Lettre aux professeurs d’histoire-géographie. Des professeurs d’histoire-géographie m’ont consulté au sujet du cours d’éducation civique et morale qu’ils devront dispenser à l’issue des vacances de la Toussaint.
Comment rendre hommage à Samuel Paty, odieusement assassiné le 16 octobre par un jeune djihadiste tchétchène parce qu’il avait commenté en classe des caricatures de Mahomet ? Quel sens donner à la liberté d’expression ? Rentrée scolaire: la lutte contre le terrorisme est d'abord un projet politique. Pour l’instant, le port du casque n’est pas encore obligatoire, l’armement des enseignants non plus mais les dernières mesures prises par Cazeneuve, ministre de l’Education nationale et présentées par sa directrice de la communication, Najat Vallaud-Belkacem, sont une étape supplémentaire dans ce qui apparaît comme le seul projet politique du gouvernement : le projet de la peur.
La circulaire conjointe de l’Intérieur et de l’EN en date du 29 juillet dernier, manifestement rédigée dans la panique et la précipitation de l’attentat de Nice, le confirme : puisque le gouvernement s’interdit obstinément toute réflexion sur les causes profondes du terrorisme au prétexte qu’ « expliquer, c’est excuser », il ne reste plus qu’à travailler l’opinion publique pour la faire arriver aux mêmes conclusions.
De l'école, inquiéter les évidences. Rédacteur : Vincent Casanova, membre du collectif Aggiornamento hist-géo N.B. : Avec l’aimable autorisation des éditions Lignes et de Fethi Benslama, nous publions la version écrite et amendée d’une intervention faite le jeudi 5 mars 2015 lors du colloque “La radicalisation et ses traitements” ( Le texte a paru originellement dans l’ouvrage dirigé par Fethi Benslama, L’idéal et la cruauté.
Subjectivité et politique de la radicalisation en novembre 2015 ( Maurits Cornelis Escher, Relativité, 1953 Il a fallu le temps, mais l’Éducation nationale s’y est résolue : elle a pris soin de proposer à ses personnels sa définition de la « radicalisation ». Parmi les preuves mobilisées à l’appui de ces déclarations reviennent notamment deux sources : un recueil de témoignages publié en 2002[6] et un rapport de l’Inspection générale de 2004[7].
Les attentats du 13 novembre 2015 expliqués par la presse jeunesse : des choix éditoriaux au garde-à-vous. Comment parler des attentats avec les enfants ?
Une question difficile à laquelle ont dû se confronter parents, proches et personnels éducatifs dans les jours qui ont suivi. Les professionnels de la presse jeunesse ont alors proposé des supports au contenu parfois…. très discutable. Nous avons étudié la première édition post-attentats de six médias s’adressant aux enfants, sur une tranche d’âge de 6 à 14 ans : Le Journal des Enfants (pour les 9-14 ans) : « Plusieurs attentats frappent Paris », mis en ligne le 15 novembre ;Astrapi (pour les 7-11 ans) : édition spéciale mise en ligne le 15 novembre ; Le Petit Quotidien (pour les 6-9 ans) : édition du 17 novembre, mise en ligne le 15 novembre ; Mon Quotidien (pour les 10-14 ans) : édition du 17 novembre, mise en ligne le 15 novembre ;Le P’tit Libé (pureplayer pour les 7-12 ans) : n°3 « Les attentats de Paris », mis en ligne le 16 novembre ;1 jour 1 actu (dès 8 ans) : n° 92, édition du 20 au 26 novembre 2015, mise en ligne le 18 novembre.
Actualités - Savoir accueillir la parole des élèves après les attentats terroristes en Ile-de-France. Comment organiser le dialogue avec les élèves le lundi 16 novembre ?
En solidarité avec les victimes et leurs familles, le Président de la République a demandé qu'une minute de silence soit organisée le lundi 16 novembre 2015. Il appartient au directeur d'école et au chef d'établissement d'organiser un temps de regroupement des élèves dans les classes ou la cour de l'école et de l'établissement pour ce moment de recueillement individuel et collectif dans cette journée.
Dans les deux cas, chaque enseignant doit encadrer sa classe durant ce temps de recueillement, dont la forme doit prendre en compte l'âge des élèves. Les Maternelles - France 5. Le Sénat “sur écoute” Rédacteurs-trices et signataires : Axel Berra-Vescio, Mickael Bertrand, Alexandre Boza, Vincent Casanova, Hayat Elkaaouachi, Eric Fournier, Bernard Girard, Servane Marzin À propos des auditions de la « Commission d’enquête sur le fonctionnement du service public de l’éducation, sur la perte de repères républicains que révèle la vie dans les établissements scolaires et sur les difficultés rencontrées par les enseignants dans l’exercice de leur profession. »
Chassant le terrorisme, le Sénat accouche d’une escroquerie. Le Premier Ministre Manuel Valls et la Ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud-Belkacem rencontrent des élèves du collège Jean Moulin à Pontault-Combault le 23 janvier 2015 afin de parler des attentats survenus plus tôt dans le mois (AFP PHOTO / JOEL SAGET) Récapitulons : dans la foulée des attentats de janvier, le Sénat avait donc décrété la formation d’une commission d’enquête portant non pas, comme la chose aurait été légitime, sur les attentats eux-mêmes et leurs multiples imbrications mais sur la responsabilité imputée à l’école et au système éducatif dans son ensemble, suite aux ratés rencontrés dans quelques établissements au cours d’une bien malencontreuse minute de silence.
Adresse aux intellectuels, journalistes, romanciers et à toutes celles et tous ceux qui croient connaître les jeunes des quartiers populaires. Ceci est un texte collectif qui émane du collectif Aggiornamento.
La mouture initiale est de Hayat el Kaaouachi Il a été ensuite soumis à signatures de façon plus large Mesdames, Messieurs, Islamophobie ou prolophobie ?, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, février 2015) Au lendemain des assassinats perpétrés à Charlie Hebdo et dans le magasin Hyper Cacher, des élèves ont refusé d’observer la minute de silence en hommage aux victimes.
Un des arguments avancés par les récalcitrants touchait aux « deux poids, deux mesures » de la liberté d’expression en France : pourquoi parle-t-on autant de cette tuerie alors que des gens meurent dans l’indifférence au Proche-Orient ? Pourquoi Charlie Hebdo pourrait-il injurier une figure sacrée de l’islam quand Dieudonné se voit interdire de critiquer les juifs ?
La question est jugée si cruciale que Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, a estimé, le 15 janvier dernier, qu’il était nécessaire de former les enseignants pour y répondre. Ce fonctionnement de la liberté d’expression est interprété de diverses manières. Autour de l’école, le jeu trouble des élites dirigeantes. Entendu à 8 ans pour apologie du terrorisme : que s'est-il vraiment passé ? L'audition d'un enfant de 8 ans mercredi dans le cadre d'une audition libre au commissariat de Nice (Alpes-Maritimes) pour "apologie d'acte de terrorisme" suscite la polémique, jeudi 29 janvier.
Pourquoi un élève de CE2 s'est-il retrouvé interrogé par des policiers ? Qu'a-t-il vraiment dit ? Quelle a été l'attitude de son père, qui fait l'objet d'une plainte de l'école ? Eléments de réponse. « Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la Liberté » L’école après Charlie : on a mis le doigt dans un engrenage pervers.
Tribune C’est sans doute la première fois de ma carrière que je me sens inquiet, et peut-être même menacé, dans l’exercice de mon métier de professeur de philosophie. «Apologie du terrorisme» : un prof de philo suspendu. Après les meurtres perpétrés par Coulibaly et les frères Kouachi, la plupart des enseignants, souvent démunis, ont voulu faire circuler la parole, organiser des débats, poser des mots sur ces événements glaçants. Dans le même temps, la ministre de l’Education nationale prévenait : tous les élèves ou les enseignants qui tiendraient des propos discutables seraient sanctionnés, voire signalés à la police. Un exercice difficile qui pourrait coûter cher à Jean-François Chazerans, professeur de philosophie au lycée Victor-Hugo de Poitiers. Il s’est vu reprocher d’avoir «tenu des propos déplacés» lors de la minute de silence (à laquelle il assure cependant n'avoir pas assisté), jeudi 8 janvier, en hommage aux victimes, rapporte la Nouvelle République.
« Charlie, ils l’ont bien cherché » : le « témoignage » choc était inventé. Le témoignage de Moahamed Kacimi, écrivain et dramaturge publié dans de très bonnes maisons d’édition, faisait froid dans le dos. Le 12 janvier dernier, il racontait sur Facebook sa rencontre avec des étudiants du Lycée Michelet dans le 94 et leur apologie du terrorisme très inquiétante. Charlie Hebdo « l’a bien cherché » Voici les propos qu’il est censé avoir échangé avec ces élèves au sujet des attentats contre Charlie Hebdo : A 8 ans au commissariat : le retour de l’école-caserne. Najat Vallaud-Belkacem, en conférence de presse, le 22 janvier 2015 à Paris (ERIC FEFERBERG/AFP) Après les attentats, l’école mise au pas. Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, à l’école Jean-Moulin (77) le 23 janvier 2015 (AFP Photo / Joël Saget) Vendredi dernier, Manuel Valls, désormais ministre auto-promu de l’Education nationale, accompagné de son adjointe, Najat Vallaud-Belkacem, se rend en visite promotionnelle dans un lycée de Seine-et-Marne pour une réception digne d’un village Potemkine.
Pour les enseignants, il faut dialoguer, dialoguer et encore dialoguer. Ce n'est pas des élèves que nous avons peur. Pour mes élèves de Seine Saint-Denis. Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, je rentrais de l’école. « Les propos de certains de mes élèves paraissent outranciers ? Écoutons-les. Mes élèves, un drame et des mots. Charlie Hebdo, janvier 2015 : en parler avec les jeunes. "Charlie Hebdo" : mes élèves supposés musulmans surveillés, c'est déjà un problème.
Apologie d’acte de terrorisme : « J’ai levé la main et j’ai dit “Ils ont eu raison” » Patricia, éducatrice, travaille sur le dossier d’un collégien accusé d’avoir fait l’apologie du terrorisme pendant un débat sur l’attentat contre Charlie Hebdo. Je suis Charlie... ou pas, disent mes élèves de lycée. Ils ont raison de s'interroger. Défilé de fantômes et de vieilles recettes chez Vallaud-Belkacem. Najat Vallaud-Belkacem reçoit, de gauche à droite, Xavier Darcos, Jean-Pierre Chevènement, François Bayrou et Benoît Hamon, le 15 janvier 2015 à Paris (Revelli-Beaumont/SIPA) Avec l’invitation de Najat Vallaud-Belkacem à ses prédécesseurs de venir l’éclairer de leurs conseils, la question scolaire a pris un sacré coup de vieux.
Spirou : comment parler aux plus jeunes du massacre à Charlie ? Spirou, journal de bande dessinée jeunesse par excellence, s’est exceptionnellement emparé du massacre de Charlie Hebdo pour un hors-série hommage. On a demandé à la rédaction du journal comment parler aux plus jeunes de sujets aussi sensibles. “Je suis Charlie” en couverture d’un hors-série diffusé dès ce vendredi 16 janvier 2015 (Crédits image : Yoann/Dupuis) Eux, les profs, les adultes, les Jean-Pierre. « Mobilisation » de l’école : il faut sauver le soldat Hollande. Actualités - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves.