Etude Brunswick Group : Dessine-moi le dircom … du futur. Signe emblématique des temps, les études ne cessent de se multiplier sur l’inéluctable mutation du poste de directeur de la communication.
Confrontés à une opinion publique très perplexe face aux discours corporate trop longtemps lessivier, bousculés par un corps sociétal qui a fait du digital son canal de prédilection pour challenger les réputations un peu trop ripolinées et pas toujours à l’aise devant des médias eux-mêmes en plein tâtonnement existentiel, les dircoms ont paradoxalement conquis leur raison d’être dans les organigrammes des organisations. Avec souvent un argument aujourd’hui en totale obsolescence : contrôler à 100% le message et la réputation. Sauf qu’il va vite falloir sortir de ce prisme. La récente étude du cabinet international Brunswick Group vient de fournir une probante analyse de ce que sera le dircom du futur. Web 2.0 : 5 tendances de communication à intégrer d’urgence en 2013. Lors de la conférence LabCom du 21 janvier, j’ai eu l’opportunité de partager avec l’auditoire les tendances de communication qui vont à mes yeux, régir les relations entre les entreprises et les citoyens-consommateurs dès 2013 et au-delà.
Bien que d’aucuns persistent à s’accrocher aux désuets modèles communicants où le « top-down » ultra-standardisé prévaut plus que jamais, la communication des marques et des entreprises est entrée de plain-pied dans une ère où les acteurs entendent dialoguer d’égal à égal et avec des exigences nettement plus critiques. Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que les réseaux sociaux ont totalement ébréché et chamboulé les paradigmes gouvernant la communication des entreprises depuis les années 80.
Si la tentation de la communication « flonflon et paillettes » a quasiment trépassé, crise socio-économique oblige, nombreux sont ceux qui s’arqueboutent encore sur la communication incantatoire et calibrée comme un poulet de batterie. Le blog du communicant. Ce que le digital change pour les ONG en termes d’enjeux de communication. A l’instar des entreprises, des marques et des personnalités publiques, les organisations non-gouvernementales et les associations à but non lucratif sont confrontées à l’irruption du digital dans leurs stratégies de communication.
Si certaines ont déjà acquis une maîtrise hors pair pour déclencher une mobilisation publique et obtenir des résultats concrets, nombreuses sont celles qui tâtonnent encore à la recherche de l’improbable martingale qui les fera émerger dans le flux incessant de l’actualité et déclenchera des actions. Si les moyens financiers et humains sont certes un aspect non-négligeable de la problématique, il n’en demeure pas moins que certains critères fondamentaux doivent être intégrés pour espérer une attention minimum.
Revue de détails. L’idée qui viralise avant tout ! Les publicitaires le savent par cœur depuis des décennies. Pour une ONG, le défi est probablement encore plus immense que pour une marque. Emojis : Régression de la communication ou variation du langage. C’est la fureur digitale du moment.
Pas un message aujourd’hui qui ne soit régulièrement truffé d’un petit smiley jaune, d’un personnage ou d’un symbole design connus sous le nom d’émoji. A tel point que les marques, les associations et les entreprises commencent à leur tour à parsemer leurs communications d’émoticônes pour sortir du lot et faire vibrer la corde sensible du destinataire, surtout les plus jeunes. Risque-t-on l’overdose graphique débilitante ou élargit-on la palette du sens ? En mai dernier, le carnet rose des émojis s’est officiellement enrichi de 38 futures nouvelles petites représentations graphiques allant de la tête de grand-mère Noël au scooter italien en passant par une chauve-souris ou un croissant. Leur point commun ? » qui donne ! Nés pour se différencier Actuellement, ces petits signes cabalistiques rencontrent de toute évidence un grand succès quel que soit le pays ou la culture de la personne. Graffiti volatil ou langage enrichi ? Dircoms, l’heure est venue de se réinventer ... ou de disparaître à terme.
Derrière ce titre que j’admets sans doute un peu apocalyptique, réside pourtant une réalité excellemment dépeinte par le dernier rapport intitulé « European Communication Monitor 2015 » et publié en juillet 2015.
Si l’essentiel des professionnels de la communication du Vieux Continent s’accorde à reconnaître que leur métier est en profonde mutation, nombreux sont encore ceux qui peinent à embrayer la vitesse supérieure en adoptant le digital autrement que sous le prisme de l’outil en plus et en convainquant plus significativement les PDG que communication et développement du business ne sont pas antinomiques mais bien totalement imbriqués.
Astroturfing : La prochaine menace digitale à intégrer d’urgence pour les communicants. Encore globalement très mal connu (voire pas du tout) de la majorité des professionnels de la communication, l’astroturfing n’a rien à voir avec la « science » des astres ou les paris hippiques comme sa sémantique pourrait le laisser supposer à première vue !
C’est au contraire une redoutable technique de communication digitale qui commence à être usitée de manière croissante par des militants et activistes de tous bords (mais d’autres acteurs aussi) pour créer fictivement et/ou amplifier exagérément des mouvements spontanés de citoyens. Avec souvent pour visée ultime de susciter des emballements médiatiques dans la foulée et de modifier le cours de l’opinion publique.