La permaculture au sein de l’agriculture urbaine : Du jardin au projet de société. 1Stimulée par une recherche contemporaine de relations environnementales et collectives plus harmonieuses, l’ambition d’une agriculture intégrée à des cycles écologiques durables rencontre un souhait citoyen de réinvestir la ville.
Les expériences présentes de permaculture et leurs développements dans le mouvement des villes en transition tendent vers ces objectifs. Cet article, prolongeant les potentialités d’aménagement de l’agriculture urbaine au travers de la permaculture se propose de décrire les possibilités de mise en œuvre de production de « cultures alternatives » dans leurs sens le plus large. Pour cela, nous essayerons d’abord de définir la permaculture à partir d’elle-même. Puis, nous chercherons sa spécificité dans ses contrastes avec les disciplines qui travaillent l’agriculture urbaine : l’agriculture et l’urbanisme.Ensuite, nous envisagerons la permaculture, non plus comme seule méthode d’agriculture dans la ville, mais comme une méthode de conception de l’urbain.
Collection Enquêtes : Permaculture : une solution d’avenir dans un grand bout de jardin. Un documentaire de Lucie Sarfaty et François Teste Prise de son : François Rivalan La ferme du Bec Hellouin Lucie Sarfaty © Radio France La permaculture s’inspire du fonctionnement de la nature pour concevoir des installations économes en ressources permettant de cultiver la terre et produire des récoltes diverses.
La Ferme biologique du Bec Hellouin, en Haute Normandie, est l'un des rares lieux de production maraîchère en Europe conçu selon ces principes. « Nous avions juste un grand jardin… » racontent Charles et Perrine Hervé Gruyer. Etude AgroParis et Bec Hellouin. Méthodes du Bec Hellouin (doc) Les miracles de la permaculture. La productivité insoupçonnée de la terre Faites le test autour de vous.
Affirmez haut et fort que nous pourrions nous passer des engrais et des pesticides. Ajoutez que l’utilisation de l’espace agricole en France pourrait être optimisée et que les monocultures défigurent une grande partie de nos paysages. Prétendez que nous pourrions produire beaucoup plus, sur de plus petites surfaces, en recréant des emplois en masse.
Arguez que les fermes du XXIème siècle seront non seulement productives, mais magnifiquement belles et que les paysans qui y travailleront gagneront peut être mieux leur vie que les agriculteurs d’aujourd’hui. Je ne donne pas cher de votre peau. Et pourtant, ce que l’agroécologie et la permaculture (entre autres) sont en train d’apporter à la réflexion agronomique démontre, s’il en était encore besoin, à quel point cette vision est fondée. Depuis quatre ans, ils ont choisi d’appliquer les principes de la permaculture à leur pratique agricole. Une révolution agricole. La permaculture peut-elle faire vivre des agriculteurs. Ni pollution, ni pétrole, ni pesticide.
La permaculture apporte des réponses détonantes aux critiques faites à l’agriculture conventionnelle. Elle permet de cultiver beaucoup sur une petite surface, le tout en créant de véritables éco-systèmes cohérents et auto-fertiles. En Australie, en Autriche et en Amérique du Nord les exemples se sont multipliés ces dernières années. Oui, mais cette permaculture permet-elle aux agriculteurs de vivre convenablement de leur travail ? Une première étude réalisée sur le sujet en France vient d’être publiée par le Sad-apt (un laboratoire commun à l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et l’école Agro Paris Tech). Téléchargez ci-dessous l’étude complète : Les légumes produits sur la ferme en 2012 - où la météo a été particulièrement médiocre - montrent que l’on peut réaliser au moins 32 000 euros de chiffre d’affaires [1] pour 1400 heures de travail sur une surface cultivée d’environ 1000 mètres carrés. A lire aussi sur Terraeco.net :
Peut-on vivre de la permaculture ? Prologue (facultatif) Un soir de la fin janvier, dans le cadre des jeudis en questions –un cycle de conférences-débats mensuels et militants dans le voisinage de Marcillac– le café de Pruines recevait la visite de Linnéa Lindstroem pour parler de permaculture.
On a compté entre 70 et 80 participants, ce qui était pour le moins inattendu pour un thème si spécialisé et pour une contrée si reculée. Pour moi, c’est la preuve que ça bouge en France du côté de la permaculture et de la transition. Dans le débat qui a suivi la présentation, une question m’a particulièrement interpellé, à laquelle ni l’intervenante ni nous autres pauvres aspirants permaculteurs n’avons pu apporter de réponse entièrement satisfaisante.
Grossièrement, la question se résumait à : “peut-on vivre de la permaculture ?” Peut-on vivre de la permaculture ? Au moins en théorie, appliquée aux systèmes agricoles, la permaculture ça devrait marcher.