi que les êtres humains ne sont jamais unis entre eux que par des déchirures ou des blessures » (Georges Bataille, « Le Collège de sociologie », 1939) Si Bertrand Bonello est l’un des cinéastes les plus prometteurs d’une génération qui, apparue à partir du milieu des années 1990, compte des réalisateurs aussi audacieux que Arnaud des Pallières, Philippe Grandrieux ou Bruno Dumont, c’est qu’il pense le cinéma en rapport hétérogène avec d’autres arts que lui-même. 1/ Rêves apolliniens et cauchemars dionysiaques : Avant d’être un film, L’Apollonide était le titre d’un drame lyrique de Leconte de Lisle devenu en 1899 (date à laquelle débute la fiction de Bertrand Bonello) un opéra bourgeois grâce aux efforts du compositeur Franz Servais qui, avec la complicité de Franz Liszt, mit vingt ans à achever son entreprise musicale.

L'Apollonide

Kashya Hildebrand. Art contemporain et identité. Le moche : L’absurdité de la perte d'identité. La beauté ?

Le moche : L’absurdité de la perte d'identité

Au regard de quels critères, de quels canons s’apprécie-t-elle ou, pire, se juge-t-elle. Marius von Mayenbourg y apporte des réponses mêlées. Le parti pris de l’entreprise renvoie à une mise en abyme des images et d’un clonage finalement guère éloigné de la réalité. Tour à tour victime, bénéficiaire puis victime, aux confins de la folie et de l’absurde, M. Lette (Vincent Colombe) décide de recourir à la chirurgie esthétique pour présenter dans un congrès le brevet industriel de son connecteur 2CK. Dans une mise en scène enlevée de Nora Granovsky, artiste associée à la « Comédie de Picardie », les « copiés collés » de M.

Satyre de la société et du monde du travail, « Le Moche » dénonce évidemment la dictature de la beauté, mais dans cette comédie, comme à Hirson, le spectateur rit jaune. Seo Young Deok - les corps enchaînés. L’œuvre de l’artiste coréen Seo Young Deok engage une réflexion sur la condition de l’homme moderne à l’époque industrielle.

Seo Young Deok - les corps enchaînés

Le message est d’autant plus fort que l’idée est simple et sa réalisation, parfaitement maitrisé. Dystopia Dans l’exposition Dystopia, Seo Young Deok dispose ses sculptures dans diverses positions : couchées à même le sol, debouts sur des socles, et d’autres accrochées au mur. A première vue, ces corps humains évoquent, par leur nudité et leur réalisme, des statuts classiques mais en s’approchant, on s’aperçoit rapidement que les sculptures ne sont pas comme d’habitude moulées ou sculptées mais fabriquées à partir de milliers de chaînes métalliques que l’artiste a minutieusement reliées entre elles.

Le choix de ce matériau, sombre et froid qui se répète à l’infini dans un motif tortueux est une métaphore du monde industrialisé et manufacturé qui ne se contente plus d’entraver le corps mais d’en constituer la chair. Le site de Seo Young Deok. Liu Bolin. Liu Bolin est « l’homme-caméléon » : il se fond dans les paysages les plus variés, vêtu de son costume d’ouvrier chinois soigneusement recouvert de couleurs.

Liu Bolin

Au cœur de sa démarche, la question du corps et de son environnement social : comment se fondre ou au contraire ressortir dans un paysage socio-culturel donné ? C’est en 2005 que Liu Bolin a initié son travail de camouflage, à la suite de la destruction volontaire de son atelier et du village de Suojiacun par les « autorités chinoises ». Son œuvre porte alors l’empreinte forte de la contestation, sa disparition dans le décor évoquant moins un individu en perte d’identité, qu’un être submergé par l’emprise de la nation sur les citoyens. Mais en 2006, Liu Bolin est inquiété par les autorités chinoises : il a l’audace de se mettre en scène au milieu de la place Tian’anmen, sous le portrait gigantesque de Mao Tsé-Tung. Photos :Hiding in the city, n°2, Demolition, 2006 Hiding in the city, n°93, Supermarket, n°2, 2010.