Regard sur la pêche et l'aquaculture "Aquablog": Avec le moratoire, la contrebande d'anguille européenne s'organise ? Non à la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne Civelles (ou pibales), alevins d'anguille européenne "Anguilla anguilla" - Photographie de Serge Lucas Le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), autorité scientifique française CITES, prend acte de l’amélioration du recrutement en Europe et des efforts des pêcheurs mais rend un avis défavorable à une reprise immédiate des exportations des anguilles européennes "Anguilla anguilla" notamment des civelles (alevins d'anguille).
Les civelles sont très recherchées par les aquaculteurs d'Asie (Chine, Corée du Sud, Taïwan et Japon) qui les élèvent jusqu'au stade adulte. Confrontés également à des problèmes de ressources, ces quatre pays asiatiques se sont mis d'accord, en septembre 2014, pour limiter leurs captures de civelles "Anguilla japonica". Quotas atteints et marché déprimé : la pêche à la civelle à l’arrêt. Sur toute la façade atlantique, les quotas de civelle pour la consommation humaine ont été atteints en quelques semaines.
Mais le marché n’a pas suivi, et la profession est en plein marasme. « Je n’ai jamais vu autant de civelles en plus de trente ans de pêche », témoigne Thierry Quéméner, président de la commission des milieux estuariens et amphihalins (CMEA) du Comité national des pêches maritimes. Mais à cause des faibles prix de l’alevin d’anguille (270 euros le kilo au mieux), la profession voit sa rentabilité s’effondrer. Une pétition partie de Charente-Maritime a recueilli 250 signatures sur les 550 licenciés français. Remise à la direction régionale de la mer du sud Atlantique à Bordeaux, elle vise à obtenir l’ouverture du marché asiatique pour faire remonter les prix.
Mais cette option nécessitera un agrément de l’Union européenne et l’accord de la Cites, l’organisation internationale sur le commerce des espèces en voie de disparition. Métier. Un métier difficile La vie à bord d’un bateau de pêche est difficile : le bateau est bruyant, toujours en mouvement.
Le pont est souvent glissant, le maniement des engins de pêche peut être dangereux. Les conditions climatiques peuvent être rudes et le marin est souvent amené à travailler dans le vent et l’humidité. Le rythme de travail est très soutenu. Il dépend de la durée des marées (nombre de jours de mer consécutifs) qui varient le plus souvent de 1 à 20 jours. Le marin pêcheur se sent souvent déconnecté de la vie à terre. Le métier de marin pêcheur reste dangereux. Un métier qui s’apprend Autrefois le métier de marin pêcheur se transmettait de père en fils. Cependant, depuis quelques années, les jeunes se désintéressent de plus en plus du métier de marin-pêcheur, réputé difficile. Pourtant, plusieurs facteurs portent à croire que les pêches françaises ont un avenir. L'équipage, les postes à bord d'un navire de pêche. Sauvegarde de l'anguille > L’action territoriale. Après avoir subi un brusque effondrement dans les années 80, le stock d’anguilles européennes poursuit progressivement son déclin, à tel point que son niveau actuel menace la survie de l’espèce.
Face à cette situation préoccupante, la commission européenne a émis un règlement européen en septembre 2007 qui institue des mesures de reconstitution du stock d’anguilles et demande à chaque Etat membre de soumettre un plan de gestion de sauvegarde de l’espèce d’ici à la fin de l’année 2008. L’Onema s’est activement mobilisé aux côtés des nombreux acteurs concernés pour l’élaboration de ce plan. Un voyage périlleux entre eau douce et eau de mer L’anguille, poisson amphihalin, vit alternativement en eau douce et en eau de mer et doit traverser l’océan Atlantique pour se reproduire en mer des Sargasses.
Les raisons d’un déclin L’urgence d’une gestion à l’échelle européenne Le règlement européen : à chaque État son plan de gestion Règlement européen. Fiche métier Patron de pêche. Grand, brun, Manuel a le teint hâlé des gens qui passent leur vie en mer.
Et un sourire éclatant. Six jours par semaine, il embarque, la plupart du temps seul, parfois accompagné d'un matelot ou de l'un des trois armateurs de son bateau, le Phénomène, pour une journée de pêche à la ligne. Un travail difficile et exigeant, qui réclame force physique et caractère bien trempé. Patron de pêche, une vocation Cela fait deux ans que Manuel est pêcheur. Ce marin de 35 ans a toujours eu une passion pour la mer. De l’éthique dans la pêche Manu a choisi la pêche à la ligne pour son côté éthique, propre, qui ne met pas en danger la ressource. « Avec les filets, la perte en poisson est énorme, estime-t-il.
Le lieu se réfugie à quelque 120 m de profondeur, il est pêché avec des vire-lignes, alors que le bar est pêché à la traîne. Mais le plus dur, c'est d'enchaîner les jours. « Je me lève vers 2 h 30 du matin, six jours par semaine. ».