"Le protectionnisme intelligent est une imposture" Même s'il n'a remporté aucun département, le Front national s'est enraciné sur le territoire aux élections départementales.
Dans une note pour le think tank libéral Génération libre, l'économiste Emmanuel Combe* démonte une idée phare de son programme : l'instauration d'un "protectionnisme intelligent". Interview. Le Point.fr : Avec son déficit commercial énorme, la France n'a-t-elle pas le devoir de se protéger face à la concurrence "déloyale" des pays à bas coûts, comme le proposent Marine Le Pen et le FN ?
Emmanuel Combe : Attention aux boucs émissaires. Ce raisonnement implique que notre déficit commercial vienne d'abord des pays à bas coûts. Est-ce une raison pour ne pas se protéger ? Le problème, c'est que le commerce marche dans les deux sens. Il n'y a donc pas d'autre solution que de subir la concurrence chinoise ? Comment faire pour y arriver ? Il faut investir à fond dans la qualification des salariés. Autriche: une petite ville se mobilise pour barrer la route à l'extrême-droite. Carton rouge… et bleu Marine. Assez – Assez, oui, assez !
Assez de rentrer dans le débat imposé par les partis politiques et les médias, et de se soi-disant torturer pour savoir s’il faut, ou pas, parler du FN. Des logiciels pour déconstruire la rhétorique du Front national et des Le Pen. Marine Le Pen et ses mots En librairie, il n’a l’air de rien.
Un énième bouquin sur le Front national. Et pourtant, le travail de Cécile Alduy et Stéphane Wahnich (« Marine Le Pen prise aux mots », Seuil, février 2015) mérite d’être lu. S’élevant au-dessus du « bruit » médiatique quotidien, il replace le discours des Le Pen dans le temps long et permet d’en décortiquer les ressorts. La thèse ? « L’analyse lexicale nous conduit à conclure qu’en dépit de son apport sur les thématiques économiques et l’abandon des références raciales explicites, Marine Le Pen n’a pas fondamentalement altéré le logiciel de pensée frontiste : sa version en actualise la présentation et le vocabulaire, non le fond idéologique. » « Le paradoxe du discours mariniste est d’un côté de manier une novlangue technocratique pour des discussions de politique économique parfois absconses, et, de l’autre de se nourrir d’un récit mythologique et hyperbolique dans la lignée de celui de son père. » Oui.
Tout à fait. Oui. VIDÉO. "DPDA" sur France 2 : Macron a enfoncé Philippot. Il a réussi son examen de passage. Emmanuel Macron sur le plateau "Des paroles et des actes", le 12 mars 2015 (capture d'écran).
Qui aurait pu envisager, il y a encore six mois, qu’Emmanuel Macron se révélerait ainsi à l’épreuve du pouvoir ? Qui pouvait imaginer que ce technocrate brillant, mais technocrate quand même, parviendrait à s’imposer sur la scène cruelle des comédiens professionnels du théâtre politique ? Qui aurait misé un euro médiatique sur le splendide gaffeur si condescendant avec les "illettrées" de l’usine Gad ? Pas grand monde. Et pas, en tout cas, l’auteur de ces lignes. Un bon client pour la télé À la surprise générale, l’exaspérant premier de la classe Macron, tête-à-claques idéale vite dévorée par les crocs rigolards du Canteloup matinal, parvient à conjurer son destin annoncé de souffre-douleur. L’extraterrestre qui, en pleine crise de la Hollandie, semblait débarquer de la galaxie des élites hors-sol, a su imposer un style original, le sien, qui passe la rampe.
Face au FN, il suffit d'ouvrir les yeux. Ils sont racistes, antisémites, homophobes, et pour beaucoup, les trois à la fois.
Ils sont candidats du Front national aux élections départementales des 22 et 29 mars. Et ils sont des dizaines à professer publiquement jour après jour de telles attaques et insanités qui visent à détruire la République. En publiant cette semaine les propos et écrits de nombreux candidats frontistes, c’est une oeuvre de salubrité démocratique à laquelle se livre "l’Obs", grâce à l’aide d’un collectif d’étudiants et de chercheurs baptisé l’Entente. L’opération de maquillage et de dissimulation engagée par Marine Le Pen depuis quatre ans qu’elle a repris les rênes de l’entreprise familiale frontiste s’écroule : non, le Front National n’a pas changé.
Il reste un parti foncièrement anti-républicain, raciste, antisémite, mû par la haine de l’autre dès lors qu’il lui apparaît "différent". Il ne s’agit là que de propos publics, jetés en pâture et accessibles à tous.