Une histoire du tourisme. D'un luxe de riches à un loisir de masse. Les hommes ont toujours voyagé.
Migrations de peuplement, conquêtes militaires, échanges commerciaux, pèlerinages religieux mettent en mouvement des hommes et, dans une moindre mesure, des femmes, depuis des temps immémoriaux. Mais les curiosités et l'éventuel plaisir de la pérégrination ne sont alors que des à-côtés du voyage, et non sa raison d'être. Le tourisme - c'est-à-dire le voyage d'agrément - est apparu à la fin du XVIIe siècle en Angleterre. Les aristocrates anglais ont inventé la plupart des pratiques touristiques actuelles: aussi bien le tourisme culturel que le tourisme thermal; et ce sont eux qui ont "découvert" que la mer et la montagne, des milieux jugés auparavant hostiles à l'homme, lui offraient d'extraordinaires bains de jouvence et terrains de sport.
Quatre siècles plus tard, le tourisme est devenu un loisir de masse. Mais au-delà de l'effet de nombre, les motivations de l'homo touristicus contemporain ne diffèrent guère de celles de ses prédécesseurs. Commentaires. «Imaginer des lieux aux usages impensés» En 2006, on le croit investi à vie dans les friches culturelles, comme le Lieu Unique à Nantes ou le Channel de Calais, et il est déjà passé à un autre projet, celui du Grand Ensemble et ses logements sociaux, à Tourcoing.
Il décide de prendre sa retraite, mais il lance aujourd’hui à Rennes une «université foraine», un laboratoire d’idées pour inventer collectivement des équipements sociaux ou culturels, nomades, pour des usages impensés ou oubliés. Patrick Bouchain, né à Paris en 1945, constructeur et architecte, même s’il n’a jamais adhéré à l’Ordre, est inclassable, imprévisible. Un touche-à-tout ? Non, c’est un metteur en scène de projets atypiques. Le patrimoine est-il soluble dans le tourisme ? 1 International Council of Monuments and Sites. 2 Voir, par exemple, le Forum UNESCO – Université et patrimoine, tenu à Beyrouth et Byblos le 12 déc (...) 1Depuis Lascaux ou Macchu Picchu, l’essor de l’écotourisme et du développement durable ont remis à l’honneur l’idée voulant que le tourisme soit néfaste pour le patrimoine.
Marchandage au temple ou simple envahissement (matériel ou idéologique), l’ICOMOS1 est d’ailleurs formel à cet égard : la question « comment faire en sorte que le tourisme ne constitue pas un danger pour le patrimoine ? » figure au préambule des interrogations de l’UNESCO sur « l’authenticité »2. Le tourisme peut protéger et promouvoir le patrimoine religieux. Le développement durable du tourisme sur les sites du patrimoine religieux a été au cœur de la Conférence internationale sur le patrimoine religieux et le tourisme : catégories, tendances et défis, organisée conjointement par l’OMT, le Ministère espagnol de l’industrie, de l’énergie et du tourisme et la municipalité d’Elche [27-28 novembre 2014, Elche (Espagne)].
D’après les estimations de l’OMT, de 300 à 330 millions de touristes visitent chaque année les principaux sites religieux à travers le monde. On dénombrerait environ 600 millions de voyages pour motifs religieux, nationaux et internationaux, dans le monde, dont 40% sont effectués en Europe. Avec ces éléments en toile de fond, la Conférence internationale sur le patrimoine religieux et le tourisme a exploré les principaux défis et les meilleures pratiques pour un développement touristique durable sur les sites religieux.
Liens utiles : Programme régional de l’OMT pour l’Europe. » Le rôle de l’hôtellerie dans la conservation du patrimoine architectural. Grandes chaînes comme hôtels indépendants redonnent parfois vie à des édifices témoins d’une époque glorieuse ou d’un génie marquant.
Ils entreprennent de véritables projets de restauration et d’actualisation d’un savoir-faire ou d’un style architectural révolu. Ils participent à des actions sociales et solidaires et aident à sauver des joyaux laissés en ruines souvent par manque de concertation ou de financement. Havelî, paradors, pousadas et riads, patrimoine industriel, châteaux, palais, églises et monastères trouvent de nouvelles vocations. Des palais retrouvent leur gloire Au World Tourism Forum de Lucerne, le président de Welcome Heritage, une joint venture née de l’alliance entre ITC Ltd (un conglomérat indien), le Maharaja de Jodhpur et les hôtels Marudhar, a expliqué le modèle d’affaires de ce nouvel intervenant touristique. Source : WelcomHeritage Quand l’hôtellerie participe à une action sociale et solidaire Source : Zirayates Fes Source: Djibnet. Hélène BERTHELEU - IPAPIC. Hélène BERTHELEU représente le laboratoire CITERES dans le GIS IPAPIC.
Elle est enseignante/chercheure au Département de Sociologie de l’Université François Rabelais de Tours et au Laboratoire CITERES. Depuis une quinzaine d’années, elle développe des recherches en sociologie-anthropologie des relations interethniques en France et au Canada. Mots clés : Migrations, ethnicité, appartenance, participation, citoyenneté, politiques d’immigration et d’intégration, mémoire, patrimoine, patrimonialisation. THÈMES DE TRAVAIL : • Participation et citoyenneté dans les institutions patrimoniales : cette thématique vise à saisir, dans des situations urbaines diverses, des formes nouvelles de citoyenneté en actes et de participation démocratique.
EXPÉRIENCES PHARES EN LIEN AVEC LES THÉMATIQUES DU GIS :2006 à 2008 avec S. INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES : Ouvrages :2008 - avec F. Naissance du tourisme.