Après des décennies, les secrets des bordels des camps nazis émergent. Pendant des décennies, personne ne voulait se souvenir du camp de concentration appelé « blocs spéciaux » où les Nazis contraignaient des détenues à accueillir leurs pairs masculins.
Le commandant nazi, Heinrich Himmler, avait ordonné la création de bordels de camp en 1941. Sa logique donne froid dans le dos : les prisonniers masculins travailleraient plus dur si on leur offrait l’incitation du sexe, et si on n’accordait ce privilège qu’à quelques-uns, cela briserait la solidarité. Quand les horreurs des camps de la mort furent connues, le bordel est rapidement devenu tabou. Les femmes, principalement allemandes, qui les avaient remplis étaient trop marquées par l’expérience pour en parler, tandis que les détenus mâles qui les avaient utilisés sont restés silencieux parce que honteux.
À partir de 1942, 200 à 300 prisonnières non juives des camps deconcentration ont été forcées de travailler dans dix bordels de camp en Allemagne, en Autriche et en Pologne. Frieda. Dans les bordels des camps nazis. Jusqu’au bout de l’horreur. Une exposition en Allemagne, un article de Libération.
Un tout petit bout de voile se lève sur une horreur de plus de la barbarie nazie. Evidemment, il faut être dans le déni absolu des crimes contre l’humanité commis contre des femmes, pour ne pas s’en douter. Si en Asie, les Japonais organisaient des bordels de guerre, osant appeler "femmes du réconfort" les femmes sacrifiées à la gestion politique de la discipline des troupes, tabou dont la reconnaissance n’est pas encore achevée, malgré la lutte sur des décennies en particulier des femmes coréennes, on ne peut pas imaginer que les nazis n’y aient pas pensé, à esclavagiser des femmes pour l’exercice de la violence sexuelle par les troupes. Je ne reviendrai pas sur les faits, ils sont plutôt bien exposés dans cet article de Libération : Juste sur deux phrases qui expliquent pourquoi mon arrière-arrière-grand-mère habite en moi, pourquoi je suis ici-si-bas. on se croirait un peu dans l’opinion actuelle sur l’abolition, non ?
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Autant d'œuvres sur cette période extrêmement sombre de notre Histoire. Les conditions de vie dans les camps de déportation ont été relatées par d'anciens prisonniers, ou mises en images. Toutefois, un aspect a souvent été occulté. Celui de la mise en place de bordels par les SS dans ces camps de la mort. La création de bordels Dès 1940, les SS — en copiant le système Stalinien du goulag — imaginèrent des primes accordées aux prisonniers dont la productivité était la plus importante dans les usines d'armement.
La prostitution, fer de lance d'une idéologie La prostitution restait interdite par le nazisme. Plusieurs camps de concentration en possédaient un. Promotion de la prostitution et lutte contre l’homosexualité dans les camps de concentration nazis. 1 Je remercie pour leurs critiques et commentaires, Florent Brayard, Mathilde Estadieu, Jérémie Gauth (...) 2 Le « bordel », dit Sonderbau (bâtisse spéciale), appartient à la catégorie des « Sonder- » : Sonder (...) 3 Voir Kogon, 1946 : p. 148-150 et planche hors texte : « Lage-Plan des KL Buchenwald » ; Levi, 2003 (...) 1L’exposition « Sex-Zwangsarbeit in NS-Konzentrationslagern », réalisée à l’occasion du 60e anniversaire de la libération du camp de concentration de Mauthausen en mai 2005 révèle l’existence des « bordels » (Sonderbauten 2) dans les camps de concentration et leur rôle au sein du système concentrationnaire nazi. évoqués dans les premiers témoignages, les Bordelle et les « prostituées » ont été par la suite « oubliés 3 » car, selon les fédérations de déporté-e-s, les mentionner aurait pu décrédibiliser la réception de l’engagement et du combat des internés politiques. 6 Raphaël et Herberich-Marx, 1990 : p. 205. 7 Paul, 1994. 9 Wieviorka, 1998 : p. 127-128.
Une expo raconte la prostitution forcée dans les camps nazis.