L'homme-foule. 112 Françoise Gaillard bruns diamantés d'or, mais sa mâchoire inférieure avançait tellement, dans une sorte de coup de gueule, qu'il s'en trouvait défiguré » 3.
Il n'y a rien dans ce signe que de très classique. Le devenir loup de l'homme (que ce soit au sens physique, ou au sens moral) se traduit d'abord par une altération de la mâchoire qui devient une gueule de prédateur. Autour de Germinal d'Emile Zola (La foule et le romanesque de la dégradation, 2), PAE lycée Gambier de Lisieux. 2ème partie par Guy BarthèlemySaisie informatique par Nabila Aarsa Il faut donc maintenant nous demander comment la foule, comme élément du scénario de Germinal19, vient nourrir la problématique de la dégradation et de la déshumanisation dans le roman.
N'importe quel lecteur est frappé par le jeu qui se développe dans celui-ci sur les catégories humain / animal, animé / non-animé. Ainsi relève-t-on au moins une soixantaine d'images ou de métaphores zoomorphes appliquées aux mineurs et à la leur vie: elles viennent traduire et renforcer la situation d'exploitation et d'aliénation qui est celle des mineurs, et qui est ainsi radicalisée jusqu'à devenir, littéralement, déshumanisation. "(..) le dieu repu et accroupi, auquel ils [= les mineurs] donnaient tous leur chair". Autour de Germinal d'Emile Zola (La foule et le romanesque de la dégradation, 1), PAE lycée Gambier de Lisieux. 1ère partie par Guy BarthèlemySaisie informatique par Nabila Aarsa N'importe quel lecteur remarque dans Germinal l'abondance des images ou des scénarios de dégradation.
Comme le rappelle G. Zola contre la Commune. Texte inédit pour le site de Ballast Les éditions Nouveau monde ont publié en juillet 2018 les articles d’Émile Zola, alors journaliste et jeune romancier, sur la Commune de Paris.
Si la haine que vouèrent Flaubert, George Sand, Anatole France ou Edmond de Goncourt à cette séquence essentielle du socialisme européen est bien connue, celle de Zola, figure incontournable du panthéon progressiste, l’est assurément moins. En bon républicain libéral de gauche, Zola a pourtant opposé le « majestueux Paris » à « l’ordure révolutionnaire » et passé les 72 jours qu’a duré cette révolution — ennemie, selon les propres mots de son Conseil, « de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges » — à trépigner : que l’armée fasse place nette, vite ! ☰ Par Émile Carme « Le mot de gauche a donc un contenu certain. Émile Zola vient de fêter ses 31 ans. D’aucun côté, sinon celui de l’ordre « Le drapeau rouge a été vu, flottant place de la Bastille. Écrire contre la canaille. Dans son livre, Paul Lidsky montre que la quasi-totalité des écrivains refuse une explication politique ou sociale de l’événement.
L’événement n’est à leurs yeux ni une lutte politique, ni une révolution sociale. C’est l’œuvre d’un petit groupe de brigands. Criminalisation C’est l’œuvre de barbares ayant préparé leur coup depuis longtemps, en profitant de l’état de sur-excitation qui a saisi de la population parisienne à l’occasion du siège et de la défaite pour s’emparer de la ville et la livrer à l’anarchie. Paul Lidsky - Les Écrivains contre la Commune de Paris 1871. Poe - L'Homme des foules.pdf. Les Foules (Maupassant) Les uns adorent la foule ; d’autres l’exècrent ; mais bien peu d’hommes, à part ces psychologues étranges, à moitié fous, philosophes singulièrement subtils, bien qu’hallucinés, Edgar Poe, Hoffmann et autres esprits du même ordre, ont étudié ou plutôt pressenti ce mystère : une foule.
Regardez ces têtes pressées, ce flot d’hommes, ce tas de vivants. N’y voyez-vous rien que des gens réunis ? Oh ! C’est autre chose, car il se produit là un phénomène singulier. Les Foules (Baudelaire) Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
Multitude, solitude : termes égaux et convertibles pour le poëte actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée. Le poëte jouit de cet incomparable privilége, qu’il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun.
Pour lui seul, tout est vacant ; et si de certaines places paraissent lui être fermées, c’est qu’à ses yeux elles ne valent pas la peine d’être visitées. Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion.